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Le projet de gare de train à Mirabel relancé

Le projet de gare de train à Mirabel relancé
Francis Labbé/Radio-Canada

Radio-Canada a appris que la Ville de Mirabel négocie actuellement avec des propriétaires agricoles pour mettre la main sur des terrains où elle compte faire aménager une gare de train de banlieue. Si les négociations achoppent, elle compte recourir à l'expropriation.

Un texte de Francis Labbé

« Nous ne souhaitons pas aller en expropriation, mais s'il le faut, nous ne reculerons pas », a confirmé le maire de Mirabel, Jean Bouchard. « Les négociations vont bon train avec les producteurs, par contre. Nous sommes convaincus d'en arriver à une entente très prochainement. »

En juin 2013, l'Agence métropolitaine de transports (AMT) avait mis ce projet sur la glace, devant l'opposition du monde agricole. Le gouvernement péquiste à l'époque s'y opposait farouchement lui aussi.

L'emplacement choisi se trouve le long du chemin Victor, dans le quartier Saint-Janvier, juste à côté de la ligne de chemin de fer Saint-Jérôme-Montréal. Un endroit zoné agricole, mais où la Ville a déjà installé des services avant l'entrée en vigueur de la Loi sur la protection du territoire agricole, ce qui légalise l'aménagement d'une gare à cet endroit.

Le maire de Mirabel veut poser le premier jalon nécessaire à l'aménagement de cette gare, qui consiste à faire l'acquisition des terrains. « Ce que nous souhaitons, c'est que la gare soit aménagée en 2017 », affirme le maire Jean Bouchard.

L'AMT ne ferme pas la porte

À l'AMT, on encourage la Ville à procéder, sans promettre toutefois que la gare sera aménagée à court terme. « C'est envisageable d'avoir une gare à Mirabel », affirme le président-directeur général de l'AMT, Paul Côté.

« Nous avons dit au maire et à son directeur général de faire ce qu'ils doivent faire d'abord, par exemple, faire l'acquisition des terrains. Nous de notre côté, nous nous engageons à reprendre les études sur le sujet qui ont été faites dans le passé, pour analyser la possibilité d'y installer une gare », poursuit M. Côté.

« Mais tout le monde est conscient que ce projet, évalué entre huit et neuf millions de dollars, ne peut être inscrit au Plan triennal d'immobilisation sans que quelque chose d'autre n'y soit retranché. Nous n'y sommes pas encore. »

L'UPA toujours opposée

Le président de l'Union des producteurs agricoles section Outaouais Laurentides, M. Richard Maheu, est toujours fortement opposé à ce projet de gare.

« Quand le stationnement va être plein, ils ne vont pas y ajouter des étages. Ils vont demander de changer le zonage agricole. C'est automatique, dès que la gare va être implantée, il y aura des demandes pour permettre du zonage résidentiel. » — Richard Maheu, président de l'union des producteurs agricoles section Outaouais

« J'ai hâte de voir comment vont réagir le ministre des Transports, Robert Poêti, et le ministre de l'Agriculture, Pierre Paradis », a-t-il conclu, en réitérant sa volonté de lutter contre ce projet.

Justement, au cabinet du ministre des Transports, on ne ferme pas la porte non plus à ce projet. Voici la réponse que l'attachée de presse du ministre nous a fait parvenir en fin de journée.

« M. Poëti a entendu le maire de Mirabel dans sa requête d'aménagement d'une gare de train de banlieue. Maintenant, l'AMT évaluera la faisabilité du projet en fonction des coûts et des besoins. » — Anne-Catherine Couture, attachée de presse du ministre Poêti

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