QUÉBEC – Rien n’empêche Pierre Karl Péladeau de démettre les mandataires chargés de gérer ses actions de contrôle de Québecor, ou de modifier leur mandat à tout moment.
Le chef de l’opposition officielle a confirmé ces informations dévoilées par Le Devoir mercredi matin.
«Le mandat, en vertu du Code civil, comme la fiducie, est révocable», a-t-il confirmé à l’entrée du caucus de sa formation à l’Assemblée nationale.
Par ailleurs, le chef péquiste refuse toujours de rendre public le mandat confié aux trois mandataires, dont l'ancien PDG du Mouvement Desjardins Claude Béland.
«Je n’ai pas d’obligation à le faire, plaide-t-il. Ce que je vous dis, c’est que j’ai signé un mandat sans droit de regard.»
Pierre Karl Péladeau n’a pas non plus rendu publique la déclaration sur l’honneur dans laquelle il s’engage à ne pas intervenir dans les médias de Québecor.
Le chef péquiste a également confirmé avoir donné la consigne à ses mandataires de ne pas vendre ses actifs. «Je n’ai pas l’intention de vendre les actions de Québecor, je n’ai pas l’intention de vendre les actions qui m’ont été léguées par mon père. Je n’ai pas l’intention de vendre les actions d’une entreprise québécoise et de perdre un siège social», dit-il.
Pour sa part, le chef de la CAQ, François Legault, estime que Québecor pourrait trouver un acheteur québécois. «Y’a de l’intérêt certain», de la part d’acheteurs québécois, croit-il.
«Regardez tout ce qui se passe dans le domaine de la radio, ajoute-t-il. Il y en a déjà qui ont vendu leurs groupes, qui ont de l’argent de disponible. Moi, j’ai en tête deux-trois personnes qui pourraient être intéressées. Et, oui, dans les discussions de couloirs, privées, il y a des gens qui sont intéressés.»
Pour le chef caquiste, Pierre Karl Péladeau doit choisir : «On ne peut pas faire de la politique et détenir des intérêts dans un groupe médias», tranche-t-il.
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