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Justin Trudeau veut redonner le droit de parole aux scientifiques (VIDÉO)

Trudeau veut redonner le droit de parole aux scientifiques (VIDÉO)

MONTRÉAL _ Justin Trudeau promet de mettre fin à ce qu'il appelle la guerre contre la science menée par les conservateurs, à rétablir le financement de l'infrastructure scientifique canadienne et à redonner leur droit de parole non seulement aux scientifiques, mais à l'ensemble de la fonction publique fédérale.

"On a vu depuis dix ans un gouvernement à Ottawa qui, non seulement ne s'intéresse pas tellement aux faits et à la science, mais choisit de monter des attaques contre nos scientifiques, de museler ceux qui ont des choses à dire, de l'information importante, et de baser leurs décisions sur l'idéologie et non sur les faits", a-t-il déclaré alors qu'il faisait campagne dans l'ouest de l'île de Montréal, jeudi.

Le chef libéral était de passage à Pointe-Claire afin de préciser certains éléments montréalais des investissements de 60 milliards $ en dix ans qu'il se propose de faire en matière d'infrastructures.

D'une part, il a promis un soutien financier au système léger sur rail (SLR) sur le nouveau pont Champlain, ce que le gouvernement Harper a toujours refusé d'accorder en dehors des enveloppes d'infrastructures existantes, tout en réaffirmant qu'il n'y aura pas de péage sur le futur pont.

Par ailleurs, il a assuré un financement fédéral pour un lien de transport rapide vers l'aéroport qui porte le nom de son père, l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau.

"Une métropole comme Montréal doit avoir une liaison rapide avec son aéroport international. Ce dossier a assez traîné", a-t-il dit.

Dans le domaine scientifique, il a reproché aux conservateurs de tourner le dos à la science, une situation qui ne peut plus durer, selon lui.

"Nous allons permettre à nos scientifiques de faire leur travail. Nous allons leur donner les outils et le financement nécessaires pour que le Canada soit encore une fois un leader en matière de recherche scientifique", a dit le chef libéral.

Justin Trudeau a fait valoir qu'il était essentiel de rétablir les efforts de recherche en matière environnementale ainsi qu'en recherche fondamentale, que le gouvernement Harper a négligées au profit de la recherche appliquée, qui sert davantage l'industrie à court terme.

"La recherche fondamentale est tellement importante, pas pour des innovations l'année prochaine, mais pour les innovations qui vont créer la croissance dans 30 ans, dans 50 ans, dans 100 ans, dans lesquelles le Canada a toujours joué un grand rôle", a-t-il dit.

PTP et gestion de l'offre

M. Trudeau a également dû revenir sur les négociations du Partenariat transpacifique (PTP). Il a assuré qu'il veut protéger la gestion de l'offre.

Le chef libéral n'a toutefois pas répondu à l'appel de son adversaire bloquiste, Gilles Duceppe, qui lui demandait, ainsi qu'au chef néo-démocrate Thomas Mulcair, de s'engager à rejeter un éventuel accord qui ne protégerait pas intégralement le système de gestion de l'offre comme le réclament les agriculteurs québécois.

Il a plutôt insisté sur l'importance du commerce international et a répété que les ententes de libre-échange devaient se faire "de la bonne façon", tout en reprochant au gouvernement conservateur de négocier sans que les Canadiens ne sachent ce qui est sur la table.

"(Stephen Harper) dit que la gestion de l'offre n'est pas en danger. Nous espérons, nous nous attendons à ce qu'il dise la vérité", a dit M. Trudeau, ajoutant que ce manque de transparence est "très frustrant pour nos fermiers, c'est très frustrant pour les médias, pour les Canadiens, d'avoir un premier ministre qui ne dit pas ouvertement ce qu'il est en train de négocier".

Débat

la veille du dernier débat entre chefs, en français au réseau TVA vendredi, c'est un Justin Trudeau combatif et apparemment confiant qui s'est dit prêt à affronter ses rivaux.

Durant son allocution, il a dirigé la plupart de ses attaques contre M. Harper en anglais et contre M. Mulcair en français, reflétant ainsi la nature des luttes que mènent les libéraux sur le terrain selon les régions du pays.

Reprochant à ses adversaires de se livrer à des attaques personnelles, divisives et axées sur la peur, il dit prévoir s'en tenir aux questions qui préoccupent davantage les citoyens lors du débat et vouloir démontrer que Stephen Harper n'a rien de mieux à offrir que la continuité de politiques qui sont un échec, et que Thomas Mulcair n'offre aucun changement avant plusieurs années puisqu'il veut d'abord équilibrer le budget de M. Harper.

Le chef libéral a ajouté, en évoquant le cadre financier de M. Mulcair, que "la véritable voix progressiste dans cette élection n'est pas celle du NPD: c'est celle du Parti libéral".

Justin Trudeau n'a pas fait mention de Gilles Duceppe en prévision du débat.

Stephen Harper, chef du Parti conservateur du Canada

Les chefs en campagne, élections fédérales 2015

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