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Le SPVM enquête sur la vidéo virale d'un Youtuber québécois dans Montréal-Nord (VIDÉO)

Le SPVM enquête sur une vidéo virale dans Montréal-Nord (VIDÉO)

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) enquête sur une vidéo virale d’un Youtuber québécois, dans laquelle ce dernier s’improvise policier dans le quartier de Montréal-Nord et prétend vouloir mettre la main au collet de vendeurs de drogue.

La vidéo mise en ligne sur le site Facebook tard dans la soirée de lundi montre Casey Fratta, une personnalité connue sur le web qui compte plus de 110 000 abonnés sur le réseau social, interpeller des individus pour se procurer de la drogue. Lorsque ces derniers lui en proposent, Casey Fratta, âgé dans le début vingtaine, se déclare soudainement policier et prétend faire appel à du renfort en parlant dans ce qui semble être un moniteur. «Agent Coderre, on a un code 3!» lâche-t-il instantanément.

Quand tu demande a un gars de gang si il peux te trouver de la drogue ... cest sa qui arrive !-jai eu peur de mourir.-pour plus abonne toi a Casey Fratta & Andy Roy

Posted by Casey Fratta on 14 septembre 2015

Les personnes interpellées dans la vidéo déguerpissent aussitôt pour ne pas se faire arrêter par le faux agent de police. En toute fin de vidéo, un homme sort une arme, forçant ainsi la vedette du web à devoir mettre fin à son canular. «Yo, c'est un prank, c'est un prank! Arrête, arrête, arrête!» se défend Casey Fratta, pris au dépourvu par le revirement de situation.

Mis au fait de la circulation de la vidéo par Le Huffington Post Québec, le Service de police de la Ville de Montréal a ouvert une enquête.

Les enquêteurs devront dans un premier temps se pencher sur l’authenticité des images et vérifier s’il s’agit bien d’une arme que l’on semble voir à la fin de la séquence, explique Laurent Gingras du SPVM.

«C’est une très mauvaise idée de faire une telle blague. La personne qui le fait s’expose à un risque très important», a commenté Laurent Gingras, qui explique que des accusations criminelles pourraient être portées contre l’auteur de la vidéo en vertu de l’article 130 du Code criminel. En effet, celui qui se présente faussement comme un agent de la paix ou un fonctionnaire public peut écoper d'une peine d'emprisonnement qui peut aller jusqu’à cinq ans.

Interrogé à savoir si le risque d'un tel canular était plus important dans un quartier sensible comme Montréal-Nord, Monsieur Gingras insiste que «peu importe l’endroit, ce n’est pas une bonne idée (de jouer à la police).»

Ce dernier invite par ailleurs l’auteur de la vidéo à porter plainte à la police puisqu’il a été menacé par une arme à feu.

Casey Fratta se justifie

Dans une brève communication via Facebook avec Le Huffington Post Québec, Casey Fratta a réaffirmé l’authenticité de la vidéo. «L’arme est probablement un fusil à plomb, croit-il, et non (il ne) s'agit pas d'un canular.»

Casey Fratta n’a pas voulu commenter davantage, même si l’hypothèse que la vidéo soit une mise en scène a été avancée.

Répondant aux commentaires d'internautes, Casey Fratta a tenu à défendre son initiative. Il dit avoir fait cette vidéo par choix et pour son propre plaisir, tout en étant conscient des risques.

«Ce genre de prank ce fais a ch jours au states les gens trouvent sa drôle et apprécie au quebec des que tu fais sa tout le monde like tout le monde trouve sa drôle mais pk de la haine lol c'est mon choix et je le fais par pure plaisir je sais qu'il y avait des risques but so what le tril de le faire était insane», a-t-il écrit sur Facebook, commentaire que Le Huffington Post Québec reproduit ici dans son intégralité, et ce, sans y apporter de corrections.

Des réactions positives

Pourtant, sur Facebook, la vidéo controversée soulève davantage de réactions positives que négatives. Il faut dire que Casey Fratta, très populaire auprès d'un public amateur d'un humour cru, a habitué ses abonnés à de telles vidéos.

Au moment de publier, la vidéo avait été visionnée plus de 250 000 fois et partagée plus de 3700 fois.

Connu pour un certain «franc-parler» qui a souvent fait des vagues sur le web, Casey Fratta s’était particulièrement illustré en 2014 après la diffusion d’une vidéo virale où on le voyait distribuer de la nourriture à des itinérants dans les rues de Montréal. Cette vidéo, sans controverse, l’avait fait connaître d’un large public.

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