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Grève de 34 000 enseignants le 30 septembre

Grève de 34 000 enseignants le 30 septembre
Digital tablet and book on desk in classroom
JGI/Jamie Grill via Getty Images
Digital tablet and book on desk in classroom

Les enseignants passent de la parole aux actes puisque 34 000 d'entre eux feront l'école buissonnière le 30 septembre prochain afin de dénoncer la lenteur des négociations de leur convention collective et les compressions en Éducation.

« La FAE n'a d'autre choix que d'utiliser ce moyen pour assurer à ses membres de meilleures conditions de travail, protéger les conditions d'apprentissage des élèves et défendre l'école publique », stipule le communiqué de la fédération.

Les enseignants, qui ont voté pour la tenue de trois journées de grève, tiendront une deuxième journée de grève - de façon rotative - entre le 14 et le 30 octobre prochain. Ils conserveront une journée de grève dans leur manche qu'ils utiliseront, ou non, selon l'allure des avancées aux tables de négociations.

Le syndicat dénonce les offres patronales qui, selon la FAE, augmenteraient le nombre d'élèves par groupe tout en gelant le salaire des enseignants pendant deux ans et des « coupes dans le régime de retraite ». Le syndicat déplore l'alourdissement de la tâche des enseignants combinée à une diminution des services pour les élèves.

« En faisant la grève, nous démontrons au gouvernement notre détermination à obtenir un règlement qui améliorera notre quotidien, mais aussi celui des élèves qui nous sont confiés », explique le président de la FAE, Sylvain Malette, par voie de communiqué.

« Il est hors de question d'accepter que nos conditions continuent de se détériorer! »

— Sylvain Malette

L'annonce de la tenue de deux journées de grève intervient quelques jours après un avertissement servit par le ministre de l'Éducation, François Blais. « Je demande aux enseignants de respecter l'entièreté de leur contrat. Je compte sur eux là-dessus et il faut comprendre qu'on ne peut pas laisser de marge de manoeuvre », avait-il déclaré à ce moment. « il y a une frontière qu'ils ne doivent pas franchir; je leur fais confiance pour qu'ils ne la franchissent pas », avait-il précisé.

Une responsabilité partagée

M. Malette ne blâme toutefois pas uniquement le gouvernement Couillard pour la situation dans laquelle se retrouvent ses membres. Il tient les gestionnaires des commissions scolaires et les directions d'établissement également responsables de la grève qui pointe à l'horizon. « [Ils] sont à l'origine du dépôt patronal le plus méprisant jamais présenté », déplore le président de la FAE.

« Les choix budgétaires imposés par le gouvernement Couillard affaiblissent l'école publique et ne lui permettent plus d'accomplir sa mission qui est d'accueillir tous les élèves et de leur offrir les services auxquels ils ont pourtant droit », ajoute M. Malette.

[[...] La volonté du gouvernement d'augmenter le nombre d'élèves par groupe aura une incidence directe sur la capacité qu'auront les profs à répondre aux besoins de tous leurs élèves.

Conscients des effets sur les parents, les syndiqués de la FAE ont choisi de rendre publique la date à laquelle ils exerceront leur première journée de grève bien que le Code du travail leur permette de donner un préavis de sept jours ouvrables.

« Prendre la décision de faire la grève ne se fait pas à la légère, poursuit M. Malette. Il s'agit d'une décision que nous assumons pleinement. Nous sommes convaincus que les parents soutiennent notre lutte, puisqu'elle vise aussi à protéger leurs enfants des choix budgétaires du gouvernement de Philippe Couillard. »

« Les inconvénients éventuels causés par l'exercice du droit de grève ne sont rien en comparaison des effets dévastateurs de la politique d'austérité imposée aux élèves par Philippe Couillard. »

— Sylvain Malette

« Les enseignantes et enseignants sont à bout de souffle », ajoute le président de la FAE.

La FAE représente 34 000 enseignants qui se sont prononcés pour la tenue de trois journées de grève le printemps dernier. Ils sont regroupés au sein de huit syndicats d'enseignants des différents niveaux : préscolaire, primaire, secondaire, de l'enseignement en milieu carcéral, de la formation professionnelle, de l'éducation aux adultes et des retraités de la FAE.

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