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«Les Salmigondis»: le monde merveilleux des jouets (PHOTOS)

«Les Salmigondis»: le monde merveilleux des jouets (PHOTOS)
Courtoisie: Télé-Québec

Vos tout-petits ont un nouveau rendez-vous bien à eux en matinée, à Radio-Canada, et en fin d’après-midi, à Télé-Québec.

Ils sont attendus à Salmigondis, un monde parallèle où se trouvent des jouets devenus humains grâce à un phénomène inexpliqué, un soir d’orage. Sans qu’on sache exactement pourquoi, éclairs et tonnerres se sont croisés, et pouf! Djingo le cow-boy, Liliwatt la sorcière, Baragouin le toutou monstre, Hercule le sauveteur, Crinoline la ballerine, Végane la super-héroïne, Pixelle le robot, Math le pirate et Filou le moussaillon, qui n’étaient jusque-là que poupées ou figurines inanimés, ont pris vie et évoluent désormais dans leur petit village coloré, où ils convient vos enfants à s’éclater avec eux.

Les grandes personnes seront peut-être intéressées à savoir qu’un restaurant montréalais, qui a pignon sur la rue Saint-Dominique, dans la Petite Italie, s’appelle Salmigondis, et que la véritable définition du mot, issu du vieux français, va comme suit : «mélange ou assemblage disparate», ou encore «condir, assaisonner ou partager.»

Or, pour les bambins de 4 à 7 ans, l’expression «Salmigondis» deviendra rapidement synonyme de jeux, de rires et d’évasion. Création de la maison de production Téléfiction, Les Salmigondis arrive en ondes juste à temps pour remplacer Toc Toc Toc, émission devenue culte chez les bouts de choux pendant sa diffusion, entre 2007 et 2014.

Comme Toc Toc Toc, qui était aussi un produit de Téléfiction, Les Salmigondis bénéficie de deux fenêtres de diffusion, sur les deux chaînes publiques, Radio-Canada et Télé-Québec, dans deux plages-horaires différentes, le matin et l’après-midi, tous les jours de la semaine.

Baragouin

«Les Salmigondis»

Pas comme Histoire de jouets

À plusieurs reprises, en détaillant le synopsis des Salmigondis - la mise en branle du projet a été annoncée au printemps 2014, et le tournage s’est entamé en septembre de la même année -, des journalistes ont établi la comparaison avec les films Histoire de jouets. Cependant, l’équipe de conception des Salmigondis se défend bien d’avoir tout bonnement calqué la recette américaine à succès.

«Au contraire, on a tout fait pour s’en éloigner, précise Lucie Veillet, productrice. On savait que les gens allaient nous parler d’Histoire de jouets. Dans le film, ils sont vivants, mais sont toujours des figurines, alors que, dans Les Salmigondis, ils sont des êtres humains en chair et en os.»

«Nos personnages ont aussi une mission : puisqu’eux-mêmes ont été un jour abandonnés, laissés pour compte, ils se chargent d’aller sur la Terre chercher les jouets qui sont brisés ou égarés, pour les réparer et leur donner ainsi une deuxième vie pour un autre enfant. Végane l’extraterrestre se sert de son appareil, le Salmitronique, pour aller cueillir les jouets, et va les reporter ensuite», ajoute Lucie Veillet.

«Histoire de jouets n’a pas inventé la roue, renchérit Pascal Chevarie, concepteur. Ils ont choisi des jouets avec lesquels les enfants aiment jouer. Et nous aussi, on est allés puiser parmi les jouets populaires auprès des enfants de tous les temps. Ce sont sept univers différents, qui doivent cohabiter dans un même grand univers, et on voit comment ils arrivent à vivre ensemble.»

Archétypes sans clichés

Danny Gilmore interprète le sympathique cow-boy Djingo, toujours prêt à donner un coup de main et à organiser des fêtes dans sa grange ; Ève Landry incarne Liliwatt, la sorcière au grand cœur, qu’une blessure a rendu méfiante, et qui attaque souvent pour se protéger ; Maxime Allard personnifie Hercule, le sauveteur à l’affût du moindre signe de détresse et pour qui la sécurité est une religion ; Isabelle Giroux prête ses traits à Crinoline, une ballerine aux manières irréprochables dont la chambre n’est décorée que de rose ; Pierre-Michel Le Breton se cache sous le costume de Baragouin, l’attachant toutou monstre qui tient un casse-croûte dans un autobus ; Caroline Lavigne en impose en Végane, la super-héroïne de jeu vidéo aux superpouvoirs, qui a mis sur pied un plan pour rescaper les jouets en détresse ; Marilyn Castonguay est Pixelle le robot, l’assistante de Végane, qui étudie avec curiosité son nouvel environnement après avoir passé toute sa vie dans un décor, justement, pixellisé ; et Jeff Boudreault et Victor Andrés Trelles Turgeon se métamorphosent en pirates, le premier en capitaine et le second en moussaillon, des «méchants» qui ne sont pas tellement vilains, et qui ont surtout comme objectif d’amasser un trésor enviable.

«On a essayé qu’il y en ait pour les petits garçons et les petites filles, et pour tous les garçons et toutes les petites filles, signale Pascal Chevarie. On s’est amusés avec les archétypes et on n’a pas nécessairement reproduit les clichés qu’on connaît.»

«Les personnages nous inspirent, souligne encore Pascal Chevarie. Notre souhait était d’avoir un univers ludique, où les enfants allaient pouvoir respirer et s’amuser. Il fallait aussi avoir des caractères très différents chez nos personnages et tenter de les faire cohabiter ensemble. Comment vont-ils gérer leurs différences et les conflits qui vont en découler? Quand une ballerine rencontre une super-héroïne de jeux vidéo avec un monstre et des pirates, les situations qui peuvent naître sont infinies, et on montre que les différences peuvent cohabiter positivement. Les conflits sont toujours réglés de façon humoristique et positive, à Salmigondis

Résilience

On ne s’étonnera donc pas de voir nos personnages souvent réunis au restaurant de Baragouin ou dans la grange de Djingo, de surprendre un monstre tenter de faire du ballet à un poteau ou une ballerine se risquer à lever des poids et haltères. Les pirates fraternisent avec la ballerine autant qu’avec les créatures futuristes. Chacun a ses valeurs et son code de conduite.

«Par exemple, Végane est très droite et stricte. Elle n’ira jamais chercher un jouet si un enfant joue encore avec. Mais, si un jouet a été jeté dans une benne à ordures et qu’il pourrait encore servir, son Salmitronique le détecte, puis Végane part en volant, va le chercher, le répare et le ramène ensuite à un enfant qui va l’utiliser. On montre l’aspect réutilisation, récupération à travers ça», note Pascal Chevarie.

Notons que habitants de Salmigondis ne sortiront jamais du cadre de leur «planète d’adoption». On ne les verra jamais côtoyer les enfants, par exemple. Comme dans n’importe quelle fiction, les protagonistes des Salmigondis ont une quête et un combat à mener, toujours dans la bonne humeur et l’optimisme.

«Ils ont tous été abandonnés, spécifie Pascal Chevarie. Ce sont tous des jouets qui, à l’origine, étaient différents, ont été rejetés, n’ont pas été vendus dans une vente de garage ou ont été brisés par accident. Ensemble, ils décident de se donner une deuxième vie. Ça parle de résilience, de différence. Ils ont tous leur petit drame intérieur…»

Fait à noter, plus de 950 comédiens ont envoyé leur candidature pour être de la distribution de Salmigondis. Plus de 200 d’entre eux ont été rencontrés en auditions, et les acteurs qui ont été retenus étaient tous les premiers choix des producteurs.

Plaire aux petits

Chez Téléfiction, on commence à connaître les mécanismes d’une bonne émission jeunesse, après avoir fignolé les Toc Toc Toc, 1,2,3… géant et Cornemuse qui ont envoûté les chérubins des dernières années. Quelles sont les méthodes pour plaire aux enfants, public franc et exigeant s’il en est?

«Il faut bien les connaître, et connaître ce qu’ils aiment, indique Lucie Veillet. Nous, avec les archétypes qu’on a mis en scène, comme le cow-boy, la ballerine ou le toutou monstre, on a choisi de travailler le socio-affectif. On s’intéresse au fait d’apprendre à connaître l’autre, de ne pas lui faire de peine, de partager, etc.»

«Mais, surtout, dans le cas des Salmigondis, on veut que les enfants s’amusent, poursuit la productrice. On veut leur raconter une histoire qui va les déstresser, parce que les enfants sont souvent très occupés. On a voulu faire une série divertissante, fantaisiste, qui rappelle le plaisir qu’on avait, quand on était jeunes, à faire parler nos Barbie et nos toutous, à s’imaginer qu’ils étaient peut-être vivants, à leur confier des secrets. On ne s’est pas donné de mandat pédagogique pour Salmigondis, notre objectif reste toujours le divertissement, mais ce n’est jamais vide de sens. La langue, par exemple, est très belle ; on parle un bon français, on a un vocabulaire recherché et on explique les nouveaux mots.»

«On espère aussi que les parents vont avoir du plaisir à regarder Salmigondis avec leurs enfants, qu’ils se remémoreront de bons souvenirs de La Ribouldingue, par exemple, et qu’ils vont rigoler à regarder nos pirates faire leurs pitreries. Parce qu’ils sont vraiment très drôles…», projette Lucie Veillet.

Les Salmigondis, du lundi au vendredi, à 7h30, à Radio-Canada, et à 17h30, à Télé-Québec. La diffusion est commencée à Radio-Canada depuis lundi, et s’amorcera à Télé-Québec le 14 septembre. Les épisodes sont d’une durée de 24 minutes. Une deuxième saison a déjà été confirmée pour l’an prochain.

Les personnages vus par leurs interprètes

Danny Gilmore – Djingo le cowboy

«Jingo est un bon gars. Il voudrait toujours que ça soit le party et qu’il n’y ait jamais de chicane. Quand il se produit quelque chose, il essaie de trouver des solutions… mais ce n’est souvent pas la bonne solution! (rires) Par exemple, quand il essaie d’organiser une course à relais pour souder l’esprit d’équipe entre ses amis, ça crée une compétition et ça amène d’autres problèmes. Mais lui, il veut juste faire le bien.»

«J’ai un immense respect pour tous les comédiens qui ont joué dans des émissions jeunesse, comme Passe-Partout, Toc toc toc ou Cornemuse. Mine de rien, c’est beaucoup de travail, beaucoup de textes à apprendre. Mais c’est tellement plaisant! Pour nous, c’est un terrain de jeu incroyable. Et c’est un bon entraînement pour un acteur, d’utiliser son corps, ses outils.»

Ève Landry – Liliwatt la sorcière

«Avec Liliwatt, j’ai créé un personnage qui me parlait, parce qu’à l’audition, je me suis dit que l’émission allait peut-être durer des années ; alors, je me suis organisée pour avoir du fun! (rires) Le personnage en soi est vraiment inspirant. Liliwatt est une poupée-sorcière qui a été abandonnée sur une table, dans une vente de garage ; personne ne l’a achetée, parce qu’elle était bizarre. Elle reste donc avec le sentiment d’être différente, pas comme les autres, rejetée. Quand elle est arrivée à Salmigondis, elle a essayé de se faire des amis, mais elle retombe toujours dans ses craintes. Dès qu’elle se sent attaquée, elle jette un sort. Dès que quelqu’un n’est pas gentil, elle se venge. Elle a aussi un chat-fantôme, Virus, qui l’incite à faire des mauvais coups. Elle alterne constamment entre le bien et le mal, mais elle s’excuse toujours, parce qu’elle veut se faire des amis. Elle finit par comprendre ses torts et se faire pardonner. Baragouin et elle ont beaucoup de points en commun. J’ai très hâte de voir la réaction des enfants qui vont regarder Salmigondis!»

Maxime Allard - Hercule le sauveteur

«Hercule est prévoyant, mais il panique souvent rapidement. Il va souvent au-delà des situations en pensant que c’est une catastrophe, même si ce n’en est pas nécessairement une. Physiquement, il est en forme, car Hercule est le plus fort, le meilleur, il est très orgueilleux, il n’a peur de rien! Il s’entraîne, aussi. Pour lui, l’entraînement physique est très important, parce que ça détermine sa condition de sauveteur. Il est paternaliste avec les autres personnages ; quand ça ne va pas bien, on peut aller voir Hercule, et on sait qu’il va être de bon conseil. Il est très ami avec Djingo, et il entretient une rivalité avec Végane.»

Isabelle Giroux- Crinoline la ballerine

«C’est la ballerine de la boîte à bijoux qui a été abandonnée. Maintenant qu’elle est en vie et qu’elle se retrouve dans le monde de Salmigondis, elle voudrait être une princesse. Elle se crée des univers, lit La belle au bois dormant et essaie de recréer l’histoire pour rencontrer son prince charmant. Elle aimerait être sauvée! Elle est très gentille mais, parfois, quand ça ne fait pas son affaire, elle le dit (rires). Elle a du caractère, qu’elle utilise souvent pour protéger ses amis. Quand elle se retrouve dans des situations de compétition ou dangereuses avec les pirates, elle n’hésite pas à sauter. Si c’est salissant, c’est sûr que c’est plus difficile (rires), mais elle va le faire. Et elle va réaliser ensuite! (rires)»

Caroline Lavigne – Végane la super-héroïne

«Végane est une extraterrestre qui vient de la planète B822. Elle était une héroïne de jeu vidéo avant de devenir vivante comme tous les autres jouets. Elle a une intelligence supérieure, elle a des pouvoirs, et elle trouve que les terriens sont un peu insipides et limités. Elle s’ennuie un peu, à Salmigondis. C’est pourquoi elle a créé le Salmitronique, avec lequel elle va chercher les jouets brisés ou égarés dans le monde des enfants. Elle les répare, et les renvoie ensuite par le Salmitronique. Végane règne un peu sur les autres personnages. Elle trouve difficile de s’intégrer parmi ces gens. Elle se laisse apprivoiser par les autres tranquillement, mais elle reste snob et chiante (rires).»

Marilyn Castonguay – Pixelle le robot

«Au départ, Végane et Pixelle étaient dans un jeu vidéo. Dans la vie, Pixelle est l’assistante-robot de Végane. Elle est l’ordinateur du duo, et Végane lui demande de faire des trucs. Avant, elles étaient dans un monde technologique, futuriste, et Pixelle doit maintenant apprendre à connaître l’univers des humains. Alors, elle enregistre tout. Elle est très curieuse des autres mondes. Pixelle est programmée pour faire le bien, elle est dans le droit chemin, elle n’est pas capable de mentir, et elle a un détecteur de danger qui est toujours activé. Végane et elle communiquent à l’aide de bracelets.»

Pierre-Michel Le Breton – Baragouin le toutou monstre

«Baragouin est le personnage qui se rapproche le plus des enfants. C’est lui qui est le plus spontané dans ses émotions, qui peut être le plus rapidement content, heureux. Il aime le partage, faire de la nourriture pour les autres, prendre soin des autres, s’assurer que tout le monde est correct autour de lui. Baragouin est un toutou monstre qui appartenait à un petit garçon, Charlot, qui l’a oublié dans un restaurant, avec ses parents. Alors, Baragouin s’est retrouvé à Salmigondis, et il fait à manger dans son autobus transformé en casse-croûte. Il est parfois nostalgique de la période où il était un toutou monstre, mais il est très heureux d’être à Salmigondis. Il peut parfois être fâché, parfois être doux et gentil, et il est fier de ces deux côtés. Parfois, il a envie d’être un vrai monstre!»

Jeff Boudreault – Capitaine Math le pirate

Math est le capitaine des pirates. Il se croit très brillant et intelligent, mais souvent, c’est le grand dadais à ses côtés, Filou, qui va trouver les solutions à leurs missions. Parce qu’ils sont toujours en mission… et toujours dans le pétrin! Leur but, c’est de s’enrichir, de faire grossir leur trésor, ce n’est pas de faire mal aux autres ou d’être méchants. Parce qu’à Salmigondis, comme le dit la chanson-thème, même les méchants sont gentils! On n’est jamais menaçants. Les enfants ne peuvent pas avoir peur de ces deux bozos, ils sont beaucoup trop nigauds! Ils me font penser aux deux bandits de Maman, j’ai raté l’avion!»

Victor Andrés Trelles Turgeon – Filou le moussaillon

«Filou le moussaillon veut surtout s’amuser, jouer avec ses amis. Il voit la vie comme une partie de plaisir. C’est un enfant. Il veut faire plaisir à tout le monde, mais surtout à Math, qui est un peu comme son papa. Leur but, à Matt et Filou, est d’avoir le plus gros trésor. Jeff Boudreault et moi, on dirait que ça fait très longtemps qu’on travaille ensemble, il y a une belle complicité entre nous, et on prend plaisir à amplifier ce qu’on lit dans nos textes!»

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