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Rassemblement pro-Canada de 1995 : Thomas Mulcair était chez lui, «au Québec»

Mulcair était chez lui, «au Québec», au rassemblement pro-Canada de 1995
PC

Le NPD maintient que son chef était présent au love in sur la place au Canada en 1995, même si des chroniqueurs soulèvent l’ambiguïté de son commentaire au débat des chefs en français.

«Il a dit qu’il était chez lui, au Québec. Lors du débat, M. Duceppe a sous-entendu qu’il s’était joint aux gens de l’extérieur de la province pour venir au love-in. Il était alors député lavallois à l’Assemblée nationale, alors il était ici, bien entendu», a répondu la porte-parole Valérie Dufour.

Après un échange sur la déclaration de Sherbrooke entre Trudeau et Mulcair, lors du débat de la semaine dernière, Duceppe a demandé si un gouvernement NPD respecterait les lois du Québec, puisque le fédéral ne l’avait pas fait en 1995.

Voici un rappel de l’échange qui a eu lieu entre Duceppe et Mulcair :

Gilles Duceppe: Monsieur Mulcair dit qu’il respecterait les lois du Québec. En 95, le fédéral n’a pas respecté les limites de dépenses.

[…]

Thomas Mulcair: N’imputez pas de faute qui n’est pas la mienne. J’étais un démocrate en cette élection-là. J’étais un député à l’Assemblée nationale du Québec. Je me suis battu loyalement du côté non.

Gilles Duceppe: (Inaudible) qui était financé par le fédéral et ça a dépassé les limites.

Thomas Mulcair: Moi j’ai été chez moi. Il n’y a personne qui a financé quoi que ce soit. Les choses que vous dites sont fausses. Vous ne savez pas –

Gilles Duceppe: Répondez donc à la question. Est-ce que selon vous le fédéral doit respecter la loi référendaire du Québec oui ou non? C’est clair.

Michel David, du Devoir, a soulevé la contradiction, puisqu'il dit être resté chez lui alors qu'il était présent au rassemblement.

Dans le Journal de Montréal, le spin doctor Stéphane Gobeil accuse même le chef du NPD d'avoir menti devant des milliers de téléspectateurs en direct.

En conclusion de son livre Confessions post-référendaires, la journaliste Chantal Hébert écrit que «comme Justin Trudeau, Mulcair a assisté au rassemblement pro-Canada». Il avait été élu député libéral de Chomedey à l’Assemblée nationale un an auparavant.

Dans son autobiographie Le courage de ses convictions, Mulcair parle de la «grande manifestation de l’amour» du 27 octobre 1995 comme le «fait le plus marquant de la fin de la campagne».

Trois jours avant le deuxième référendum, voyant que le Oui pouvait gagner, des dizaines de milliers de Canadiens étaient venus démontrer leur attachement aux Québécois. Mais ces frais de déplacement et ces congés donnés par les employeurs n’auraient pas été comptabilisés dans les dépenses du camp du Non.

«Ce jour-là, des milliers de Canadiens ont sauté dans leurs voitures, sont montés à bord de trains ou sont venus par avion de tous les coins du pays, certains d’aussi loin que Vancouver et Saint-Jean de Terre-Neuve, pour se rassembler et implorer les Québécois de rester dans le Canada », a écrit le chef du NPD dans son livre.

Jusqu’à ce jour, les indépendantistes accusent les fédéralistes d’avoir contrevenu à la Loi sur la consultation populaire et d’avoir gagné le référendum à l’arrachée de façon illégale. Le camp du Non a remporté la victoire par une faible majorité de 50,58%, qui équivaut à quelques dizaines de milliers de voix.

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