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La CSN et la CSQ obtiennent des mandats pour six jours de grève

Mandats pour 6 jours de grève à la CSN et à la CSQ
CSQ

Les deux plus grandes organisations syndicales du secteur public, la CSN et la CSQ, ont fait savoir jeudi qu'elles avaient obtenu de leurs membres de solides mandats de grève, à savoir respectivement de 85% et 82%.

«Avec ces mandats, on obtient un rapport de forces important dans cette négociation. C'est en quelque sorte le crescendo de nos mobilisations, qui se sont déroulées au cours du printemps et au début de l'automne. Un automne chaud, c'est bien vrai!» s'est exclamée la présidente de la CSQ, Louise Chabot, interrogée à l'occasion du conseil général de négociation de la centrale, qui se tient à Montréal.

À la CSN, 170 000 membres sont concernés par la négociation du secteur public, dont un important contingent dans les établissements de la santé et des services sociaux. À la CSQ, 130 000 membres sont directement visés, dont les deux tiers des enseignants du primaire et du secondaire.

Les deux centrales syndicales font partie du front commun des secteurs public et parapublic, qui a consulté ses membres quant à un mandat de six journées de grève tournante, à être tenues sur une base régionale ou nationale, au moment jugé opportun.

C'est le front commun qui décidera des dates et de la forme effectives du débrayage - régional et tournant ou national - le cas échéant. Tout dépendra du rythme et des progrès de la négociation avec le gouvernement.

«Ce n'est pas un automatisme; ça va être selon la conjoncture de la négociation. Ça peut être la semaine prochaine où on se dit "il n'y a plus rien à faire", comme ça peut être dans deux, trois semaines ou finalement, aux tables, ça débloque. Avec le libellé (du mandat de grève), tous les scénarios sont possibles», a illustré Mme Chabot.

La présidente de la CSQ rapporte que ses négociations avec les représentants gouvernementaux n'avancent guère. «Ça nous envoie des signaux qu'on n'aura peut-être pas d'autre choix que de l'exercer, la grève, s'ils continuent d'être aussi intransigeants», a-t-elle lancé à ses représentants syndicaux gonflés à bloc.

Le gouvernement offre à l'ensemble des employés de l'État deux années de gel salarial, suivies de trois années avec des augmentations de 1% par année. Il veut aussi faire passer de 60 à 62 ans l'âge auquel il sera possible de prendre sa retraite sans pénalité.

Le front commun revendique plutôt des augmentations de 4,5% par année pendant trois ans, soit 13,5%. Un gouffre sépare donc les parties.

À la CSN, la vice-présidente responsable de la négociation du secteur public, Francine Lévesque, interprète de semblable façon le mandat de grève obtenu par sa centrale. Cela «démontre le ras-le-bol de nos membres par rapport au mépris dont fait preuve le gouvernement à leur égard», a-t-elle tonné.

«Nos membres en ont plus qu'assez des blocages importants que nous constatons à l'ensemble de nos tables de négociation. Le gouvernement ne peut plus ignorer le mouvement de contestation qu'il a lui-même provoqué en ignorant nos revendications et en proposant des reculs qui ramèneraient nos conditions de travail 30 ans en arrière», a lancé Mme Lévesque.

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