Depuis mercredi dernier, et jusqu’au 29 août, le 47e Festival international de la chanson de Granby (FICG) bat son plein et remplit sa mission de nous faire découvrir de nouveaux talents, de nouvelles voix, de nouvelles plumes, de nouvelles musiques.
Plus vivant que jamais à l’approche de la cinquantaine, même en ces temps ardus pour les auteurs, compositeurs et interprètes, le FICG constitue un immense fourre-tout où les amoureux de la chanson ne peuvent que s’en donner à cœur joie. Au-delà du volet concours qui a jadis couronné de grands noms comme Marie-Denise Pelletier, Luc DeLarochellière, Isabelle Boulay, Dumas et Pierre Lapointe, les activités du FICG sont nombreuses et variées.
Notons à cet égard les prestations extérieures gratuites, déménagées cette année au parc Daniel-Johnson, et où Louis-Jean Cormier, Swing et Alex Nevsky sont les personnalités invitées dans les prochains jours. Marie-Ève Janvier et Jean-François Breau animeront, jeudi le 27 août, le collectif 30 succès, 14 voix, réunissant notamment Marc Hervieux, Brigitte Boisjoli, David Thibault et Céleste Lévis. Il y a aussi les portions Jamais trop tôt et Le petit Festival de la chanson de Granby, respectivement destinées aux adolescents et aux jeunes enfants, ainsi que les Vitrines musicales, où des étoiles montantes d’ici côtoient leurs vis-à-vis du Canada anglais, de Belgique, de Suisse, de France et de Suède.
«Le FICG, c’est la rencontre entre le mélomane, le grand public, l’artiste émergent, l’artiste qui commence à être établi, la tête d’affiche, le média et le professionnel québécois, canadien et européen, résume Pierre Fortier, directeur général de l’événement. On mélange tout ça, et c’est ce qu’est devenu le festival. C’est un grand rendez-vous de la chanson francophone internationale.»
Alex Nevsky succède cette année à Lynda Lemay comme porte-parole des festivités.
«Imprévisible»
C’est toutefois évidemment la compétition, doublée de l’avantageuse formation dispensée par des professionnels de l’industrie, qui est au cœur du FICG. Déjà, les demi-finales de l’édition 2015 sont passées – elles avaient lieu les quatre premiers soirs du festival -, et les quatre participants sélectionnés par le jury lors de ces spectacles joueront le tout pour le tout le vendredi 28 août prochain, lors de la grande finale, au terme de laquelle sera couronné un seul gagnant (ou gagnante). Ces quatre finalistes sont Vincent Roberge, de Lévis, Joanie Roussel, de Ste-Thérèse, Joey Robin Haché, de Moncton, et Caroline Savoie, de Dieppe au Nouveau-Brunswick.
Rappelons qu’en début de processus, lorsque le FICG s’amorce, 24 jeunes créateurs sont en lice et bénéficient de stages préparatoires avant l’étape ultime des demi-finales. Le vainqueur empoche ensuite un prix d’une valeur d’environ 140 000$, qui comprend notamment une bourse de 10 000$, un mentorat jumelé à un fonds de développement de carrière et une tournée en Europe.
Pierre Fortier qualifie d’«imprévisible» la cuvée d’aspirants de la présente mouture du FICG.
«D’habitude, on peut dire que c’est éclectique ou diversifié, mais là, c’est vraiment imprévisible, indique Pierre Fortier. Il y a évidemment plusieurs genres représentés. Certains candidats me font penser à l’esprit un peu bizarroïde de Jean Leloup, lorsqu’il avait gagné (NDLR : en 1983).»
«On a aussi un retour aux bois, à la sève de sapin et à la cabane en bois rond, et pas
nécessairement en musique traditionnelle, poursuit le directeur. Oui, il y a du trad, mais aussi de la musique folk-roots, ancrée dans la mousse et dans le frette, dans le Grand Nord canadien. Dans l’esprit, dans l’incarnation sur scène, tout est là. On a aussi de la super bonne pop, qui va jouer à la radio, du soul, du R&B, un peu de hip-hop… Ça va dans beaucoup de directions et, dans chacun des genres, ils sont très, très bons.»
Pour tout savoir sur le 47e Festival international de la chanson de Granby, consultez le site web officiel (www.ficg.qc.ca)
