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Après son «coming-out» qui a rendu furieux le Vatican, le prêtre Krzysztof Charamsa se confie à la télé italienne

Le prêtre qui a enragé le Vatican avec son «coming-out» se confie

Krzysztof Charamsa, le prêtre polonais haut placé qui a annoncé publiquement son homosexualité à la veille du synode sur la famille, a accepté de se confier auprès d'une télévision italienne sur sa déclaration qui a rendu le Vatican furieux.

Dans cet entretien, diffusé dimanche 11 octobre dans l'après-midi sur une chaîne privée, Charamsa assure notamment que sa décision de faire connaître son orientation sexuelle était personnelle. "Il n'y a aucun lobby derrière moi", explique-t-il.

Bien qu'immédiatement démis de ses fonctions auprès du Saint Siège au moment de cette révélation samedi 3 octobre, l'homme de 43 ans porte toujours son col romain. "Je n'ai jamais rencontré de lobby gay au Vatican", affirme-t-il. "J'ai rencontré des prêtres homosexuels, souvent isolés comme moi, mais pas un lobby".

"J'ai rencontré des prêtres homosexuels et très homophobes"

Renvoyé de son poste au sein de la curie romaine en raison du scandale qu'il a provoqué, le prêtre a aussi été menacé par son diocèse d'être suspendu du sacerdoce parce qu'il a un compagnon.

Depuis 2005, l'Eglise interdit en effet que des hommes homosexuels soient ordonnés prêtres. La mesure est cependant diversement appliquée, de nombreux évêques préférant fermer les yeux, tant que la chasteté est respectée.

"J'ai rencontré des prêtres homosexuels qui ont été de grands homophobes, dans la haine d'eux-mêmes et des autres, mais j'ai aussi rencontré plusieurs homosexuels fantastiques qui sont parmi les meilleurs ministres de l'Eglise", raconte Krzysztof Charamsa. Il ajoute avoir écrit une lettre au pape pour lui demander de transmettre son esprit d'ouverture aux évêques du synode.

La rumeur du "lobby gay"

Le désormais célèbre "Qui suis-je pour juger?" prononcé par François à l'été 2013 portait en effet d'abord sur les homosexuels au sein même du Vatican, puisqu'il répondait à une question sur ce "lobby gay" dont le pape avait évoqué l'existence quelques semaines plus tôt.

"Les lobbys, tous autant qu'ils soient, ne sont pas bons. (Mais) si quelqu'un est gay et qu'il cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour le juger ?", avait déclaré le pape.

Selon les échos anonymes sortant régulièrement dans la presse, les membres du "lobby gay" du Vatican seraient cependant plus occupés à se soutenir les uns les autres plutôt qu'à essayer de faire passer le message des catholiques homosexuels.

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