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«#TamyUSA»: Tamy Emma Pepin réinvente les émissions de voyage (VIDÉO/PHOTOS)

«#TamyUSA»: Tamy Emma Pepin réinvente les émissions de voyage (VIDÉO/PHOTOS)

Dans le monde de la télévision, où tout est généralement planifié, calculé, soupesé et pensé en fonction de standards traditionnels, Tamy Emma Pepin débarque comme une bouffée de fraîcheur et d’audace, ébranle et bouscule, en n’en faisant qu’à sa tête et en s’inspirant des tendances qui branchent les jeunes de sa génération, et non celle des baby-boomers.

Tamy Emma Pepin n’épouse pas les modèles déjà établis, elle se colle à ceux qui seront la norme demain en les adaptant à sa personnalité. La planète est son terrain de jeux, et le web, sa piste de course, où elle parcourt des kilomètres pour bâtir son identité professionnelle, se démarquer, et jeter les bases de sa carrière déjà en profonde expansion. Et elle est en avance de plusieurs pas sur la plupart des marathoniens de son âge!

Au printemps 2014, la dynamo de 31 ans proposait une première série à Canal Évasion, Tamy@Royaume-Uni, qui lui a valu le trophée Gémeaux de la Meilleure animation d’un magazine culturel, et où elle arpentait le pays en basant son itinéraire sur les suggestions de ses abonnés sur les réseaux sociaux.

#TamyUSA

Différents visages

Un an et demi plus tard, la voilà qui rapplique avec #TamyUSA, son nouveau projet, toujours diffusé à Évasion où, en 13 épisodes d’une heure, elle butine d’une terre à l’autre chez l’Oncle Sam : au Texas, au Colorado, à Seattle, à Portland, à San Francisco, à Los Angeles, en Arizona, etc. Tamy vous fixe un premier rendez-vous lundi prochain, à 20h, et compte bien décoiffer quelques téléspectateurs avec ses rencontres et ses découvertes, qui s’éloignent considérablement des circuits touristiques habituels.

Cette fois, l’animatrice, réalisatrice, recherchiste et productrice déléguée, qui a fignolé #TamyUSA avec des partenaires de la boîte Parce Que Films, a sélectionné elle-même les arrêts de son périple en fouinant sur Instagram.

«On part en roadtrip à travers les Etats-Unis, pour aller discuter avec des gens qui partagent des photos de leur quotidien ou leurs meilleures adresses sur Instagram, détaille Tamy Emma Pepin. J’ai voulu poser un regard sur cette plateforme, parce que c’est celle qui influence le plus mes décisions lorsque je pars en voyage.»

«Instagram est le filon de la série, mais quelqu’un qui n’est pas du tout sur les réseaux sociaux peut quand même apprécier #TamyUSA, assure la jeune femme. Ce sont des rencontres humaines, on parle aux gens. C’est juste que, mon outil de recherche pour les trouver, c’est Instagram.»

Les banales cartes postales qui font rêver de plages et de soleil, très peu pour Tamy, qui est en quête de créativité et d’originalité. Dans #TamyUSA, on croise Emily, résidente de Portland, artiste de macramé, qui a bâti toute sa carrière grâce à son compte Instagram et qui donne maintenant des ateliers partout dans le monde ; on échange avec Samantha, une «câlineuse professionnelle», qui a apprivoisé son métier via YouTube et qui, aujourd’hui, possède son propre studio, que des listes d’attente complètes jouent du coude pour visiter ; on se promène à San Fransisco avec un homme qui retape des Westfalia ; on écoute le récit d’un immigrant mexicain âgé, Miguel, qui fait courir les foules avec les burritos et les tacos qu’il sert à son restaurant ; on aborde la question de la légalisation de la marijuana avec des citoyens du Colorado, des fermiers et des lobbyistes, qui font pousser des plantes comme s’il s’agissait de plants de tomates, et qui se repèrent entre eux sur Twitter grâce au mot-clic #growyourown ; et, en Utah, on s’intéresse à la religion mormone avec de jeunes photographes, qui utilisent également les médias sociaux pour prôner leurs valeurs.

Tous ces instants, et tant d’autres, ont notamment été captés à l’aide d’un drone, et sont rendus à l’écran sur fond d’une trame sonore québécoise très actuelle, incluant les noms de Radio Radio, Lisa LeBlanc, Alaclair Ensemble, et d’autres.

Star d’Instagram

Le mot «Instagram» revient souvent dans les propos de Tamy Emma Pepin. Normal ; c’est ce moyen de communication, bien qu’encore relativement récent, qui guide la brunette dans ses constants déplacements à travers le globe, lui fait office de carte d’affaires, lui fournit du matériel de travail et lui permet de se bâtir un épais carnet de contacts. Entre autres.

Pendant les deux mois de tournage de #TamyUSA, Tamy a eu la surprise de constater que le compte officiel d’Instagram, suivi par des millions de personnes, qui est la vitrine par excellence du réseau sur laquelle tous espèrent un jour briller, avait placé son compte, à elle, en suggestion. Les images publiées par Tamy Emma Pepin devenaient ainsi incontournables et impossibles à rater pour la horde d’internautes – plus de 300 millions, pour être précis - qui zieutent chaque jour la page officielle d’Instagram.

Pour elle, c’était la consécration. En deux semaines, le portail Instagram de Tamy Emma Pepin est donc passé de 9000 à 50 000 abonnés, un bond gigantesque, qui lui octroie beaucoup de possibilités en termes de marketing.

«C’est fou, se réjouit Tamy. C’a fait exploser mon compte et c’a beaucoup affecté le contenu que je mets sur Instagram. Je ne dirais pas que c’est le but ultime mais, pour une certaine génération, plus tu as d’abonnés sur Instagram, plus tu peux travailler de façon indépendante pour te faire approcher par des marques, des compagnies aériennes, des médias, pour leur créer du contenu photos. Comparativement à Facebook et Twitter, Instagram est la plateforme la plus facile à monétiser, quoique YouTube l’est également.»

«J’ai rencontré des jeunes qui ne vivent que de ça. Ils ont des abonnés, et de grandes marques, que ce soit des compagnies aériennes ou des hôtels par exemple, leur propose de les payer pour prendre des photos. Certains ont des following de 100 000 personnes. On s’entend qu’il y a des shows de télévision, au Québec, qui ne font même pas 100 000 de cotes d’écoute! Eux, dans une main, ils prennent une photo, et la diffusent à autant de gens qu’une émission dans laquelle on investit un gros budget. C’est vraiment intéressant de voir l’influence qu’on peut avoir grâce à Instagram. Dès qu’on a une audience, on a des publicitaires, et on peut vivre gratuitement. Un nouveau modèle d’affaires est en train de s’implanter grâce à la photographie mobile, et moi je trouve fascinant de voir les temps changer comme ça.»

«La raison pour laquelle les diffuseurs ont des revenus publicitaires et ont le gros bout du bâton, c’est leur audience, continue Tamy. Maintenant que les gens se déconnectent de la télévision et vont vers le contenu sur Instagram ou ailleurs sur le web, les diffuseurs ont beaucoup moins de poids, et ce poids est transféré dans l’assiette de jeunes qui sont, entre autres, sur Instagram, et qui ont 100 000 abonnés.»

«En ce qui me concerne, non, je ne veux pas mettre l’accent seulement sur mon nombre d’abonnés, mais je sais très bien que, quand mon émission sera terminée, je vais penser à quel projet je pourrais proposer à quelle marque, pour qu’on me finance pour faire un voyage, filmer, produire du contenu. Et je vais le relayer sur Instagram ; j’ai 50 000 personnes qui me suivent…»

«Avec #TamyUSA, je voulais faire une émission de voyages et de rencontres qui fait rêver, mais je voulais aussi, un peu, faire le portrait de ce changement qui se passe dans le milieu du travail, du voyage et des médias», complète la communicatrice.

Une web-série

Pour rester dans le thème d’Instagram, parallèlement à #TamyUSA, Tamy Emma Pepin lance la web-série Chez Tamy, où elle s’entretient justement avec des «vedettes» d’Instgram d’ici, qui usent de cet espace virtuel de façon significative. Francis Duval, un Montréalais spécialisé en architecture, actif sur Instagram au point d’avoir son agent, et Marie-Joëlle Parent, journaliste québécoise basée à New York, sont au nombre de ses invités.

«J’avais envie de recevoir, chez moi, de façon très relaxe, des instagramers québécois. Dans la série, on voyage, je rencontre des jeunes Américains qui ont de gros comptes, mais il y en a aussi au Québec, qui ne sont pas connus dans les médias traditionnels. La plupart, je ne les ai jamais rencontrés de ma vie, mais on se suit tous sur Instagram. J’avais le goût de leur parler de ce qu’ils font, d’ouvrir une bouteille de vin, de les questionner sur leur rapport avec les nouvelles technologies», explique Tamy Emma Pepin.

Les capsules Chez Tamy, d’une durée d’une vingtaine de minutes, seront en ligne le lundi, à 21h, sur le nouveau site web officiel de Tamy Emma Pepin, www.tamyusa.evasion.tv.

#TamyUSA, le lundi, à 20h, à Évasion, dès le 21 septembre.

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