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Un 4 octobre pour les femmes autochtones disparues ou assassinées

Un 4 octobre pour les femmes autochtones disparues ou assassinées

Des rassemblements pour protester contre les violences dont sont victimes les femmes autochtones ont eu lieu un peu partout au Canada aujourd'hui. À Montréal, ils étaient plus de 300 à manifester dans les rues afin de réclamer une enquête nationale sur ce phénomène.

Des femmes autochtones et plusieurs sympathisants sont venus dire au gouvernement que 1200 femmes disparues ou tuées depuis 30 ans, c'est trop.

« Ça équivaut [toutes proportions gardées] à 8000 Québécoises et à 30 000 femmes canadiennes. On ne peut pas s'imaginer un tel silence de nos médias, une telle inaction de nos gouvernements si l'on annonçait la disparition de 8000 Québécoises », dénonce Alice Lepetit, de la Fédération des femmes du Québec.

Pour John Wilde, qui est sans nouvelle de sa fille portée disparue l'année dernière, le pays ne peut plus se fermer les yeux sur ce phénomène. Il presse d'ailleurs le gouvernement fédéral d'agir. « C'est de pousser pour une enquête publique, une enquête qui pourrait pousser plus loin que ça », dit-il.

Plusieurs personnes présentes au rassemblement à Montréal ont d'ailleurs déploré que les enjeux autochtones aient été à peu près absents de la campagne électorale.

« Les sujets autochtones devraient être mis plus à l'avant dans cette élection », dit Mélissa Mullen-Dupuis, du mouvement Idle No More. « Présentement, il y a la dérive du niqab qui voile tout le reste. »

Les néo-démocrates et les libéraux sont d'accord avec la tenue d'une enquête nationale sur la disparition et les meurtres des femmes autochtones, mais les conservateurs s'y opposent et préfèrent plutôt laisser la GRC enquêter sur ces meurtres ou disparitions.

D'après le reportage de Pierre Côté

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