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EXCLUSIF - Charles Mordret veut faire de Québec un sanctuaire pour les intellectuels persécutés

EXCLUSIF - Un candidat bloquiste veut faire de Québec un sanctuaire pour les intellectuels persécutés
Sezgi Olgaç

QUÉBEC – S’il est élu, le candidat bloquiste Charles Mordret souhaite transformer la ville de Québec en sanctuaire pour les intellectuels persécutés dans leur pays, à l’image du blogueur saoudien Raif Badawi.

«Monsieur Badawi est un excellent exemple», dit le candidat dans la circonscription de Québec au sujet de son projet.

Charles Mordret aimerait que la Vieille Capitale accueille des écrivains, caricaturistes ou autres intellectuels persécutés grâce à des permis de séjour temporaires. Ceux-ci pourraient travailler en résidence dans les centres de savoir comme l’ENAP ou l’Université Laval et recevoir une rémunération en conséquence. Le tout serait chapeauté par un nouvel organisme regroupant ces institutions, l’Institut de la liberté d’expression.

Les artistes accueillis seraient sélectionnés par un «comité de sages» composé de personnalités reconnues en matière de droits humains et de liberté d’expression.

Québec pourrait également rejoindre l’organisation International Cities of Refuge Network (ICORN) qui regroupe une cinquantaine de villes-refuges pour les écrivains et artistes menacés.

L’idée est appuyée par l’exécutif du Bloc québécois, affirme Charles Mordret.

«Je pense que la ville de Québec a tout pour être une terre d’accueil, voire un phare dans le monde pour la liberté d’expression», estime Charles Mordret en citant aussi bien les institutions universitaires que la nouvelle Maison de la littérature.

Ce nouveau positionnement deviendrait «une marque pour la ville de Québec», estime le candidat bloquiste. «C’est une bonne façon pour la ville d’avoir un rayonnement à l’international», croit-il.

Il estime pouvoir mener à bien le projet, même sur les banquettes de l’opposition. «C’est tout à fait possible pour un député local de travailler avec les différentes instances du gouvernement et les divers acteurs, dit-il. C’est même le rôle d’un député local, qu’il soit ou non dans le parti qui a la majorité à la Chambre.»

La proposition de Charles Mordret survient alors que l’organisme PEN, voué à la défense de la liberté d’expression, tient son congrès à Québec.

Pour Charles Mordret, l’enjeu de la liberté d’expression a aussi un volet plus personnel. Il a notamment été propriétaire d’une galerie d’art à Istanbul où il diffusait les œuvres d’artistes turcs parfois victimes de censure. Il a également exposé les œuvres du caricaturiste Georges Wolinski, assassiné dans l’attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo.

«Ce sont des questions auxquelles je suis très sensible, dit-il. J’ai côtoyé beaucoup de gens qui ont vécu des problèmes liés à la liberté d’expression.»

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