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«Indépendante», pas «indépendant» : la candidate fédérale Kim Waldron dénonce l'utilisation exclusive du masculin

Cette candidate ne pourra pas être «indépendante» le 19 octobre
Courtoisie

Une candidate indépendante dans Papineau porte plainte parce que le masculin l’emporte sur le féminin sur les bulletins de vote au fédéral.

Kim Waldron, qui se présente dans la circonscription de Justin Trudeau, ne comprend pas pourquoi elle ne peut pas être désignée comme « indépendante » le jour du vote.

« Je ne suis pas un candidat indépendant, mais bien une candidate indépendante. Est-ce possible de me permettre d'utiliser le féminin comme le prévoit la langue française sur les billets (sic) de vote? » a-t-elle écrit dans un courriel adressé au commissaire aux élections fédérales qui date du 19 septembre.

Elle voulait également attirer l’attention sur le fait qu’aucune employée d’Élections Canada ne peut féminiser son titre. Par exemple, une directrice de scrutin deviendrait « directeur de scrutin ».

Le Bureau du commissaire aux élections fédérales lui a répondu, par courriel, que son dossier avait été transmis à Élections Canada.

La Loi électorale du Canada prévoit que, faute de soutien d’un parti politique, elle devra être désignée par la mention « indépendant » dans les documents électoraux.

Contactée par le Huffington Post Québec, la porte-parole du commissaire Michelle Laliberté a expliqué que de garder l'appellation masculine n’était pas une infraction à la loi, après discussion avec ses avocats.

Au Québec, c’est la mention inscrite sur la déclaration de candidature qui prime, a confirmé une porte-parole du Directeur général des élections du Québec. Donc, si une femme s’identifie comme « indépendante », c’est ce qui sera inscrit sur le bulletin de vote.

Prise de position « féministe »

Kim Waldron a commencé à poser des affiches électorales dans Papineau dans les derniers jours. On la voit alors qu’elle était enceinte de son deuxième enfant, qui est âgée d’onze mois maintenant.

Elle a décidé d’utiliser cette photo prise à cette époque pour des raisons budgétaires, mais aussi parce que « c’est quelque chose qui ne se fait pas d’habitude ».

« Je voulais que le mot « Indépendante » figure sur mes pancartes, explique-t-elle en anglais. Quand j’y ai ajouté un ‘E’, je n’ai pas réalisé à quel point c’était une prise de position féministe. »

Un peu comme son ami Chris Lloyd, sa candidature s’inscrit dans une démarche artistique. Elle explore l’autoreprésentation à travers ces portraits d’elle comme candidate indépendante.

La différence entre son ami et elle, toutefois, est qu’elle est sérieuse à propos de sa candidature, dit-elle, et qu’elle veut parler de divers enjeux comme l’environnement et l’inégalité des richesses.

Chris Lloyd a écrit des lettres à Stephen Harper tous les jours pendant 15 ans, puis est devenu candidat conservateur dans Papineau aux élections fédérales. Il avait dit vouloir défaire Justin Trudeau.

Il a par la suite été démasqué et remplacé par l’ancien journaliste Yvon Vadnais. Chris Lloyd fait maintenant campagne comme indépendant dans Papineau.

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