Les esprits se remettent de la journée de la veille. Dimanche, le FME s’est joué sous le signe de la détente, de la convivialité et de la cohésion musicale, toujours. De l’économie physique, un peu.
Ropoporose
Le duo français Ropoporose a posé batterie, guitares et claviers sur le sol du garage de la 7e au coucher du soleil pour un spectacle organisé dans le cadre du Off. À eux deux, ils semblent se décupler, usent tous les recoins de leurs machines pour créer sonorités et mélodies, qui leur échappent parfois. Malgré les couacs, le frère et la sœur se font face et rigolent, s’affichent complices et sympathiques. Leur spectacle se finit sous les encouragements: le public vient les saluer, avant d’entamer une chenille. C’est ça l’esprit FME.
Safia Nolin
Dans l’intimité de l’Agora, Safia Nolin, croisée à l’occasion de performances surprises, monte sur scène, projecteur braqué sur elle, rien que sur elle. La chanteuse suspend le temps: atypique, authentique, elle dévoile Limoilou, premier album folk déjà bien appris. Mais Safia Nolin dégage pourtant une nervosité implanquable et cela rend le moment encore plus touchant. Cette jeune artiste (23 ans) fera parler d’elle.
Seoul
Ils ont fait 35 heures de route pour arriver à temps à l’heure au FME, alors ils racontent leurs anecdotes de voyage et ils le font bien. Le trio tout fou interprète les morceaux de leur premier album I Become A Shade et en profitent pour annoncer l’élaboration du deuxième. Leurs instrumentales de pop symphonique enchantent, le chant moins. On attendra leur retour dans quelques mois avec plus de matière.
Louis Jean Cormier
La finale a été confiée à Louis-Jean Cormier et déjà la nostalgie pointe dans la salle. Le chanteur passe en revue ses deux albums Les Grandes artères et Treizième étage et se laisse aller à des versions rockées. Généreux et souriant, il partage une belle complicité avec le public.
La fin de semaine passée, Rouyn-Noranda est devenue la capitale musicale du pays, mais aussi une ville des plus accueillantes. On nous chuchote ailleurs que cet aspect-là est un état à l’année. Avant la montée sur scène de Louis Jean Cormier, Sandy Boutin, co-fondateur du Festival de Musique Émergente a fait un tour de remerciements vibrant, des artistes aux 200 bénévoles en passant par la climatisation et les citoyens de Rouyn-Noranda. On y a apprend d’ailleurs qu’une seule plainte contre le tapage nocturne a été enregistrée depuis 13 ans, et pourtant, la fête bat son plein jusqu’à tôt le matin. De quoi inspirer les grandes villes. Rideau.
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