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Les adversaires du NPD tentent de démolir son plan budgétaire

Les adversaires du NPD tentent de démolir son plan budgétaire

Les conservateurs et les libéraux ont tour à tour accusé dimanche le Nouveau Parti démocratique de promettre bien au-delà de la capacité de payer du gouvernement fédéral. Les promesses des néo-démocrates entraîneraient un manque à gagner de 8 milliards de dollars dès la première année selon les conservateurs, et de 28 milliards de dollars sur quatre ans selon les libéraux.

Le chef néo-démocrate Thomas Mulcair a balayé du revers de la main les propos de ses adversaires, disant y voir « un signe de désespoir ».

Selon le calcul des conservateurs, le plan du NPD a déjà un trou de 8 milliards de dollars dans son programme électoral. « Les Canadiens n'ont pas les moyens d'avoir le NPD au pouvoir », a soutenu le candidat conservateur Jason Kenney, dimanche matin à l'Amphithéâtre national de la presse à Ottawa. « Nous ne sommes qu'au tiers de cette campagne électorale et déjà leurs dépenses folles promises présagent des hausses de taxe importantes », a-t-il ajouté.

Sans chiffrer les engagements du Parti conservateur, le candidat dans la circonscription de Calgary Midnapore a affirmé que sa formation politique propose un budget équilibré en maintenant un faible taux d'imposition.

« Le NPD a dit qu'il augmenterait les impôts de nos créateurs d'emplois, annulerait le fractionnement des revenus pour les familles canadiennes de même que la récente augmentation du compte épargne libre d'impôt », a affirmé M. Kenney.

« Un gouvernement néo-démocrate ferait passer de 11 à 9 % le taux d'imposition des petites et moyennes entreprises », a plutôt réaffirmé Thomas Mulcair, dimanche devant des partisans à Halifax, soulignant que ces entreprises « créent 80 % des nouveaux emplois au Canada ».

Le chef néo-démocrate a ajouté que les grandes entreprises sont les seules à ne pas payer leur juste part « et nous allons augmenter leurs impôts raisonnablement », en précisant qu'il allait chiffrer cette hausse plus tard durant la campagne. « Le NPD, en cours de campagne, va annoncer le chiffre exact. Mais on va le garder en dessous de la moyenne qui était là pour les conservateurs », a précisé Thomas Mulcair, en conférence de presse.

M. Mulcair a aussi assuré que son parti allait déposer un cadre financier « pour que tout le monde puisse voir exactement les sources de revenus et les dépenses », a-t-il ajouté. Depuis le début de la campagne électorale, le NPD promet l'équilibre budgétaire dès la première année d'un gouvernement sous sa gouverne.

Un vide de 28 milliards sur 4 ans, selon les libéraux

Les promesses du NPD vont causer un vide d'au moins 28 milliards de dollars sur quatre ans, a soutenu de son côté le candidat libéral John McCallum, qui a lui aussi tenu une conférence de presse dimanche matin à Ottawa pour critiquer le plan néo-démocrate. « Ça signifie que M. Mulcair fera des coupes sombres et se dérobera à ses promesses creuses, comme celles des garderies et du transport collectif », a-t-il soutenu aux côtés de MaryAnn Mihychuk et Jean-Yves Duclos.

Dans leurs calculs, les libéraux assument que le NPD n'augmentera que d'un point de pourcentage le taux d'imposition des grandes entreprises, le faisant passer de 15 à 16 %.

Tandis que les conservateurs et les néo-démocrates promettent l'équilibre budgétaire, les libéraux ont fait le pari que des investissements massifs, notamment dans les infrastructures, sont nécessaires pour stimuler l'économie canadienne, quitte à faire des déficits. Ils proposent donc un retour à l'équilibre budgétaire en 2019-2020. Le PLC est ainsi le seul parti à s'afficher prêt à accepter un déficit au cours des prochaines années.

« Je reconnais que ce dont nous avons besoin, ce n'est pas plus de coupures, comme offre M. Mulcair et évidemment M. Harper, mais que les gens ont besoin d'investissements. Les Canadiens et les Québécois ont besoin qu'on mise sur leur avenir pour créer des emplois », a affirmé vendredi le chef libéral.

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