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Matricule 728 dit ne rien regretter dans un livre (VIDÉO)

Matricule 728 ne regrette rien (VIDÉO)

La policière Stéfanie Trudeau, mieux connue sous le nom de Matricule 728, ne regrette rien de ses gestes lors du printemps érable. Elle donne pour la première fois sa version des faits dans un livre intitulé Servir et se faire salir : mon histoire.

Dans l'ouvrage - Matricule 728 - Servir et se faire salir : mon histoire - la policière raconte sa jeunesse et les difficultés causées par son homosexualité. Elle revient aussi sur les deux événements qui l'ont rendu tristement célèbre soit une intervention, en mai, au cours de laquelle elle avait poivré sans préavis un groupe de manifestants, ainsi que l'arrestation musclée survenue sur le Plateau Mont-Royal quelques mois de plus tard.

La policière doit d'ailleurs subir un procès pour voies de fait relativement à cette dernière affaire.

Dans son livre, Stéfanie Trudeau soutient ne pas regretter ses agissements d'octobre 2012, excepté ses propos enregistrés, où elle juge être allée « trop loin ».

Matricule 728 pour les nuls..

L'ancienne policière se vide le cœur et blâme le service de police, son syndicat et les médias pour ses déboires tout en précisant qu'elle agirait exactement de la même façon si les événements qui l'ont rendu tristement célèbre se reproduisaient aujourd'hui.

Mme Trudeau soutient avoir utilisé le poivre de Cayenne après en avoir reçu l'ordre et selon la formation qu'elle a reçue. Idem pour son intervention de la rue Papineau, sur le Plateau Mont-Royal lorsque des individus ont résisté à leur arrestation. En ce qui concerne l'intervention de la rue Papineau, elle soutient que c'est une intervention de routine qui a mal tourné parce que les victimes l'ont reconnu.

« Personne n'a été blessé au cours des deux événements », plaide son avocat Jean-Pierre Rancourt en entrevue à ICI Radio-Canada Première. « Quand quelqu'un refuse de se faire arrêter, ça n'a pas l'air doux », poursuit-il en précisant que sa cliente a utilité une méthode d'intervention - et pas la plus dure - qu'on lui a enseignée à l'école de police de Nicolet.

Marquée par le premier événement, dont les images ont fait le tour des médias traditionnels et des médias sociaux, Mme Trudeau quitte le travail pour un congé de maladie de trois mois. Elle blâme le SPVM de l'avoir forcée à réintégrer le service - trop rapidement, selon elle - et de l'avoir remise en patrouille dans le même quartier.

Elle estime que le deuxième événement de la rue Papineau, en octobre 2012 - dont les images ont également été largement diffusées - a été causé par sa réputation. Elle croit que la situation créé par le SPVM a mis son intégrité physique et celle de son coéquipier en danger.

La mère de deux enfants regrette les mots employés dans la conversation qui a été diffusée après le dernier événement. Réagissant à chaud après l'intervention musclée, Mme Trudeau raconte à sa conjointe « dans une langue de rue » les événements qui viennent de se produire.

Elle insiste toutefois davantage sur le caractère privé de cette conversation qui n'aurait jamais dû, selon elle, se retrouver dans les médias.

Elle termine livre par une charge ironique contre son ancien employeur et son ancien syndicat :

« Merci surtout de nous avoir défendus et soutenus sur la place publique comme c'était votre devoir de le faire. On n'est trahi que par les siens. Merci beaucoup. Vous m'avez fait détester une des choses que j'aimais le plus au monde : être en uniforme et être au service des autres. »

— Extrait du livre de Stéphanie Trudeau

Mariée et mère de deux enfants, Stéfanie Trudeau a été assermentée comme policière en 1994 et elle a servi au sein du SPVM dans les postes des quartiers : centre-ville, Côte-des-Neiges, Centre-Sud et Plateau Mont-Royal.

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