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Déversement dans le fleuve: Le bras de fer entre Ottawa et Montréal se poursuit

Déversement: Le bras de fer Ottawa-Montréal se poursuit

La querelle engagée mardi entre Ottawa et le maire de Montréal au sujet du déversement d'eaux usées dans le fleuve s'est poursuivie, mercredi, la ministre de l'Environnement du Canada affirmant sur son compte Twitter n'avoir appris que la semaine dernière les intentions de la Ville, alors que Denis Coderre maintient que le fédéral le sait depuis le 3 septembre 2014.

Montréal pourrait déverser les eaux usées 24h par jour, réduisant ainsi le temps du déversement à six jours plutôt que sept.

En point de presse en après-midi, le maire Coderre a expliqué en substance qu'à son avis, si l'information ne s'était pas rendue à la ministre Leona Aglukkaq, c'est soit qu'elle n'avait pas le personnel nécessaire à la bonne marche des choses, soit qu'elle ne s'occupait pas de ses dossiers.

« Il y a des gens qui essaient de s'en sortir : quand elle [Leona Aglukkaq] parle, elle devrait faire attention à ce qu'elle dit parce que le ministère d'Environnement Canada est au courant. »

— Denis Coderre, maire de Montréal

Mardi, le maire de Montréal, Denis Coderre, avait accusé le gouvernement conservateur de se livrer à des jeux politiques en pleine campagne en s'immisçant dans le dossier. Il a donné trois jours à la ministre Leona Aglukkaq, ou à quiconque d'Environnement Canada, pour venir discuter du projet controversé et régler la situation.

Québec maintient sa position

De son côté, le ministre de l'Environnement du Québec, David Heurtel, continue de marteler que la décision de déverser 8 milliards de litres d'eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent est l'unique option à prendre dans ce dossier.

M. Heurtel soutient que ces conclusions sont basées sur la science. « Tant les experts gouvernementaux, les experts de la Ville que les experts indépendants confirment que c'est la seule solution possible », répète-t-il.

Il ajoute qu'aucun expert ni parti politique n'a fait d'autre proposition jusqu'à maintenant.

Le ministre se défend de ne pas avoir agi avec transparence dans le dossier. Il affirme que le rapport d'analyse environnementale, fait par le ministère, a été rendu public vendredi dernier.

« La conclusion du rapport d'analyse dit que, bien que ce n'est pas une situation souhaitable, dans les circonstances, c'est la seule solution possible et on a minimisé les impacts »

— David Heurtel, ministre de l'Environnement du Québec

David Heurtel rappelle que l'alternative au déversement d'eaux usées est de mettre en danger la station d'épuration d'eau de la Ville de Montréal.

Réagissant à la décision du gouvernement fédéral d'interrompre l'exécution des projets de la Ville pendant la tenue d'une évaluation en bonne et due forme, M. Heurtel a dit espérer que le gouvernement allait agir avec rapidité dans le dossier et respecter l'échéancier prévu.

Selon le rapport d'analyse, le déversement d'eaux usées doit s'effectuer entre le 15 octobre et le 15 novembre pour minimiser l'impact sur l'environnement.

David Heurtel a toutefois affirmé que l'équipe du ministère de l'Environnement, qui a travaillé sur le rapport, était prête à discuter avec le gouvernement fédéral sur le sujet.

Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a de son côté appuyé la décision du maire de Montréal d'inviter le gouvernement fédéral à discuter. « Ce que je comprends, c'est qu'il a avisé le gouvernement depuis septembre 2014, et qu'il n'y avait aucune question qui était posée [...], je pense que c'est le bon message à envoyer », conclut-il.

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