Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Elyx, le petit bonhomme dessiné devenu un ambassadeur mondial (PHOTOS)

Comment un petit bonhomme dessiné est devenu un ambassadeur mondial (PHOTOS)
Elyx by YAK

Lui, c’est Elyx. Un petit bonhomme dessiné, un héros virtuel qui interagit avec le monde réel. En mai 2011, il apparaît pour la première fois sur une photo Facebook. Quatre ans plus tard, il est l’ambassadeur digital des Nations Unies et cumule 1,2 million de « likes » sur Instagram.

Comment ce personnage jovial est-il devenu une vedette internationale? Le HuffPost a posé la question à son « papa », Yacine Aït Kaci alias YAK, qui publie ce 1er octobre un ouvrage sur la vie et l’œuvre de son comparse crayonné, #Ambassadeur du sourire.

« Elyx c’est d’abord une rencontre sur le papier, mais j’ai très vite eu envie de le sortir », a confié l’artiste français au HuffPost. Voici la première sortie de ce petit gars, et elle résume le concept d'Elyx : confronter quelques traits de crayon avec le monde extérieur.

Très vite, cette idée à mi-chemin entre le street art et la réalité augmentée a séduit le public qui s’est mis à suivre les aventures d’Elyx sur les réseaux sociaux et notamment sur Instagram.

Le nouveau tube de peinture

Pour son créateur, la première clé du succès d’Elyx, c’est la « mobilité ».

« En 1841, un peintre américain, John Goffe Rand, invente le tube de peinture. Cette invention révolutionne le monde de l’art, permettant aux artistes de se libérer de leur atelier, auquel ils étaient tenus pour la préparation et le maintien de leurs couleurs. Les peintres redécouvrent la réalité et créent sur le motif, à partir de leurs impressions», écrit YAK dans son livre. «Quelque cent soixante-dix ans plus tard, au sommet de l’ère numérique, l’atelier est devenu électronique — machines, logiciels, écrans, rien qui ne fonctionne sans électricité. Et puis un jour, un nouveau tube advient, non pas de peinture, mais de données, sous une forme plus plate : la mobilité numérique. Les artistes allaient pouvoir à nouveau sortir de l’atelier et redécouvrir le motif. Là, dans la rue, le réel devient un terrain de jeu, vivant, remuant, plein de surprises. »

L’art du sourire

Impressionniste 2.0, YAK sort son petit personnage qui prend la pose sans rechigner et dégage de chaque situation un trait d’humour, un gag qui provoque immédiatement le sourire. Impossible de rester de marbre devant ces dessins pourtant très enfantins.

« Je suis allé chercher des ingrédients communs à tout un chacun, avoue YAK. Il y a le dessin tout d’abord, puis le rapport à l’enfance que l’on a tendance à enfouir derrière nos responsabilités. Et enfin, le sourire. Le sourire c’est une forme de communication à part entière. »

« L’époque que nous traversons, je l’appelle l’ère post numérique, explique l’artiste. Nous arrivons a un tel niveau de maturité numérique, qu’on apprécie de revenir à l’essentiel. »

Un héros muet, mais universel

YAK n’a pas tout de suite pris conscience de la puissance de son bonhomme de papier. C’est lors d’un voyage à Bali et d’une séance avec Elyx dans un parc qu’il comprend sa portée, en voyant une famille indonésienne hilare devant ses dessins.

« Nous ne parlons pas la même langue, mais nous communiquons grâce à Elyx, simplement. Cette rencontre m’a bouleversé et sans le prétexte d’Elyx, ce moment n’aurait pas existé, a réalisé l’artiste. J’ai compris qu’il était un vecteur pour faire passer un message. »

Né à Paris, Elyx a beaucoup voyagé depuis cette rencontre. Tenu à bout de bras par son créateur, il a fait le pitre dans 15 villes de 12 pays différents, avant d’entamer un véritable tour du monde pour les Nations Unies. Rien que ça.

Parce qu’il parle à tous sans rien dire, Elyx a décroché le poste d’ambassadeur digital des Nations Unies en 2015 et a commencé un long voyage, documenté chaque jour sur les réseaux sociaux.

Elyx est parti du siège de l’ONU en août, est passé par tous les bureaux des Nations Unies à travers le monde et terminera son périple le 24 octobre, dans l’espace, plus précisément à bord de la célèbre station spatiale internationale.

Un reporter sans étiquette

Elyx le voyageur s’intéresse à l’écologie et à l’actualité. Mais son papa tient à préciser qu’il est « sans étiquette politique ».

D-100 ! #UnitedNations #climatechange #action2015 #ElyxYak #Cop21

Une photo publiée par ELYX by YAK ✏️❤️ (@elyxyak) le

« Elyx échappe aux clivages. La droite, la gauche, ça n’est pas son problème. Lui, c’est un simple citoyen qui accompagne le changement du monde. S’il y a un clivage, il va se placer au-dessus de ça. Elyx est inclusif », a tranché YAK.

Erasing #Grexit ! #ElyxYak #GreeceCrisis #WeAreOne #California #IceCream Athens, Elyx is coming soon... 💙 #ElyxUN70

Une photo publiée par ELYX by YAK ✏️❤️ (@elyxyak) le

« Mon but avec Elyx est avant tout de me faire sourire et de sortir des clivages pour aller chercher ce qu’il y a de plus humain en chacun de nous, conclut l'artiste. J’espère qu’il continuera à faire sourire et réfléchir. »

INOLTRE SU HUFFPOST

Banksy's Dismaland

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.