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Françoise David veut empêcher les proprios d'évincer les aînés à faible revenu (VIDÉO)

Françoise David veut empêcher les proprios d'évincer les aînés à faible revenu (VIDÉO)

QUÉBEC – La porte-parole de Québec solidaire, Françoise David, ne s’en cache pas : son projet de loi vise à décourager les propriétaires qui veulent évincer une personne âgée à faible revenu ou handicapée.

Si le projet de loi 492 est adopté, un propriétaire devra trouver un logement équivalent, à un prix similaire, avant d’évincer une personne âgée à faible revenu ou handicapée. Le nouveau logement devra se trouver dans un rayon de 7 kilomètres, ou de 5 kilomètres sur l’île de Montréal.

«Mon intention est claire, je ne m’en suis jamais cachée et je continue de le dire, je veux éviter au maximum ces évictions», a affirmé la députée de Gouin lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale jeudi matin.

Mme David était accompagnée d’une aînée, Liliane Dufour, récemment expulsée de son logement du Plateau-Mont-Royal, à Montréal, où elle résidait depuis 14 ans.

«Ce qu’il vient dire le projet de loi au propriétaire c’est ‘écoutez-là, laissez donc faire’», a renchéri François David. En effet, il peut être difficile pour un propriétaire de trouver un logement à prix similaire dans le secteur en raison du contrôle du coût des loyers.

Mme Dufour, par exemple, a dû se résigner à trouver un appartement dans un nouvel arrondissement, et à débourser 300$ de plus chaque mois.

Le projet de loi 492 présenté par Françoise David sera débattu en commission parlementaire au cours des prochains jours.

La porte-parole de Québec solidaire affirme qu’il répond à une problématique réelle sur le terrain. «Dans mon comté, depuis trois ans, c’est arrivé à au moins une vingtaine de reprises», dit-elle au sujet des expulsions de personnes âgées.

Pour Françoise David, la location d’un appartement est un droit. Elle anticipe déjà les arguments des propriétaires qui pourraient plaider que les logements sont des entités privées. «Le droit au maintien dans les lieux, c’est aussi un droit reconnu au Québec, dit-elle. Le droit au logement, c’est un droit reconnu au Québec.»

Elle affirme chercher un équilibre entre les droits des propriétaires et ceux des locataires aînés. «Nous pouvons, comme société, décider que le droit au logement, particulièrement pour une personne aînée vulnérable, c’est un droit dont on doit aussi tenir compte», dit-elle.

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