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Indemnités de départ des députés : Québec pourrait légiférer cet automne

Indemnités de départ : Québec pourrait légiférer cet automne

Le premier ministre Philippe Couillard soutient que son gouvernement pourrait présenter un projet de loi dès cet automne sur la rémunération des députés de l'Assemblée nationale et la question des indemnités de départ. Mais tout dépend de la collaboration des partis d'opposition, insiste-t-il.

« Je suis très conscient que cette question des primes entre élections suscite la désapprobation. Moi-même, je l'ai dit, je n'aime pas cette pratique. On veut agir, on veut avancer », a-t-il dit en réponse à une question de Radio-Canada, vendredi, à l'issue du caucus libéral à Saint-Georges, en Beauce.

« Si les partis d'opposition collaborent avec nous, cette question peut être rapidement réglée à l'automne », a-t-il ajouté.

La question des indemnités de départ est revenue à l'avant-scène de l'actualité, la semaine dernière, avec les démissions des députés libéraux Marguerite Blais et de Gilles Ouimet, qui toucheront une allocation de transition d'environ 150 000 $ et 56 000 $, respectivement.

L'opposition presse le gouvernement de mettre fin à ces allocations de transition. Jusqu'ici, les membres du cabinet Couillard n'avaient pas pris d'engagement clair à ce sujet.

Le premier ministre insiste toutefois pour inclure dans un texte législatif tous les aspects de la rémunération des députés, et non seulement les indemnités de départ.

« Il est dans l'intérêt de régler non seulement cette question [des indemnités de départ], mais également l'ensemble de questions [portant sur la rémunération], parce que sinon, dans trois mois, vous allez me dire "qu'est-ce qu'on fait pour les retraites maintenant, qu'est-ce qu'on fait pour les allocations non imposables?" Il faut regarder ça dans son ensemble. »

Il rappelle que le leader parlementaire Jean-Marc Fournier a déjà engagé un dialogue avec les partis d'opposition à ce sujet.

« Si au moins on a la possibilité d'une écoute et d'un travail parlementaire valable avec les partis d'opposition, on est prêt à prendre l'initiative d'un texte législatif. On est prêt à le faire. Mais si on fait ça et les partis opposition refusent de collaborer, de travailler de façon constructive, ça m'apparait plus ou moins utile », poursuit le premier ministre.

« Le Bloc québécois était utile à une époque »

Par ailleurs, questionné sur le déroulement de la campagne électorale fédérale en cours, le premier ministre a rappelé qu'il n'appuyait aucun parti en particulier, y allant toutefois d'une attaque en règle contre le Bloc québécois et le projet indépendantiste, incarné au Québec par le Parti québécois.

Il affirme que le Bloc québécois de Gille Duceppe fait la promotion des intérêts des seuls indépendantistes, laissant en pan les Québécois d'autres allégeances politiques.

« Il y a eu une époque où le Bloc québécois était utile aux Québécois d'une certaine façon, parce qu'il disait : "nous, on va à Ottawa pour défendre les intérêts du Québec, de tous les Québécois, y compris quand il y a à Québec un gouvernement qui n'est pas d'orientation indépendantiste". Mais c'est terminé. Vous avez vu, ils parlent uniquement au nom des indépendantistes, ils ne parlent pas au nom de tous les Québécois. Si on est en élection fédérale, c'est pour choisir un gouvernement auquel les Québécois participent. Maintenant, c'est aux électeurs de décider. »

M. Couillard juge que le projet souverainiste est carrément « nuisible » et « d'un autre siècle ». Selon lui, il faut renoncer à ce projet « pour le bonheur et la prospérité des Québécois ».

« Depuis le début des années 1980, il y a eu une succession d'études et de commissions qui montrent que ça ne marche pas sur les finances publiques, sur les services publics [...] C'est des années de difficultés qui guetteraient le Québec », dit-il.

Ce mouvement représente également le repli sur soi et n'accroche plus les jeunes, selon lui.

Il a une fois de plus demandé au chef péquiste, Pierre Karl Péladeau, de faire la démonstration des avantages de la souveraineté.

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