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Essai routier Dodge Challenger Scat Pack Shaker 2015 : parce que la Hellcat n'est pas disponible (PHOTOS)

Essai routier Dodge Challenger Scat Pack Shaker 2015 (PHOTOS)
Courtoisie

Vous voulez une Dodge Challenger SRT Hellcat. C’est normal, tout le monde veut une Hellcat. Mais malheureusement, il n’y en a pas pour le moment. Tout est vendu et ce n’est pas demain que cela va changer. Mon conseil : tournez-vous vers la Challenger Scat Pack Shaker.

Elle n’a pas 707 chevaux, mais elle est beaucoup plus docile tout en étant tout de même très performante. Et du même coup vous économisez plus de 20 000 $. Ah, et les gens autour penseront tout de même que c’est une Hellcat, sauf les connaisseurs.

Mais ceux-ci seront impressionnés quand même par votre « Scat Pack ». C’est du moins ce que j’ai constaté lors de ma semaine d’essai avec la voiture. La version Scat Pack Shaker n’est pas la Hellcat du pauvre, elle est pour ceux et celles qui ne veulent pas attendre interminablement avant de pouvoir rouler au volant d’une Challenger performante.

Avec son moteur V8 HEMI de 6,4 litres développant 485 chevaux et 475 lb-pi de couple, vous avez amplement de puissance sous le pied droit. Mieux encore, vous n’aurez pas aussi peur d’exploiter ses performances comme c’est le cas avec la SRT Hellcat et vous pourrez le faire plus souvent. L’autre est un véritable monstre qui demande un respect absolu. La Scat Pack Shaker est également féroce, mais elle donne l’impression qu’elle fait équipe avec le conducteur et non pas qu’elle veut le tuer.

Elle est plus facile à contrôler. La réalité des modèles Hellcat est qu’il est très difficile d’utiliser toute la cavalerie présente sous le capot. Même avec le fameux « Launch Control », un dispositif qui, une fois enclenché, a comme objectif d’aider à réussir des départs canon, nous laissons la plupart du temps une bonne partie de nos pneus sur la route.

Avec 222 chevaux de moins sous le capot, la Scat Pack Shaker se prête bien au « show » de boucane également, mais les pneus arrière trouvent leur adhérence plus rapidement et l’exercice, toujours aussi amusant, est moins angoissant.

Pourquoi tant de références à la Hellcat? Parce qu’il est facile d’oublier qu’avant son arrivée, la gamme Challenger comblait amplement les besoins des consommateurs en termes de performances avec les modèles R/T et SRT. Avant de conduire la Scat Pack, je l’avais moi-même oublié. Je n’avais d’yeux que pour la bête de plus de 700 chevaux.

Dodge Challenger Scat Pack Shaker 2015

Maintenant, cette dernière m’impressionne tout autant, mais même avec des fonds illimités et la possibilité d’en ajouter une à mon garage, j’opterais probablement pour la Scat Pack, avec une boîte manuelle à six rapports comme mon modèle d’essai.

La dernière muscle, car

J’ai conduit la majorité des versions de la nouvelle Ford Mustang et j’avoue avoir très peu à redire sur le modèle. J’aime bien la Camaro et j’ai hâte de conduire la prochaine génération dévoilée récemment. Cela dit, si je veux vivre pleinement la sensation de conduire un muscle, car tout en profitant de commodités modernes, j’opte pour la Challenger.

La boîte manuelle de mon modèle d’essai (une option de 1 000 $) n’était pas nécessairement agréable à utiliser. La pédale d’embrayage exige plus d’efforts que la moyenne tout comme le levier qui semble avoir comme base un tas de roches. Mais tout cela ajoute à l’agrément de conduite et la satisfaction que l’on éprouve à exploiter la voiture.

Avec près de 500 chevaux envoyés aux roues arrière, ces dernières sont faciles à faire déraper, et il faut parfois un certain doigté pour rétablir la stabilité de la bagnole. Cela dit, nous ne sommes jamais vraiment en danger en raison des différents systèmes d’assistance à la conduite.

Visuellement, vous seriez pardonné de croire que la Challenger n’a pas changé depuis son retour sur le marché en 2008. C’est faux, car l’édition 2015, sans être une nouvelle génération, a tout de même reçu quelques modifications esthétiques, notamment au niveau des phares.

Quant à la version Scat Pack Shaker, le nom le dit, elle reçoit la prise d’air distinctive Shaker visible sur le capot. Cette dernière semblait moins trembler au démarrage que lors de mon essai de la R/T Shaker l’an dernier, mais, peu importe, elle ajoute une touche encore plus musclée au style de la voiture. Idem pour les jantes de 20 pouces agressives au fini noir mat en option. Puis il y a le logo distinctif apposé sur les ailes avant qui, encore une fois pour les connaisseurs, identifie immédiatement la version.

C’est à l’intérieur que l’on note les changements les plus importants cependant. Même si la Challenger a une personnalité brute, elle affiche un raffinement impressionnant dans l’habitacle.

La version Scat Pack Shaker vient de série avec les sièges chauffants et ventilés en cuir, le système d’entrée sans clé avec démarrage par bouton-poussoir, la radio satellite XM, le système d’infodivertissement UConnect avec écran tactile de 8,4 pouces, le Bluetooth, dix réglages électriques pour le siège du conducteur, le volant chauffant et plus.

Conduire la Scat Pack

La Challenger n’est pas un exemple de confort. Avec sa suspension plus ferme, elle peut brasser ses passagers, mais on s’y attend et de toute façon, et ce n’est pas nécessairement mieux chez Ford et Chevrolet. Elle est également bruyante tandis que le moteur HEMI se fait surtout entendre lorsqu’on grimpe en régime. Sinon, nous avons droit à un grondement continu qui peut être un tantinet agaçant quand nous voulons conduire paisiblement.

Mais si c’est ce que l’on veut, il ne faut pas acheter un muscle car américain moderne, tout simplement. Pour apprécier la Scat Pack Shaker, il faut aimer la puissance brute, la conduite impliquée, et les accélérations en ligne droite. L’an dernier, j’ai eu l’occasion d’essayer la voiture sur une piste et je peux témoigner qu’elle fait preuve d’une agilité surprenante.

Par contre, elle demeure une voiture imposante et lourde, et on en ressent le poids dans les virages serrés. De plus, en ville, la Challenger 2015 n’est pas des plus agréables. Large et longue, elle n’offre pas beaucoup de visibilité non plus. Elle est donc difficile à garer (une caméra de recul est de série dans notre modèle essayé) et manœuvrer dans la circulation dense ou dans les endroits restreints.

Je le répète, la Challenger Scat Pack Shaker serait mon choix parmi toutes les versions de la gamme. Son style est suffisamment distinctif pour se démarquer des autres modèles de la famille, elle est loin de manquer de puissance, mais celle-ci est utilisable, et son prix fixé tout juste en dessous des 50 000 $ demeure relativement abordable.

Je la trouve également plus pure que la nouvelle Mustang GT. Il reste à savoir maintenant ce que Chevrolet prépare comme réplique avec la Camaro 2016.

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