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Essai routier BMW X5 M 2015 : moins extrême, mais toujours intense (PHOTOS)

Essai routier BMW X5 M 2015 (PHOTOS)
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Si BMW, Audi, Porsche, Lexus, Infiniti, Volvo et maintenant Jaguar offrent aujourd’hui des véhicules utilitaires sport de luxe intermédiaires, c’est grâce à Mercedes-Benz qui a introduit le Classe M en 1997. Cela dit, si nous avons des variantes ultra-sportives de ces mêmes VUS comme le Cayenne Turbo, le Mercedes-AMG GLE 63 S, le Range Rover Sport SVR et le sujet principal de ce billet, le X5 M, c’est grâce à BMW.

C’est le constructeur bavarois qui a démontré à tous qu’il était possible de combiner un centre de gravité élevé et une conduite dynamique, et surtout BMW a prouvé qu’un certain nombre de consommateurs étaient intéressés par le mélange.

Nous avons donc sur le marché actuel une panoplie d’utilitaires propulsés par des moteurs de plus de 500 chevaux, vendus plus de 100 000 $ et capables de tenir tête à des voitures sportives bien établies et beaucoup mieux adaptées physiquement à la conduite dynamique.

Cela résume le BMW X5 M 2015. Sous son capot bombé, nous avons un moteur V8 biturbo de 4,4 litres développant 575 chevaux (567 sur l’édition 2016) et 553 lb-pi de couple disponible à 2 200 tr/min, ce qui veut dire presque immédiatement. Il pèse 2 386 kilos, mais il atteint 100 km/h en 4,2 secondes seulement. Et il coûte 105 900 $.

C’est beaucoup, mais c’est moins que le GLE 63 S (113 700 $), le Range Rover Sport SVR (124 900 $) et le Porsche Cayenne Turbo (129 500 $). Ayant eu l’occasion de conduire ces trois VUS au cours des derniers mois et connaissant la réputation de BMW en matière de comportement routier, j’imaginais que le BMW X5 M serait le moins confortable du lot, qu’il serait supérieur ou égal en termes d’agilité et de dynamisme, et qu’il serait le moins flamboyant et remarquable du groupe sur la route.

Premier constat, je me suis trompé sur la question du confort. Historiquement, les modèles M ont toujours été brusques avec une suspension impitoyable. La BMW M3 essayée il y a un an presque jour pour jour indiquait que le constructeur s’était assagi un peu à ce niveau, mais que c’était tout de même toujours un peu vrai.

Le X5 M en ajoute. Il est beaucoup moins extrême que l’ancienne génération et plus vivable au quotidien, à condition que nous activions le mode de conduite Comfort. Ce faisant, le BMW X5 M devient un VUS tout à fait convenable pour les déplacements paisibles quotidiens, ou les virées à Québec comme lors notre semaine d’essai.

En mode Sport ou Sport + par contre, l’ADN de la marque est évident. On ressent les trous et les bosses de façon plus marquée, mais en contrepartie le moteur est plus réactif et la direction est plus ferme. Le conducteur aura alors plus l’impression d’être en contrôle du X5 M qui, il faut bien l’avouer, est quelque peu intimidant. Puisque nous pouvons ajuster différentes composantes individuellement, j’ai passé une bonne partie de la semaine avec la suspension réglée au mode le plus confortable tandis que le mode Sport était activé pour le reste.

C’était donc un VUS très puissant et très communicatif que j’avais entre les mains, avec un niveau de confort qui n’égale pas Mercedes-Benz AMG, mais qui est comparable à ce que nous trouvons dans le Cayenne Turbo ou le Range Rover Sport SVR. Il est plus qu’acceptable étant donné l’objectif de ce type de modèle, bref.

Pour ce qui est du dernier point, la flamboyance, disons que c’est peut-être le point le plus faible du X5 M. Pour d’autres par contre, ce sera un avantage. L’œil averti reconnaitra la version la plus puissante de la famille X5 grâce à un pare-chocs différent, des jantes plus imposantes, des étriers bleus derrière les roues massives de 21 pouces de notre modèle d’essai, et les quatre embouts d’échappement à l’arrière, notamment. Pour les autres cependant, le BMW sortira moins de l’ordinaire. La sonorité est également un peu plus tempérée que je ne l’aurais souhaité. Nous sommes loin, mais alors très loin du grondement plus qu’agréable émanant du Range Rover Sport SVR ou du Mercedes-Benz AMG GLE 63 S.

À l’intérieur, les différences entre la version M et les autres X5 sont subtiles, mais appréciées. Le bleu foncé, le bleu pâle et le rouge, les couleurs de la gamme M, sont présentes un peu partout, autant dans les coutures qu’au niveau de la lumière ambiante. Les sièges en cuir rouge de notre modèle d’essai étaient de toute beauté, et pratiques puisqu’ils seront moins brulants en été que ceux en cuir noir tout en étant moins salissants que ceux en cuir beige.

Quatre adultes seront très à l’aise dans le X5 M tandis que le coffre peut accueillir 650 litres avec tous les sièges en place et 1 870 litres avec la banquette arrière rabaissée. C’est équivalent à ce que propose Mercedes-Benz et Porsche avec leurs VUS intermédiaires, mais plus de 200 litres de moins que le Range Rover Sport.

Conclusion

Redessiné pour 2015, le BMW X5 M conserve la même recette que la génération précédente. Cependant, il s’avère un meilleur compagnon sur la route au quotidien tout en faisant preuve d’une puissance toujours aussi ridicule. Cette dernière est exploitable uniquement sur un circuit fermé, là où le X5 M sera tout à fait à sa place. Mais les propriétaires n’iront pas sur la piste, ils iront plutôt en voyage avec les milliers de dollars qu’ils ont économisés par rapport à la concurrence.

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BMW X5 M 2015

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