Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Premier contact Toyota Tacoma 2016 : mauvais garçon (PHOTOS)

Premier contact Toyota Tacoma 2016 : mauvais garçon (PHOTOS)
Courtoisie

Selon Toyota, le tout nouveau Toyota Tacoma est un « bad ass ». Évitons les traductions littérales ici et allons-y plutôt avec l’équivalent en français, soit un mauvais garçon. Pour un constructeur qui est surtout connu pour ses modèles doux et confortables, une telle description surprend de prime abord jusqu’à ce qu’on se rappelle qu’au moment d’élaborer des camions, Toyota est un tout autre animal.

Nous n’avons qu’à penser au Tundra. Un mastodonte plus imposant que la majorité de ses rivaux qui semble avoir été conçu par des ingénieurs avec quelque chose à prouver. Puis, il y a le Tacoma. Contrairement à son grand frère pleine grandeur, le Tacoma n’a absolument rien à envier à ses compétiteurs américains.

En fait, jusqu’à l’an dernier, il n’avait pas de rivaux américains. Le segment des camionnettes intermédiaires a rétréci considérablement depuis quelques années au point où Toyota n’avait qu’à se soucier du Frontier de Nissan. Avec seulement deux modèles dans un segment en perte de vitesse, il ne fallait pas s’attendre à beaucoup d’action et de nouveauté.

Mais General Motors est venu donner un bon coup de pied au créneau en 2014 en dévoilant de nouvelles générations du GMC Canyon et Chevrolet Colorado, deux camionnettes intermédiaires qui avaient disparu quelques années auparavant. Soudainement, Toyota devait réagir si le constructeur souhaitait conserver sa part de marché impressionnante de 40 %.

Donc, c’est en janvier dernier au Salon International de l’Auto de Détroit que nous avons vu pour la première fois en 10 ans une nouvelle génération du Toyota Tacoma, la troisième depuis l’arrivée du modèle en 1995.

Plus qu’une simple remise à niveau, le Toyota Tacoma 2016 est entièrement redessiné et propose des technologies innovatrices et une personnalité résolument adaptée à la conduite hors route. Toyota joue la carte de la robustesse et espère que les consommateurs se serviront de leur nouvelle camionnette intermédiaire nipponne pour s’aventurer loin des sentiers battus, ce que mon collège Luc-Olivier Chamberland a fait la semaine dernière au lancement du nouveau Tacoma dans la région de Seattle dans l’état de Washington.

Fière allure

Mon collègue aime bien la nouvelle silhouette du Tacoma, et j’avoue être d’accord avec lui. Plus musclé et robuste, le Tacoma présente une calandre plus proéminente qui partage, comme quelques autres éléments de la carrosserie, des ressemblances avec le Toyota 4Runner. On ne perd pas cependant la personnalité visuelle de l’ancien Tacoma, mais nous avons l’impression que le nouveau a passé plus d’heures au gymnase.

Des blocs optiques agrémentés de feux à DEL, comme sur le Tundra, s’ajoutent pour la première fois à un Tacoma. À l’arrière, la nomenclature sculptée dans le hayon est imposante et visible de loin. Les jantes varient en taille de 16 à 17 pouces selon la version, et les arches de roues à couleur contrastantes ajoutent une touche nomade et musclée au véhicule.

Plusieurs versions

Comme c’est souvent le cas avec les camionnettes, plusieurs versions sont offertes. Le Tacoma 2016 en propose cinq au total, SR+, SR5, TRD, Sport et Limited, ainsi que deux options pour la configuration de l’habitacle : Cabine Accès (cabine allongée à deux portes traditionnelles) et Double Cab à quatre portes. Deux longueurs de caisses (cinq et six pieds) sont également proposées.

Le rouage intégral est évidemment à l’honneur avec le nouveau Tacoma alors que seule une version, celle de base SR+, est disponible avec le rouage 4x2. Toutes les autres déclinaisons offrent le système 4x4 de série. L’acheteur a ensuite le choix entre deux moteurs.

La motorisation de base est un quatre-cylindres de 2,7 litres qui développe 159 chevaux et 180 lb-pi de couple provenant directement de l’ancienne génération du Tacoma sans changements notables. Le seul moteur offert en version 4x2, il n’était pas présent au lancement du Tacoma.

C’est probablement parce que Toyota voulait attirer l’attention des journalistes présents sur le tout nouveau moteur V6 de 3,5 litres à cycle Atkinson développant 278 chevaux et 265 lb-pi de couple. Malgré le fait qu’il s’agisse d’un V6 pas très loin de 300 chevaux, le cycle Atkinson devrait aider à réduire la consommation de carburant. Les dévoilements de nouveaux modèles étant très rapides et n’offrant pas toujours beaucoup de temps avec le véhicule en vedette, il est difficile d’évaluer l’économie d’essence. Cela dit, mon collègue estime que la consommation moyenne lors de son essai se situait autour de l’économie affichée pour le Tacoma aux États-Unis, soit 11,8 litres aux 100 kilomètres.

Toyota n’a pas non plus annoncé les chiffres de consommation de la nouvelle camionnette.

Cela dit, il est important de noter que le cycle Atkinson n’est pas permanent et se met en marche surtout quand le moteur n’est pas très sollicité. Cette technologie destinée à améliorer l’efficacité énergétique aura-t-elle donc un réel impact? Il faudra attendre d’essayer le modèle pendant une semaine un peu plus tard cette année.

Une boîte manuelle à cinq rapports est offerte sur la version 4X2 à moteur quatre-cylindres, mais puisque seulement les versions propulsées par le V6 étaient disponibles, c’est avec la boîte automatique à six vitesses que les essais se sont déroulés. Remarquez qu’une manuelle à six rapports peut être jumelée au moteur V6.

C’est principalement sur des sentiers hors route que ce premier contact avec le Tacoma a eu lieu. Dans de telles conditions, le camion a démontré une belle solidité et une rigidité satisfaisante selon mon collègue. De plus, l’ajout d’éléments destinés à rendre le Tacoma plus silencieux contribue à augmenter le confort, même en terrain difficile.

Proposant des angles d’approche et de départ importants et une garde au sol particulièrement élevée, la camionnette ne craint pas les passages inégaux. Nous avons également droit à un mode de gestion baptisé « Crawl ». Il s’agit d’un système qui gère automatiquement la traversée des pentes abruptes et des endroits particulièrement difficiles en laissant le véhicule faire une bonne partie du travail à la place du conducteur. Ce dernier doit uniquement s’occuper de la direction.

En activant le système au sommet d’une route de sable très inclinée, par exemple, le système modulera l’accélérateur et les freins pour assurer une descente optimale. Imaginez un régulateur de vitesse, mais pour la brousse.

Fait intéressant, le Toyota Tacoma 2016 dispose de freins à tambour à l’arrière question d’éviter que les roches viennent s’imposer entre les étriers et les plaquettes de frein. Vraiment, le Tacoma est conçu pour la forêt.

Une fois revenu à la civilisation, sachez que vous pourrez remorquer jusqu’à 6 500 lb avec votre Toyota Tacoma 2016 tandis que la charge utile se situe à 1 620 lb.

Conclusion

Mais est-ce nécessaire d’être aussi extrême? La majorité des propriétaires iront-ils s’aventurer loin du bitume? Ce n’est pas critique comme questionnement puisque le Tacoma se comporte également bien sur les routes de la ville et s’avère plus raffiné que l’ancienne génération, avec évidemment la direction un peu déconnectée, les petits soubresauts et la suspension parfois sèche typiques d’un « pick-up ».

Qu’à cela ne tienne, le Toyota Tacoma demeure fidèle à lui-même même après le passage à la nouvelle génération, mais est maintenant en bonne position pour rivaliser avec les nouveautés de Chevrolet et GMC. Il reste cependant à comparer les prix des différents modèles, ce que nous ferons dès que Toyota les dévoile.

Toyota Tacoma 2016 (1)

Toyota Tacoma 2016

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.