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Colombie-Britannique : la fracturation hydraulique a causé un séisme en 2014

Un séisme en 2014 causé par la fracturation hydraulique en C.-B.
Brennan Linsley/The Associated Press

La fracturation hydraulique a déclenché un tremblement de terre d'une magnitude de 4,4 dans le nord-est de la Colombie-Britannique l'été dernier, ce qui fait du séisme un des plus grands provoqués par la technique controversée à travers le monde.

Un texte de Maryse Bernard

La commission du pétrole et du gaz de la province a affirmé que le séisme, qui a été ressenti par les résidents de Fort St. John et Fort Nelson le 4 août 2014, a été provoqué par une « injection de liquide lors de la fracturation hydraulique ».

La secousse a été précédée par un tremblement de terre d'une magnitude de 3,8 en juillet, qui a aussi été déclenché par la fracturation hydraulique.

La fracturation hydraulique est une technique qui consiste à injecter un mélange d'eau et de produits chimiques à haute pression dans le sol pour briser des couches rocheuses et permettre d'exploiter des gisements de gaz naturel ou de pétrole.

La commission a expliqué à CBC que plusieurs entreprises effectuaient la pratique dans la région en août 2014, et que plusieurs autres éliminaient des déchets provenant de la fracturation hydraulique au même moment.

Les opérations de Progress Energy en particulier étaient « associées avec le déclenchement de cet événement », selon la commission. Elle a depuis ordonné à l'entreprise de réduire le volume du fluide qu'elle utilisait.

Progress Energy a respecté la demande, et aucun nouveau séisme n'a été enregistré dans la zone immédiate, selon la commission.

Un signe précurseur de l'avenir?

Progress Energy est la propriété du géant malaisien pétrolier Petronas, qui est aussi propriétaire de Pacific NorthWest LNG.

Cette entreprise veut construire une usine de gaz naturel liquéfié près de Prince Rupert dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique.

Le directeur associé régional de l'Institut Pembina, un organisme de défense de l'environnement, Matt Horne soutient que le séisme est un signe précurseur de ce qui est à venir en Colombie-Britannique.

« C'est un autre signe qui nous avertit que si la province continue à avancer les projets de GNL, une augmentation de tremblements de terre est une des répercussions », affirme-t-il.

La commission du pétrole et du gaz a refusé une entrevue enregistrée, et n'a fourni de l'information que par courriel.

Le ministre du Développement du gaz naturel, Rich Coleman, et l'entreprise Progress Energy n'ont pas répondu aux demandes de commentaires.

La semaine dernière, Progress Energy a temporairement cessé les activités d'un site de fracturation hydraulique, après qu'un tremblement de terre s'est produit à trois kilomètres des lieux.

Les autorités indiquent qu'il faudra plusieurs semaines avant de déterminer si cette dernière secousse a été provoquée par la fracturation hydraulique.

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