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Option nationale lance «Le livre qui fait dire oui» (VIDÉO)

Option nationale lance «Le livre qui fait dire oui» (VIDÉO)

QUÉBEC - Option nationale lancera le 13 septembre prochain Le livre qui fait dire oui. Son chef, Sol Zanetti, explique que l'ouvrage collectif vise à renouveler l'argumentaire souverainiste pour l'adapter au 21e siècle.

«On trouvait qu'il manquait, au Québec, un résumé de l'argumentaire indépendantiste», explique-t-il. Le livre vise donc à la fois les militants à court d'arguments et le quidam qui souhaite se laisser convaincre.

Le petit recueil, publié par Les éditions du Québec, est séparé en courts chapitres de cinq ou six pages qui présentent les avantages d'un Québec souverain, tant en matière d'environnement, d'éducation que de langue, etc.

Sa création est inspirée du Wee Blue Book, qui présentait l'argumentaire des indépendantistes écossais en vue du référendum l'an dernier. Option nationale s'est inspiré du socio-financement pour en assurer la production.

Sol Zanetti assure que le lancement n'a pas été prévu en fonction de la campagne électorale fédérale actuelle. «On le fait dans l'optique d'une campagne permanente pour le Oui, qu'on a commencée depuis l'existence d'Option nationale», explique-t-il.

Toutefois, Sol Zanetti sent, tout comme Giles Duceppe, un «nouveau cycle politique». «Je sens dans le mouvement indépendantiste une reprise de confiance, dit-il. Je sens qu'il y a des militants qui ont envie d'en finir une bonne fois pour toutes avec l'indépendance.» Selon lui, la souveraineté du Québec pourrait se faire au cours du prochain mandat provincial, entre 2018 et 2022. «Notre livre vient nourrir cet élan-là, lance-t-il. Parce que plus l'échéance référendaire va approcher, plus les gens vont avoir besoin d'information.»

Sol Zanetti tentera même de convaincre.... le premier ministre Philippe Couillard. Ce dernier a affirmé récemment: «Je ne laisserai pas un pouce aux souverainistes». Philippe Couillard a ajouté qu'il demanderait des arguments chaque fois que les indépendantistes «vont dire quelque chose sur la beauté idyllique d'un Québec indépendant».

«Je vais lui en envoyer une copie personnelle, à monsieur Couillard, promet Sol Zanetti. J'espère qu'il va nous répondre.»

«Il doit nous montrer les bénéfices du statu quo», dit-il, en lui retournant la bravade.

Nationalisme civique

Le petit livre d'Option nationale tentera même de faire dire Oui aux Anglos-Québécois et aux immigrants, souvent négligés pas le mouvement indépendantiste.

Le texte consacré aux communautés anglo-québécoises, signé Viviane Martinova-Croteau, souligne qu'elles sont «tenues pour acquises par le principal parti fédéraliste du Québec». Dans un Québec indépendant, elles «pourront assumer un rôle politique beaucoup plus constructif et riche», postule l'auteure.

Pour sa part, le chapitre suivant affirme qu'un Québec indépendant pourra mieux intégrer ses nouveaux arrivants en détenant tous les pouvoirs sur l'immigration et la langue.

«Ce n'est pas un ouvrage de nationalisme conservateur, mais plutôt de nationalisme progressiste», estime Sol Zanetti.

«Ce qui n'empêche pas que nous soyons extrêmement attachés au fait français, ajoute-t-il. Mais on perçoit notre projet comme un projet républicain. Pas au sens de Donald Trump, mais au sens d'un État appartenant au peuple.»

Prêt à laisser son siège à Aussant

Contrairement à d'autres souverainistes, Sol Zanetti ne croit pas que l'élection fédérale en cours soit celle de la dernière chance pour le Bloc québécois.

«Je ne crois pas, parce que la fin d'un parti politique arrive quand il n'a plus sa pertinence, dit-il. Le Bloc québécois, peu importe son résultat, aura toujours sa pertinence aux élections de 2019 parce que nous serons probablement, c'est ce que je souhaite, être en plein processus d'indépendance du Québec. Nous aurons besoin d'alliés à Ottawa pour préparer la reconnaissance internationale du l'État du Québec et pour alimenter, avec leurs moyens, les budgets de recherche sur les impacts économiques de l'indépendance.»

Une bonne conjoncture pourrait également forcer le fondateur d'Option nationale à revenir dans l'arène politique, croit son successeur. Établi à Londres depuis deux ans, Jean-Martin Aussant est revenu s'installer au Québec cet été pour diriger le Chantier de l'économie sociale. Il assure qu'un retour en politique n'est pas prévu en 2018.

Pour Sol Zanetti, si l'indépendance semble à portée de main, la tentation pourrait devenir trop grande pour rester sur les lignes de côté. «Je respecte la neutralité politique qu'il s'impose, et que son rôle lui impose, je trouve ça très correct, dit Sol Zanetti. Mais on est en train de créer un momentum pour 2018 et j'espère que cet appel-là sera difficile à refuser.»

Le chef d'Option nationale serait même prêt à lui céder son poste. «Moi, je vais toujours mettre la cause en premier, dit-il. Sol Zanetti, pour moi, ce n'est pas important. L'important, c'est l'indépendance et je vais toujours faire ce que je pense qui peut amener à ce résultat-là le plus tôt possible.»

Quitte à céder son siège au nom de la cause? «C'est sûr et certain.»

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