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«Un chef à l'oreille»: une enlevante compétition culinaire

«Un chef à l'oreille»: une enlevante compétition culinaire
courtoisie

Les Chefs! ont peut-être perdu des plumes cette année, mais Radio-Canada n’avait pas dit son dernier mot en termes de compétition culinaire et rapplique dès demain avec Un chef à l’oreille, un jeu enlevant, animé par Ricardo Larrivée, et se fondant autant sur les compétences de cuistots renommés que sur les apprentissages de novices de la fourchette. Un mariage plus qu’heureux, divertissant et tout à fait captivant.

Un chef à l’oreille est programmé le vendredi à 19h et devrait générer beaucoup de trafic devant les téléviseurs, à en juger par le succès fulgurant remporté par ce type d’émissions partout dans le monde. D’autant plus qu’ici, la formule est assurément gagnante. Le concept de Justin Scroggie et Ricardo lui-même a d’abord été élaboré pour la chaîne Food Network, où il se déploie en format de 30 minutes, sous le titre Chef In Your Hear. Chez nous, les soixante minutes du jeu ne manquent absolument pas de rythme et filent à la vitesse de l’éclair.

Les participants d’Un chef à l’oreille sont des gens qui aiment manger, mais qui ne s’y connaissent pas en cuisine. Mais alors là, pas du tout. Des travailleurs acharnés qui n’ont pas le temps de se mitonner de bons plats, des étudiants qui n’ont jamais eu l’occasion d’apprivoiser les fourneaux, des maladroits pleins de bonnes intentions. Des gourmands qui partent parfois de très loin, qui peinent à couper une carotte en dés et encore plus à séparer le blanc du jaune d’œuf.

Nos débutants sont jumelés à un chef professionnel. Ensemble, les partenaires doivent relever trois défis, évidemment chronométrés, entre poêle et frigo. Dans les deux premiers cas, l’expert fournit ses instructions à son protégé à travers une oreillette. Un procédé qui donne lieu à des situations très cocasses. Puis, à la dernière étape, l’aguerri rejoint l’apprenti, et tous deux concoctent ensemble l’assiette qui les mènera, ou pas, à la victoire.

Jean Soulard, ex-pilier des cuisines du Château Frontenac, est le juge permanent, qui détermine le clan gagnant et livre ses commentaires toujours efficaces. Isabelle Deschamps-Plante (ex-participante aux Chefs!, aujourd’hui chef pâtissière au Centre des congrès et d’expositions de Lévis), Audrey Dufresne (copropriétaire du bistro Les Trois Petits Bouchons, à Montréal), Jonathan Garnier (propriétaire de La Guilde culinaire), Martin Juneau (propriétaire du restaurant Pastaga) Arnaud Marchand (ex-candidat aux Chefs! et chef au restaurant Chez BoulayBistro boréal), Ian Perreault (propriétaire du restaurant Chez Lionel) et Marc-André Royal (propriétaire du restaurant Le St-Urbain et La bête à pain) sont les chefs qui se relaieront au fil de la saison.

Toujours respectueux

Chaque semaine, deux candidats étaleront donc leur non-savoir-faire, sous l’œil toujours respectueux de la caméra d’Un chef à l’oreille. Car il est important de mentionner qu’on ne se moque pas du tout, ici, du manque d’aptitudes des joueurs. Au contraire, on espère que leur passage sur le plateau d’Un chef à l’oreille servira de bougie d’allumage à l’envie d’en expérimenter davantage et, pourquoi pas, à la naissance de passions. «Des gens se sont brûlés, coupés, découragés», a signalé Ricardo, en vantant le courage de ces personnes qui ont joué le jeu avec enthousiasme, mais non sans difficultés.

Le premier épisode, celui présenté vendredi, donne bien le ton et est très amusant. On nous présente d’abord les concurrents de façon dynamique. Vous vous attacherez à coup sûr à Carole, une retraitée qui aime les voyages, l’histoire et la géographie, et qui voudrait bien impressionner ses enfants avec ses recettes, mais qui ne parvient à leur servir que du steak haché. «En cuisine, je suis maladroite», lance la craquante dame, mignonne et expressive à souhait. Son guide, Martin Juneau, lèvera gentiment les yeux au ciel à quelques reprises en lui dictant ses conseils. «S’il faut qu’on parle moins pour que tu ailles plus vite, on va le faire», l’avertit-il à un certain moment, un peu étourdi par le babillage de sa pimpante «collègue». Un duo très comique.

Ian Perreault, lui, est le bras droit de François, un jeune ingénieur de 29 ans, nouvellement marié, dont l’épouse aimerait bien le voir s’impliquer un peu plus à l’heure des repas. «Je connais la base, le sel et le poivre», badine le sympathique garçon.

Des auditions ont été tenues pour recruter les participants d’Un chef à l’oreille, et il apparaît évident que le processus, sous la gouverne de la productrice au contenu Dominique Savoie, a été très soigné. Les visages retenus sont aimables et peuvent nous faire penser à n’importe qui dans notre entourage. Tout le monde se reconnaîtra, de près ou de loin, dans leurs bourdes et leurs petites victoires.

Fichus calmars

En guise de première épreuve, Carole et François devront préparer des calmars frits, accompagnés d’une sauce. Leur réaction en apercevant le mollusque sur leur table de travail est impayable. Ensuite, ils auront à façonner une escalope de veau cordon bleu et sa garniture, avant de passer à la dernière manche, où on leur proposera de monter un plat gastronomique avec cinq ingrédients obligatoires, en seulement 25 minutes. À quatre mains, cette fois. On ne vous dévoilera pas qui l’emportera, mais spécifions que celui ou celle qui rafle les honneurs repart avec un certificat de 1000$ d’épicerie.

Ricardo Larrivée, producteur exécutif d’Un chef à l’oreille avec sa boîte Productions 350 degrés, s’est allié un entourage solide pour mener à bien cette aventure, avec Jean Lamoureux qui a été consultant à la direction artistique et a apporté sa touche au magnifique décor, Pasquale Vari, qui a agi comme consultant culinaire, et les productrices Nancy Charest et Dominique Savoie, qui ont toutes deux œuvré dans les coulisses des Chefs!. Son propre bagage n’est pas non plus négligeable, lui qui a piloté plus de 1750 éditions de son rendez-vous quotidien, Ricardo, à Radio-Canada, depuis 2002, et dont la collection d’articles de cuisine est trouvable dans plus de 600 points de vente au Canada. Le magazine qui porte son nom connaît deux versions, en français et en anglais, et ses livres, aussi publiés dans les deux langues, s’écoulent à plus de centaines de milliers d’exemplaires. L’entreprise de Ricardo est devenu un véritable phénomène.

Toutes les recettes testées à Un chef à l’oreille seront ensuite disponibles sur le site web de l’émission. Un chef à l’oreille sera projeté au prochain MIP TV de Cannes et on prévoit déjà des ventes partout dans le monde.

Un chef à l’oreille, le vendredi, à 19h, à Radio-Canada, dès le 11 septembre.

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