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Suggestion commune d'une peine de prison avec sursis pour Lino Zambito

Vers une peine de prison avec sursis pour Lino Zambito
SRC

La Couronne et la défense ont proposé, d'un commun accord, une peine d'emprisonnement de deux ans moins un jour à purger dans la communauté pour l'ex-entrepreneur en construction Lino Zambito.

Les observations sur la peine avaient lieu mardi au palais de justice de Saint-Jérôme. Même si les deux parties ont trouvé un terrain d'entente, le juge Paul Chevalier de la Cour du Québec a pris la décision en délibéré. Il rendra sa décision finale le 10 novembre.

La peine de deux ans moins un jour proposée est la plus longue peine avec sursis permise par le Code criminel, ce qui permet à l'accusé d'éviter de se retrouver derrière les barreaux.

L'entente prévoit également 240 heures de travaux communautaires et une probation de trois ans pour M. Zambito, période au cours de laquelle il devra s'engager à garder la paix et avoir une bonne conduite.

Le témoin vedette de la Commission Charbonneau avait plaidé coupable, le 13 mai, à six chefs d'accusation de fraude, de complot et de corruption. Des accusations qui étaient liées à des contrats décrochés par sa firme, Infrabec, auprès de la Ville de Boisbriand, au nord de Montréal.

À sa sortie du tribunal, mardi, M. Zambito a rappelé qu'il avait reconnu ses torts à maintes reprises. «Je pense que mon témoignage à la Commission Charbonneau a été clair. Depuis ce temps-là, je suis sorti dans les médias, j'ai fait les affirmations, j'ai tout le temps assumé mes faits et gestes», a-t-il dit.

«Et là, on laissera la chance au juge de donner la sentence», a-t-il ajouté.

Lino Zambito avait été arrêté par l'Unité permanente anticorruption en février 2011, en même temps que l'ex-mairesse de Boisbriand Sylvie St-Jean, qui a aussi plaidé coupable à des accusations de fraude, de complot et d'abus de confiance, en 2014. Elle a été condamnée à une peine de prison avec sursis.

Après son arrestation et sa mise en accusation, M. Zambito s'était mis à table, et son témoignage devant la Commission Charbonneau, en 2012, avait permis de comprendre les rouages du système de collusion qui permettait de gonfler les prix des contrats publics, notamment dans les municipalités de la région de Montréal.

Il avait ainsi révélé que des entrepreneurs en construction payaient des ristournes à des partis politiques municipaux et à des membres de la mafia, en échange de contrats publics.

Son passage à l'émission dominicale «Tout le monde en parle» lui avait attiré la sympathie d'une partie de la population, qui voyait en lui un criminel repenti devenu dénonciateur.

Des observations sur la peine avaient également lieu, mardi, pour Guiseppe Zambito, le père de Lino, qui avait plaidé coupable le 13 mai dernier à une accusation d'intimidation. La Couronne et la défense ont proposé, conjointement, une absolution inconditionnelle.

L'accusé a présenté des preuves au juge Chevalier démontrant qu'il avait effectué des dons de 20 000$ à l'hôpital Sainte-Justine, à l'hôpital de Saint-Eustache et à diverses fondations.

Avril 2009

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