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Tirs groupés de Thomas Mulcair et Justin Trudeaus contre Stephen Harper qui nie la récession

Tirs groupés contre Harper qui nie la récession

Le chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair, estime que les chiffres de Statistique Canada prouvent que le plan conservateur pour l'économie canadienne ne fonctionne pas.

Statistique Canada a confirmé, mardi matin, que le pays est en récession technique, ayant enregistré deux trimestres consécutifs de recul du produit intérieur brut.

M. Mulcair a réagi à la nouvelle à Kelowna, en Colombie-Britannique, où il poursuit sa campagne. Le chef

néo-démocrate n'a pas hésité à attribuer la responsabilité de la récession au gouvernement conservateur et à Stephen Harper.

Il a répété que le plan économique du premier ministre sortant est un échec et que seul M. Harper ne s'en est pas encore rendu compte. M. Mulcair a souligné la perte de 400 000 emplois dans le secteur manufacturier, a rappelé qu'il y a 200 000 chômeurs de plus maintenant qu'en 2008, au moment de la dernière récession.

Le sombre tableau que dresse le chef néo-démocrate contraste avec la lecture conservatrice des chiffres de Statistique Canada. M. Harper, en campagne à Burlington, en Ontario, a insisté sur le fait que le mois de juin a enregistré une croissance par rapport à mai, signe, selon lui, que les choses vont bien.

Trudeau accuse Harper de faussement prétendre que tout va bien

De passage à Gatineau, mardi matin, Justin Trudeau commentait la réaction de Stephen Harper aux chiffres publiés par Statistique Canada le matin même. À la surprise générale, le chef conservateur a qualifié les résultats de «bonne nouvelle». M. Harper a préféré se concentrer sur l'unique chiffre du mois de juin qui rapporte une croissance par rapport au mois précédent.

La stratégie conservatrice a suscité de vives critiques de la part du chef libéral. Selon M. Trudeau, les Canadiens savent depuis très longtemps que l'économie ne va pas bien pour eux. Il reproche donc à M. Harper de "prétendre que tout va bien". Et il met son rival néo-démocrate Thomas Mulcair dans le même panier.

D'après M. Trudeau, un gouvernement dirigé par M. Mulcair suivrait la stratégie budgétaire des conservateurs.

Les libéraux promettent des investissements massifs, en infrastructures entre autres, pendant les premières années d'un gouvernement Trudeau et sont prêts à assumer des budgets déficitaires jusqu'en 2019. De leur côté, les néo-démocrates assurent qu'ils équilibreraient le budget dès leur arrivée au pouvoir.

Harper refuse encore de parler de récession

Alors que Statistique Canada confirme que le pays est en récession, le premier ministre sortant refuse encore de parler de récession.

De passage à Burlington, en Ontario, mardi matin, Stephen Harper ne voulait commenter qu'un seul chiffre, celui de mois de juin. Selon le chef conservateur c'est ce chiffre unique, le seul qui décrit une croissance par rapport au mois précédent, qui représente la réalité.

Il fait donc fi des deux trimestres consécutifs de recul du PIB, rapportés par Statistique Canada et parle de croissance alors que tout le monde parle de récession.

Les militants conservateurs réunis dans une usine ont longuement applaudi la lecture de la réalité que fait M. Harper.

Le chef conservateur maintient qu'il faut absolument continuer dans la même voie pour que le Canada demeure une "île de stabilité". Tout changement de plan - et de gouvernement - conduirait, selon lui, à une récession permanente.

Stephen Harper, chef du Parti conservateur du Canada

Les chefs en campagne, élections fédérales 2015

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