Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Quoi voir au cinéma dès le 16 octobre 2015? (PHOTOS)

Quoi voir au cinéma cette semaine?
Shutterstock / Nejron Photo

Sortie au cinéma prévue? Découvrez les films à l'affiche cette semaine!

Le Huffington Post Québec et Mediafilm.ca vous présentent les films qui prennent l'affiche cette semaine au Québec:

BEEBA BOYS

Films de la semaine - 16 octobre 2015

BEEBA BOYS

Canada. 2015. 104 min.

Drame de moeurs de Deepa Mehta avec Randeep Hooda, Ali Momen, Sarah Allen, Gulshan Grover, Curtis Lum, Paul Gross.

Jeet, leader des Beeba Boys, gang de criminels esthètes et fiers issus de la communauté sikhe pendjabi de Vancouver, multiplie les coups d'éclat afin d'imposer le respect. Jeté en prison à la suite d'une bravade qui a mal tourné, le jeune homme fait la rencontre de Nep, incarcéré pour kidnapping. Séduit par l'autorité irrésistible de Jeet, Nep s'attache à sa personne et, une fois sorti de prison, se joint à son gang. Or, l'orgueil et les ambitions de Jeet l'entraînent dans un conflit ouvert avec un des associés de son nouveau protégé, Robbie Grewal, trafiquant de drogue d'une tout autre envergure. Alors que Nep est forcé de jouer un double jeu, Jeet entraîne ses proches et ses sbires dans un affrontement qui vire à la boucherie.

S'essayant à un genre nouveau pour elle, la réalisatrice de HEAVEN ON EARTH empiète avec une désinvolture désavantageuse sur le territoire de Martin Scorsese et Quentin Tarantino. Si le scénario manque de rythme et que les personnages secondaires sont mal dessinés, la photographie éblouit et le regard d'acier de l'acteur bollywoodien Randeep Hooda terrifie.

CHAIR DE POULE

États-Unis. 2015. 103 min.

Comédie d'horreur de Rob Letterman avec Dylan Minnette, Jack Black, Odeya Rush, Amy Ryan, Ryan Lee, Jillian Bell.

Nouvellement installé avec sa mère dans la petite ville de Greendale au Maryland, Zach, un adolescent new-yorkais, fait la connaissance de sa voisine Hannah. Croyant que celle-ci est maltraitée par son père, un homme sévère et solitaire, il convainc Champ, son nouveau camarade de classe, de l'accompagner chez elle. Dans la bibliothèque, les deux garçons découvrent de mystérieux manuscrits tenus sous clé, lesquels s'avèrent être les romans de la populaire série "Chair de Poule" de R.L. Stine, qui est nul autre que le père d'Hannah. Par mégarde, Zach libère dans le monde réel les monstres qui peuplent ces récits terrifiants. Ceux-ci prennent alors la ville d'assaut, saccageant tout sur leur passage. À l'aide de Champ, d'Hannah et du romancier, le garçon s'empresse de capturer une à une ces créatures afin qu'elles retournent vivre dans les livres. Le pantin Slappy, maléfique alter ego du romancier, leur donnera beaucoup de difficultés en brûlant tous les manuscrits.

Amusant amalgame des récits de la série "Goosebumps", cette comédie d'horreur se veut une célébration du pouvoir de l'imagination et de la création. La réalisation tonique, aux effets spéciaux efficaces, met en valeur de jeunes interprètes enthousiastes et un Jack Black plus sobre qu'à l'accoutumée, qui leur cède élégamment toute la place.

CRIMSON PEAK

États-Unis. 2015. 119 min.

Drame d'horreur de Guillermo Del Toro avec Mia Wasikowska, Tom Hiddleston, Jessica Chastain, Charlie Hunnam, Jim Beaver, Doug Jones, Burn Gorman.

Buffalo, 1901. Issue d'une famille bourgeoise prospère, Edith Cushing, aspirante auteure d'histoires de fantômes, montre peu d'intérêt envers les choses du coeur, ignorant la cour discrète d'un ami médecin. Mais son attitude change le jour où elle rencontre Sir Thomas Sharpe, baronet en voyage d'affaires avec sa soeur Lucille. Réprouvant l'affection naissante entre sa fille et le mystérieux aristocrate, le père d'Edith conclut un marché avec les Sharpe afin d'assurer leur départ immédiat pour l'Angleterre. L'accord est aussitôt rompu par la lettre d'amour que Thomas envoie clandestinement à Edith, puis par la mort violente de monsieur Cushing. Impatiente d'oublier ce drame douloureux, la jeune héritière quitte l'Amérique pour l'Angleterre et s'établit avec son nouvel époux à Allerdale Hall, où la famille Sharpe réside depuis des siècles. Dans le manoir décrépit, dirigé d'une main de fer par Lucille, Edith fait bientôt connaissance avec d'inquiétants fantômes du passé.

Cet hommage affectueux au cinéma d'horreur d'antan par le réalisateur de PAN'S LABYRINTH impressionne par sa facture visuelle foisonnante et ses références au corpus gothique, tant littéraire que filmique. En revanche, le récit est très classique, les personnages manquent de profondeur et les dialogues, de subtilité. L'interprétation est toutefois dans la note.

L'ÉNERGIE SOMBRE P=WP

Canada. 2015. 85 min.

Drame d'horreur de Leonardo Fuica avec Émilie Leclerc, Sébastien Huberdeau, Isabelle Blais, Pierre-Luc Brillant, Leonardo Fuica, Rosie Yale.

Deux aspirants anthropologues cherchent à élucider les circonstances de la mort d'un étudiant, retrouvé pendu dix ans auparavant, avec l'aide d'une agence spécialisée dans l'étude des phénomènes paranormaux.

FREEHELD - LE COMBAT DE LAUREL HESTER

États-Unis. 2015. 103 min.

Drame social de Peter Sollett avec Julianne Moore, Ellen Page, Michael Shannon, Steve Carell, Josh Charles, Luke Grimes.

New Jersey, 2002. Par crainte de subir la discrimination de ses collègues et patrons, la détective de police Laurel Hester a toujours gardé secrète son homosexualité. Mais ses priorités changent lorsqu'elle fait la connaissance de Stacie Andree, une mécanicienne de vingt ans sa cadette, qui la tire doucement du placard. Les deux amoureuses viennent à peine de faire l'acquisition d'une coquette maison de banlieue quand Laurel apprend qu'elle est atteinte d'un cancer du poumon. Craignant de voir sa concubine perdre la maison si elle vient à succomber à sa maladie, Laurel demande au conseil municipal de reconnaître Stacee en lui versant la pension garantie à tous les employés mariés. Mais les édiles refusent, au mépris d'une loi votée récemment par l'État garantissant aux conjoints de fait les mêmes droits qu'aux personnes mariées. Avec l'aide de son collègue et ami Dane Wells, et le soutien d'un groupe de militants pour les droits des gays, Laurel va livrer le dernier combat de sa vie.

RAISING VICTOR VARGAS et NICK AND NORAH'S INFINITE PLAYLIST tournaient le dos aux modèles préfabriqués. Le troisième long métrage de Peter Sollett n'a pas la même ambition. FREEHELD est en effet une oeuvre modelée et consensuelle, bien faite mais fonctionnelle, qui fait passer devant ses intentions artistiques son précieux message politique et social.

LE LABYRINTHE DU SILENCE

Allemagne. 2014. 124 min.

Drame historique de Giulio Ricciarelli avec Alexander Fehling, Andre Szymanski, Friederike Becht, Gert Voss, Johannes Krisch, Hansi Jochmann, Johann von Bülow, Robert Hunger-Bühler, Tim Williams.

Francfort, 1958. Le peintre juif Simon Kirsch révèle à son ami, le journaliste Thomas Gneilka, qu'il a reconnu en la personne d'un instituteur son ancien bourreau à Auschwitz. Thomas fait aussitôt un esclandre au bureau du procureur de la ville, pour que justice soit rendue. Surpris par l'inertie de ses confrères, Johann Radmann, avocat débutant, accepte de s'occuper de cette affaire, même si, comme bien des jeunes de sa génération, il n'a jamais entendu parler de l'infâme camp d'extermination nazi. Il attire ainsi l'attention de son procureur en chef, qui l'encourage à monter un dossier plus vaste. Avec l'aide de ce dernier, de Thomas, d'un représentant de victimes juives et du récalcitrant Simon, Johann recueille suffisamment de témoignages pour traduire en justice, outre le tourmenteur du peintre, 21 anciens gardiens, officiers et fonctionnaires qui auraient commis des meurtres et des atrocités à Auschwitz. Mais l'avocat idéaliste se heurte à une administration retorse, qui s'efforce de nier le passé nazi de l'Allemagne, pour ne pas nuire au boom économique du pays.

Porté par le jeu fiévreux d'Alexander Fehling (INGLOURIOUS BASTERDS), ce premier long métrage de l'acteur Giulio Ricciarelli, sur les thèmes du déni national, de la désillusion et du devoir de mémoire envers les victimes de l'Holocauste, s'avère captivant, malgré un scénario un peu dispersé et une réalisation efficace, mais plutôt classique.

MEET THE PATELS

États-Unis. 2014. 88 min.

Documentaire de Geeta et Ravi Patel.

Geeta Patel, cinéaste indo-américaine, documente les efforts de son frère cadet Ravi, acteur de 29 ans, pour se trouver une épouse. Bien que les Patel soient installés aux États-Unis depuis trente ans, ils continuent d'honorer les traditions de leur pays d'origine. Ravi amorce donc le premier d'une série de pèlerinages en Inde à la recherche de la perle rare (une Patel, de préférence). Une quête épique qui s'élargira éventuellement aux États-Unis et au Canada, alors que le jeune homme se trouvera de plus en plus déchiré entre ses désirs et ceux de ses exigeants parents.

Cet ovni savoureux se situe au carrefour du "home movie", du documentaire et de la comédie sentimentale. Il s'agit d'un divertissement parfois décousu mais rythmé, parsemé de scènes d'animation rudimentaires mais enjouées, qui pose un regard à la fois amusé et étonnamment complexe sur la poursuite du bonheur et la survie des traditions dans le monde moderne.

LE PONT DES ESPIONS

États-Unis. 2015. 135 min.

Drame d'espionnage de Steven Spielberg avec Tom Hanks, Mark Rylance, Alan Alda, Amy Ryan, Eve Hewson, Peter McRobbie, Billy Magnussen, Austin Stowell.

En 1957, au plus fort de la guerre froide, James Donovan, avocat de Brooklyn, se fait offrir par le gouvernement américain d'assurer la défense de Rudolf Abel, un espion soviétique d'origine anglaise, qu'on vient d'arrêter à New York. Après quelques hésitations, Donovan accepte d'aider cet homme qu'il sait condamné d'avance, et auquel il offre une défense passionnée durant un procès largement symbolique. Lorsque son client est reconnu coupable, Donovan lui évite la peine de mort en prétextant habilement qu'il pourrait être utile pour un éventuel échange d'espions. De fait, quelque temps plus tard, Donovan se rend à Berlin - où la construction du mur visant à séparer l'est et l'ouest de la ville bat son plein -, dans le but d'échanger Abel contre Francis Gary Powers, un pilote américain capturé en URSS et accusé d'espionnage.

Troquant le suspense attendu pour un discours subtil sur la communication et une réflexion intelligente sur des enjeux contemporains, Spielberg signe une de ses oeuvres les plus discrètes et maîtrisées, qui bénéficie d'une reconstitution d'époque exemplaire. Mark Rylance est mémorable en espion aux silences savoureux face à un Tom Hanks égal à lui-même.

SLEEPING WITH OTHER PEOPLE

États-Unis. 2015. 101 min.

Comédie sentimentale de Leslye Headland avec Alison Brie, Jason Sudeikis, Amanda Peet, Adam Scott, Natasha Lyonne, Adam Brody.

Douze ans après avoir perdu ensemble leur virginité à l'université, Jake, incurable coureur de jupons, et Lainey, incorrigible femme infidèle, se retrouvent dans une réunion pour dépendants sexuels. Avec dépit, Jake constate que Lainey est toujours follement amoureuse de Matthew, le garçon qu'elle fréquentait au moment de leur première rencontre. Bien que Matthew soit marié, Lainey se rend régulièrement à son cabinet de gynécologie afin de poursuivre leur liaison. Alors qu'il collectionne les aventures sans lendemain, Jake croit avoir rencontré la femme de sa vie en la personne de Paula, sa nouvelle patronne, qui repousse toutefois ses avances. Dans l'attente de l'âme soeur, faisant fi de l'attirance qu'ils éprouvent l'un pour l'autre, Jake et Lainey s'engagent dans une relation platonique, qui leur permet de parler de sexualité et d'amour sans le moindre tabou.

Dauphine de Nora Ephron et Judd Apatow, la réalisatrice de BACHELORETTE signe une réflexion sur l'amitié entre hommes et femmes tour à tour émouvante, crue et spirituelle. Feu roulant de situations cocasses mises en scène avec vivacité, le film doit beaucoup à la chimie opérant entre la pétillante Alison Brie et le sympathique Jason Sudeikis.

STEVE JOBS

États-Unis. 2015. 122 min.

Drame biographique de Danny Boyle avec Michael Fassbender, Kate Winslet, Jeff Daniels, Seth Rogen, Perla Haney-Jardine, Michael Stuhlbarg, Katherine Waterston, Makenzie Moss, Ripley Sobo, Sarah Snook.

1984. À quelques minutes du dévoilement du premier ordinateur Macintosh, Steve Jobs, cofondateur de la compagnie Apple, fulmine. L'appareil, présenté devant près de 3000 personnes, refuse de dire "Bonjour" à l'allumage, comme le veut son fabricant. Jobs met la pression sur son ingénieur afin qu'il règle le problème. Pendant ce temps, sa directrice du marketing Joanna Hoffman gère l'horaire de Jobs et le trafic dans sa loge, où elle tente sans succès d'intervenir pour résoudre le contentieux qui l'oppose à son ex-maîtresse Chrisann Brennan, mère d'une petite fille, Lisa, que l'entrepreneur refuse de reconnaître. 1990. Ayant quitté Apple à la suite de l'échec commercial du Macintosh, Jobs s'apprête à lancer le NeXTcube, un ordinateur doté d'un système d'exploitation révolutionnaire. Avec trente minutes à tuer avant la présentation, il reçoit la visite de Steve Wozniak, cofondateur de Apple avec qui il s'est brouillé, et règle des comptes avec son ex-patron John Sculley. Ces mêmes individus, ainsi que Lisa, feront à nouveau surface six ans plus tard alors que, revenu à la tête de Apple, Jobs dévoilera le tout premier iMac.

On retrouve dans cette allégorie biographique l'esprit fin et le débit verbomoteur du scénariste Aaron Sorkin (THE SOCIAL NETWORK), ainsi que la signature visuelle hallucinée de Danny Boyle (SLUMDOG MILLIONAIRE). Par-dessus tout, on reconnaît, à travers la composition brillante de Michael Fassbender, le génie, l'esprit, l'intransigeance et la vanité de Steve Jobs.

TAXI TEHERAN

République Islamique d'Iran. 2015. 82 min.

Film d'essai de Jafar Panahi.

Installé derrière le volant d'une voiture de taxi, le visage à demi caché, le cinéaste Jafar Panahi fait monter à bord différents passagers qu'il promène à travers la ville de Téhéran. Témoin privilégié, il observe en silence la discussion pouvant naître spontanément entre une institutrice et un voleur. Il est cependant reconnu par un vendeur de DVD clandestins féru de cinéma international et par un étudiant, qui l'impliquent dans leur conversation. Puis, il transporte un homme blessé dans un accident de vélo et sa femme jusqu'à l'hôpital, ainsi que deux vieilles dames acheminant en urgence un poisson rouge dans son bocal. Faisant une halte pour parler avec un vieil ami de sa famille, Panahi embarque finalement deux passagères de choix: sa nièce Hana, bavarde fillette qui doit réaliser un court métrage pour l'école en un mois, et Nasrin, une avocate qui va rendre visite à une gréviste de la faim.

Gagnant de l'Ours d'or à Berlin, ce long métrage de fiction, réalisé clandestinement par un cinéaste interdit d'exercer par les autorités iraniennes, franchit librement la frontière du documentaire, les passagers du taxi jouant ici leurs propres rôles. Tantôt amusant, tantôt grave, l'ensemble dresse assez habilement l'état des lieux de l'Iran d'aujourd'hui.

TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE

France. 2015. 120 min.

Drame de Arnaud Desplechin avec Quentin Dolmaire, Lou Roy-Lecollinet, Mathieu Amalric, Dinara Droukarova, Cécile Garcia Fogel, Olivier Rabourdin.

Sur le point de quitter le Tadjikistan, où il est établi depuis plusieurs années, l'anthropologue Paul Dédalus se remémore différents événements de sa vie. De son enfance à Roubaix, il se rappelle sa mère, dont les accès de folie le terrorisaient. Il se souvient aussi d'une grand-tante chez qui il trouvait réconfort et de son père, qui ne s'est jamais remis du suicide de sa femme. Alors qu'il s'apprête à regagner la France, Paul apprend aux douanes qu'un Australien porte le même nom que lui. Au cours d'un interrogatoire, lui revient alors en mémoire un voyage en URSS, où il avait consenti à refiler son identité à un adolescent russe. Du coup, remontent à sa mémoire ses frasques de jeunesse avec son frère, sa soeur, un cousin et deux amis. De ses études supérieures à Paris, Paul garde un doux souvenir d'une professeure en qui il trouva une rassurante figure maternelle. Mais par-dessus tout, c'est le grand amour de sa vie, Esther, fille immature, entière et passionnée, qui hante les pensées de l'anthropologue.

Antépisode de COMMENT JE ME SUIS DISPUTÉ... (MA VIE SEXUELLE), ce récit fragmenté et mélancolique sur l'innocence perdue est suspendu à un ludique mélange des genres, allant du mélodrame amoureux au suspense d'espionnage en passant par le film d'ados. Servi par une mise en scène maîtrisée et fluide, l'ensemble bénéficie d'une interprétation de haut niveau.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.