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Procès: Guy Turcotte était conscient et voulait qu'on le laisse tranquille (VIDÉO)

Guy Turcotte était conscient et voulait qu'on le laisse tranquille

Le policier Patrick Bigras, de la SQ, a raconté jeudi aux jurés son arrivée sur les lieux du crime, la découverte des corps et l'arrestation de Guy Turcotte, dont le procès pour le meurtre de ses deux enfants s'est poursuivi pour une deuxième journée.

Ce jour d'hiver de février 2009, le patrouilleur Bigras est le premier policier à arriver à la maison de Guy Turcotte à Piedmont, dans les Laurentides.

Il répondait à l'appel 911 de la mère de Guy Turcotte, qui disait s'inquiéter pour son fils. La dame était d'ailleurs devant la maison, au moment de son arrivée et lui a confié qu'il était dépressif.

Accompagnés d'un collègue qui arrive alors, ils frappent en vain à la porte et décident alors de briser une fenêtre pour entrer. Ils crient « police! Nous sommes là pour vous aider! », mais n'obtiennent aucune réponse.

Les deux policiers ont d'abord aperçu des traces de sang, puis le corps de la petite Anne-Sophie, inanimé. Ils ont ensuite fait la découverte du 2e corps, celui d'Olivier, dans une chambre à coucher.

Le patrouilleur Bigras a raconté avoir par la suite découvert M. Turcotte sous le lit de la chambre principale d'où ils l'ont tiré. Selon le policier, il était conscient, mais « semblait pas filer pantoute ».

M. Turcotte aurait alors dit : « allez-vous-en, laissez-moi tranquille », alors qu'ils le mettaient en état d'arrestation.

Patrick Bigras, qui venait peu avant de découvrir les corps des enfants, et très ébranlé, a admis avoir dit à Guy Turcotte : « tu es un imbécile ». Guy Turcotte aurait répondu : « oui, je le sais ». Cet élément, incidemment n'était pas dans le rapport original du policier qu'il l'a ajouté un an après les faits.

Le policier Bigras a soutenu que M. Turcotte répondait de façon spontanée et claire, mais qu'il avait le teint pâle, le débit lent. Il y avait par ailleurs du vomi et du sang dans la pièce.

Plus tôt, le policier Sylvain Harvey de la SQ, enquêteur principal de la scène de crime avait fait une description de la scène de crime, exhibant au jury certains objets saisis dans la maison où ont été retrouvés les corps des deux enfants de l'accusé, Anne-Sophie, 3 ans, et Olivier, 5 ans.

Sylvain Harvey dit avoir saisi des couteaux, des étuis à couteaux, un bidon de lave-vitre et un verre sur les lieux du crime.

Il a notamment montré, sous scellés, deux couteaux. L'un avait une lame de 13 cm et un manche de 11 cm, et un autre, une lame de 20 cm et un manche de 22 cm. Le premier a été retrouvé dans une salle de bain, et le deuxième, dans la chambre du petit garçon.

Mercredi, Daniel Fortin, technicien en scène de crime de la SQ, avait expliqué son travail et déposé des photos prises dans la maison où s'est déroulé le crime, à Piedmont, dans les Laurentides.

Le second procès de Guy Turcotte fait relâche aujourd'hui et va se poursuivre lundi.

Plusieurs semaines de procès à venir

La poursuite prévoit faire entendre 30 témoins lors de ce procès qui devrait durer 3 mois. Parmi les témoins : la mère des enfants de Guy Turcotte, Isabelle Gaston, de même que des policiers et du personnel hospitalier.

Le jury - sept hommes et cinq femmes - a été constitué en à peine quelques heures, mardi.

Lors du premier procès tenu en 2011, un jury avait déclaré l'ex-cardiologue non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux.

La Cour d'appel du Québec a cependant annulé ce verdict en novembre 2013 et ordonné la tenue d'un nouveau procès. Elle avait conclu que le juge avait commis des erreurs dans ses directives au jury.

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