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Des vols directs Montréal-Pékin seront dorénavant offerts par Air China et Air Canada

Montréal-Pékin sans escale
Air travel airplane flight horizontal background. EPS 10 file. Transparency effects used on highlight elements.
filo via Getty Images
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Les Montréalais pourront à partir de demain s'envoler directement vers la Chine. Une liaison attendue depuis des années qui permettra aux voyageurs et aux hommes d'affaires du Québec de gagner plusieurs heures en déplacements.

Un texte d'Yvan Côté

Air China et Air Canada offriront à partir du 29 septembre trois vols par semaine à destination de l'une des deux villes, soit les mardis, les vendredis et les dimanches. Un changement de taille, annonce le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, qui aura un impact important pour la métropole.

« Les retombées vont prendre plusieurs formes, explique Michel Leblanc, qui était à Pékin pour souligner l'événement. Il va y avoir beaucoup plus d'étudiants chinois qui seront visités par leur famille, plus d'entreprises chinoises qui vont venir s'installer ici et plus d'entreprises du Québec qui vont brasser des affaires en Chine. »

« Ce sont plusieurs millions de dollars dès la prochaine année qui vont se matérialiser et, à long terme, ce sont des retombées de centaines de millions de dollars pour la ville de Montréal. »

— Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal metropolitain

Le géant chinois

La Chine est devenue au cours des dernières années le 2e partenaire économique du Québec après les États-Unis. Mais ce ne sont pas que les Québécois qui profiteront de ce premier vol direct vers l'Asie. Cette nouvelle liaison permettra aussi aux entreprises de l'est du pays, comme celles de l'agroalimentaire et plus particulièrement à l'industrie du homard, d'exporter encore plus rapidement ses produits vers la Chine.

Les échanges économiques entre le Canada et la Chine ont été de 78 milliards de dollars l'an dernier, dont 20 % au Québec et dans les Maritimes seulement.

L'établissement de cette ligne était donc devenu une priorité pour la communauté d'affaires, ajoute le ministre de l'Économie du Québec, Jacques Daoust, qui terminait une tournée en Chine.

« J'ai dû me lever à 3 heures du matin et faire escale à Toronto pour venir en Chine. Le grand avantage avec cette nouvelle liaison est qu'elle permet de partir à des heures convenables (départ à 15 h 20 de Montréal et arrivée à 13 h 40 à Pékin le jour suivant). Montréal devient un "hub" pour l'Est du Canada et le nord des États-Unis. »

— Jacques Daoust, ministre de l'Économie du Québec

Déjà rentable

Air China, qui exploitera les premiers vols, a indiqué que la vente de billets allait déjà très bien puisque 85 % des sièges ont été vendus à court terme. Le nombre de touristes en provenance de la Chine a crû de 60 % l'an dernier au Québec. Le transporteur espère que cet engouement pour ce qu'il appelle « le petit Paris de l'Amérique du Nord » se poursuivra.

« L'origine des passagers est très diversifiée, assure He Zhigang, le directeur d'Air China. Nous avons des diplomates, des hommes d'affaires, mais aussi beaucoup de personnes qui utilisent cette liaison comme escale pour ensuite se rendre ailleurs dans l'est du Canada ou aux États-Unis ».

À Aéroports de Montréal (ADM) on se réjouit de ce nouvel ajout. Au cours des dernières années, l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau a perdu plusieurs vols internationaux au profit de Toronto ou Vancouver. Un changement de cap qui fera de la métropole un joueur plus important lorsque vient le temps de planifier nos déplacements.

« C'est très important puisque c'est le premier vol sans escale vers l'Asie au départ de Montréal », explique James Cherry, directeur général à Aéroport de Montréal.

« Ça va changer la façon de voyager. Avant les gens devaient se rendre à Toronto ou Vancouver avant de partir vers la Chine. Il était important pour nous d'avoir cette diversité de destinations. »

— James Cherry, directeur général d'Aéroports de Montréal

Bien que la destination « Pékin » n'en soit qu'à ses balbutiements, ADM dit déjà travailler sur d'autres liaisons vers l'Asie. Un marché en plein essor assure-t-on, qui pourrait profiter à Montréal.

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