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Élections fédérales 2015 : Yolande Brunelle, épouse de Gilles Duceppe, l'habituée des campagnes électorales (VIDÉO)

La campagne surprise de Yolande Brunelle (VIDÉO)

Bien qu’il s’agisse de sa septième campagne électorale aux côtés de son mari Gilles Duceppe, c’est la première fois que Yolande Brunelle pourra l’accompagner à temps plein, ou presque.

Toutes les autres fois, elle travaillait comme enseignante, conseillère pédagogique ou encore directrice d’école du lundi au vendredi et montait à bord de la caravane du Bloc québécois les fins de semaine.

Mais sa charge de cours et la supervision des stages au préscolaire à l’UQAM ne recommencent qu’en janvier, heureusement pour elle.

L’ancienne enseignante se dit ravie de prendre le temps de connaître les candidats et les bénévoles pendant cette « longue et interminable » campagne, en plus de visiter des fromageries, des acéricultures, bref, « tout le travail qui se fait au Québec ».

« Je peux vous dire que j’adore ça. Les gens sur le terrain sont enthousiastes et ils sont heureux du retour de Gilles. Ils le remercient d’être revenu en politique », assure son épouse.

Elle l’a accompagné la semaine dernière sur la Côte-Nord, mais ne peut pas le suivre en Abitibi, où il se trouve actuellement, restrictions budgétaires obligent.

« L’avion, ça coûte cher ! » lance-t-elle en riant, avant de se raviser et de préciser que le Bloc dispose de bien assez de sous pendant la campagne.

Pendant l’absence de son mari, Yolande Brunelle fait campagne dans Laurier-Sainte-Marie avec une armée d’environ 250 bénévoles. Elle a l’habitude de la politique, dit celle qui a été commissaire scolaire à la CSDM de 1994 à 1998.

« Quand je me suis présentée à la commission scolaire, Gilles est venu faire du porte-à-porte avec moi, rappelle-t-elle. On s’aide mutuellement comme ça. »

Elle n’hésitera d’ailleurs pas à serrer des mains sur la terrasse du lieu de l’entrevue, qui se situe dans la circonscription emportée par la vague orange en 2011. Il ne fait aucun doute qu’il sera réélu, croit sa femme.

Retour sous les feux de la rampe

La famille Duceppe a eu tout un choc lorsque Mario Beaulieu a proposé à l’ancien chef de revenir au Bloc québécois, en mai dernier.

« J’ai été vraiment très surprise et lui le premier ! Je pense que c’est une demande qui a été déstabilisante. Parce qu’on ne s’y attendait pas du tout », soutient Yolande Brunelle.

Depuis sa démission en 2011, Gilles Duceppe est devenu chroniqueur et a siégé sur divers conseils d’administration. Mais il n’aurait jamais mis une croix sur le monde politique, croit sa complice des 30 dernières années.

« Mais en même temps il n’a jamais forcé la note, nuance-t-elle. Il s’est dit : "Bon, s’il y a quelque chose qui se présentait, j’évaluerai la situation".»

Au moment de sa rencontre avec Beaulieu, la campagne électorale était imminente. Gilles Duceppe étant un homme de « devoir et de convictions », sa réflexion a été de courte durée.

« Il a dû prendre une décision et il a pris, à mon avis, la bonne décision », résume Yolande Brunelle. Leur fille, Amélie Duceppe, aurait dit que « comme fille, [elle était] hésitante, comme citoyenne [elle était] convaincue ».

Son épouse admet ne pas être très « objective », mais elle n’en démord pas. Gilles Duceppe est le meilleur politicien du Québec à son avis et saura amener le Bloc québécois à bon port. Il n’a pas perdu la main, après les quatre dernières années passées loin des projecteurs.

« C’est comme quand on reprend le vélo ou quand on n’a pas fait de bicyclette pendant longtemps, quand on embarque sur notre vélo, on a juste à pédaler », image-t-elle.

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