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Élections fédérales 2015: Gilles Duceppe pense toujours que son parti a le «vent dans le dos»

Duceppe pense toujours que son parti a le «vent dans le dos»
CP

A trois jours du vote, Gilles Duceppe continue de marteler que le Bloc québécois a le "vent dans le dos", et ce, même si plusieurs sondages nationaux suggèrent que ce n'est pas le cas.

Le chef bloquiste, qui effectue une deuxième tournée provinciale en autant de semaines, estime que son parti est en bonne position pour se faufiler dans plusieurs circonscriptions, où des luttes à trois ou quatre se dessinent.

Balayant du revers de la main les conclusions de ces sondages, M. Duceppe a dit avoir constaté un changement d'attitude de la part des électeurs, surtout depuis le premier débat francophone.

"Je vois comment l'accueil est chaleureux, et pas seulement chez les militants, a-t-il dit, en point de presse à Gatineau. Quand j'arrête dans la rue, que les gens nous regardent dans les yeux et nous disent "merci, on compte sur vous", moi je trouve que ça sent très bon.

"En 2011, les gens nous disaient "on vous aime", mais leur regard portait vers le sol. Les regards, quand c'est par terre, ce n'est pas bon augure", a-t-il ajouté, quelques heures plus tard, à Ville-Marie, en Abitibi-Témiscamingue.

M. Duceppe _ qui s'attend à une victoire minoritaire libérale _ concède que cela ne se traduira pas nécessairement par des votes bloquistes, mais estime que cela est de bon augure pour le soir du 19 octobre.

Plusieurs militants et candidats bloquistes affirment que le regain d'intérêt à l'endroit de la formation souverainiste est plus marqué depuis quelques semaines, ce qui coïncide avec le débat francophone et recul du Nouveau Parti démocratique (NPD) dans les sondages.

Le candidat Philippe Boily, qui tente de damer le pion à la néo-démocrate Françoise Boivin dans la circonscription de Gatineau, en Outaouais, estime que c'est "le jour et la nuit sur le terrain".

"Une porte sur trois est maintenant favorable à nos propositions, a-t-il dit, au cours d'un court entretien avec La Presse Canadienne. Il y a une belle ouverture."

M. Duceppe, dont le parti n'a récolté que quatre sièges lors du scrutin de 2011, refuse toujours de fixer un objectif pour le 19 octobre. La formation politique espère toutefois récolter au moins 12 sièges, le seuil requis afin d'être reconnue officiellement comme parti aux Communes.

Le chef bloquiste ne s'est pas formalisé du fait que le succès du Bloc québécois déprendra grandement, le soir du 19 octobre, des résultats des luttes serrées qui s'annoncent dans des régions comme la Mauricie ainsi que la rive nord de Montréal.

Sans le dire ouvertement, M. Duceppe reconnaît que si le marathon électoral de 78 jours n'a pas fait l'unanimité au sein de l'électorat, il aura au moins permis à sa formation politique de transformer un "vent de face" en "vent de dos".

"Ça joué, a-t-il dit. Nous avons pu rencontrer et entendre les gens pendant un mois avant de dévoiler notre plateforme. On va toutefois attendre que ça finisse (la campagne) avant de commenter."

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