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FME 2015, jour 1: la nuit, le rock
Morgane de Capèle

Le coup d’envoi du 13e FME a eu lieu hier soir à la tombée de la nuit aux quartiers généraux du Festival, après un méchoui amical, gracieuseté de la maison. À 20h, le public a choisi entre la grande scène extérieure avec Syzzors et l’Agora des arts avec Totorro. Choix numéro 2 pour le Huffington Post Québec.

Totorro

Sur le parquet craqué de cette église reconvertie, les quatre Français donnent une leçon de maths rock à un public confortablement assis: la position les laisse visiblement hésitants, mais ils finissent par s’y faire. Totorro enchaine ses morceaux, des compositions à 98% instrumentales, naviguant entre une mélancolie atmosphérique et le chaos, un format qui fait parfois quitter le navire mais on y revient aisément. Le quatuor joue en balais, jets de jambes, de bras et de tête en symbiose, et offrent bien volontiers de leur personne. Une belle première sur le sol québécois.

Deerhoof

Les Californiens ont donné un spectacle barré en plusieurs actes, annoncés par les discours enchevêtrés en français confus du batteur Greg Saunier, grand bonhomme enflammé et inspiré. Deerhoof s’illustre dans un collage de genres assemblés pour donner une belle unité noisy, étiqueté DIY depuis presque 20 ans et 12 albums. Il y a chez eux une certaine structure commune, répétée et interprétée différemment à chaque morceau, des semblants comptines trash balancées à pleine puissance nuancée par la voix fluette de la chanteuse Satomi Matzuaki, pourtant pas moins précise et énervée. L’expérience d’un public assis, une fois de plus, paraît frustrer les musiciens. Elle est intéressante d’un point de vue de l’assistance: le concert s’écoute et s’explore en profondeur.

Les Marinellis

Distribution et jets de bières pour tout le monde dans les bas-fonds du Petit Théâtre. Les Marinellis, menées par un Cédric aux allures de Cupidon en disco pants, connaissent la scène et la domptent avec une aisance presque innée. Le clan s’illustre dans un rockabilly provocateur et l’écoute entremêlée de leurs deux albums rend compte de leur évolution musicale. Les musiciens s’offrent tandis que l’assistance a du mal à s’impliquer. L’heure avancée? La fatigue? Le syndrome du premier jour? Peut-être pas le bon concert au bon moment, dommage.

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