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«Silence, on joue!»: comme un «party» de sous-sol

«Silence, on joue!»: comme un «party» de sous-sol
Courtoisie

Un jeu qui rassemble tous les autres jeux. Voilà comment Patrice L’Écuyer définit Silence, on joue!, le nouveau rendez-vous qu’il donne aux gens à l’heure du souper, à Radio-Canada, après le règne de 12 ans de L’Union fait la force.

Le chevronné animateur promet que les artistes se montreront sous un jour encore jamais vu dans ce happening festif, qui a tout d’un party de sous-sol en famille, où on mime, dessine, devine, joue avec les mots, use de stratégie et… où on se retrouve dans des situations complètement loufoques.

Silence, on joue! est en fait l’adaptation d’Holllywood Game Night, émission américaine en ondes depuis 2013 sur NBC, et déjà achetée en France, en Grèce, en Indonésie et en Thaïlande.

C’est France Beaudoin qui a été la première à déceler le potentiel d’une mouture québécoise d’Holllywood Game Night. Elle qui déteste faire du vélo stationnaire s’est surprise à ne plus voir le temps passer lorsqu’elle pédalait en regardant cette fiesta endiablée, pilotée par Jane Lynch. France Beaudoin s’est alors hâtée d’aller proposer l’idée à sa collègue productrice Marleen Beaulieu, chez Attraction Images. Elle s’est ensuite félicitée de sa propre rapidité lorsque, quelques jours plus tard, elle entendait l’équipe de C’est juste de la TV proposer à Éric Salvail de mettre le grappin sur ce concept, qui causait déjà un tabac chez l’Oncle Sam.

«On voyait la réaction aux États-Unis, on voyait Jane Lynch, et on voyait facilement le parallèle qu’on pouvait faire avec Patrice L’Écuyer, dans l’improvisation, la répartie, la chimie avec les joueurs, se souvient France Beaudoin, productrice associée de Silence, on joue! C’était clair pour nous. Et on savait que, si on n’allait pas chercher la formule, quelqu’un d’autre le ferait.»

Grande variété

Chaque semaine, deux équipes formées de deux artistes et un participant du public s’affronteront pour une somme de 1000$ par jour, et les montants qui n’auront pas été amassés au terme des éditions du lundi au jeudi pourront être récupérés le vendredi.

Du 7 au 11 septembre, pour cette première semaine en ondes, Benoît Brière et Marc Hervieux épauleront Marie-Maude Blais, une enseignante en histoire et géographie de Lavaltrie de 26 ans, et Catherine Proulx-Lemay et Debbie Lynch-White appuieront Nicolas Jobin, 41 ans, de Beloeil, qui est chargé de projets pour ACME Services Scéniques. Hélène Bourgeois-Leclerc et Pierre-François Legendre, Pierre Brassard et Chantal Lamarre, René Simard et Éric Salvail, et Patrice Robitaille et Julie LeBreton feront également tous équipe prochainement.

Chaque tranche de 30 minutes de Silence, on joue! comporte trois jeux différents et un segment final, On fait ça pour l’argent, qui sera toujours le même, et où on devra deviner des noms de célébrités. On prédit déjà que les concurrents devront avoir les neurones allumés pour trouver les bonnes réponses aux quel que 45 jeux qui ont été pigés dans la banque d’Hollywood Game Night et repensés pour le Québec, dont voici quelques exemples : 50 nuances de mime (mimer les mains menottées), Ça va faire boum! (faire deviner des mots avant que le contenu d’un bol n’explose), Tâte-moi donc une lettre (former des mots avec des lettres en styromousse, les yeux bandés), Certifié bio (identifier des personnalités à partir d’extraits de leur biographie), Les petits Picasso (reconnaître une personnalité illustrée dans un dessin d’enfant), À l’affiche (combiner des titres de films, de livres, de chansons et de spectacles et nommer le créateur qui y est relié), C’est quoi chat? (déduire un film ou une série télévisée où les acteurs sont remplacés par des chats), Dans le temps comme dans le temps (replacer des événements en ordre chronologique), etc.

On estime que certains jeux seront plus populaires que d’autres auprès des candidats et des téléspectateurs, mais aucun ne devrait revenir plus d’une fois par semaine. Alors qu’aux États-Unis, les questions tournent presque uniquement autour de la culture populaire et des vedettes de l’heure, ici, on a élargi les thèmes exploités à la plus vaste culture générale possible.

Combien de médailles a remportées Alexandre Despatie? Combien existe-t-il de ponts pour entrer à Montréal? Pouvez-vous placer en ordre chronologique les entraîneurs du Canadien de Montréal? Qui étaient les membres de Paul et Paul? Ce sont là quelques exemples de colles posées à Silence, on joue!

France Beaudoin n’écarte pas l’idée d’éventuellement imaginer de nouveaux jeux pour, après, les rendre disponibles aux autres versions d’Holllywood Game Night à travers la planète, mais ça ne sera pas pour cette année.

«Les Américains ont pris les meilleurs concepts qui existent depuis toujours à travers le monde, ont ajouté de nouveaux jeux tendance et ont brassé ça dans une nouvelle sauce», résume de son côté Patrice L’Écuyer.

«Ce que j’aime beaucoup de Silence, on joue!, c’est que les personnages tombent. Les artistes ont souvent une espèce de personnage public et, dans un jeu comme ça, on les voit comme s’ils étaient dans leur sous-sol, en train de jouer avec leurs amis. Et ils s’en rendent compte, mais ils ont tellement de plaisir que ça ne les dérange pas. Patrice Robitaille, les premiers jours où il est venu, n’avait aucune bonne réponse, mais il était tellement drôle! C’est la performance des gens qui fait que c’est amusant», détaille encore Patrice L’Écuyer, mentionnant au passage qu’il faut absolument voir Patrice Robitaille et Julie LeBreton mimer, les mains attachées, l’expression «gastro-entérite»…

Un homme fidèle

Le roi des jeux-questionnaires de Radio-Canada – qui affirme pourtant ne pas être un grand joueur lui-même – est un homme de fidélité : il a tenu la barre de L’Union fait la force pendant 12 ans, est aux commandes des Squelettes dans le placard, l’été, depuis 11 ans, et reviendra à la tête de Prière de ne pas envoyer de fleurs pour une cinquième saison en janvier. Bien sûr, Patrice L’Écuyer espère queSilence, on joue! deviendra une habitude chez les Québécois, mais ne présume rien à l’avance.

«En télévision, de nos jours, on espère que ça va durer trois ans, peu importe l’émission qu’on fait. Durer cinq ans, c’est durer longtemps, et tout ce qui fait plus de cinq ans, c’est un succès inespéré. C’est vraiment le public qui décide.»

Silence, on joue!, du lundi au vendredi, à 17h30, dès demain, 7 septembre, à Radio-Canada.

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