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Projet de loi sur le tabac: des groupes voudraient plus de restrictions

Un projet de loi sur le tabac plus restrictif?
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MONTRÉAL _ À quelques jours du début des audiences sur le projet de loi qui vise à renforcer la lutte contre le tabagisme, des représentants de municipalités et des intervenants en santé expriment leur appui au projet de loi, mais ils encouragent la ministre responsable à aller encore plus loin.

Le projet de loi 44, présenté par la ministre déléguée à la Santé publique Lucie Charlebois, vise à restreindre davantage l'usage du tabac, tant dans les lieux fermés qu'à l'extérieur.

Il interdirait notamment de fumer dans les véhicules automobiles lorsqu'une personne de moins de 16 ans s'y trouve, ainsi que sur les terrasses. De même, le projet de loi étend le champ d'application de la loi à la cigarette électronique. Il interdit aussi la vente au détail et la distribution de produits du tabac aromatisés.

Le groupe souligne que 172 municipalités, représentant quelque trois millions de citoyens, ont adopté une proposition qui souligne l'importance d'adopter de vigoureuses mesures de prévention du tabagisme. Parmi celles-ci, on retrouve Montréal, Sherbrooke, Chibougamau, Alma, Repentigny et Rimouski.

Ces villes appuient également l'objectif voulant que le Québec vise 10 pour cent de tabagisme dans 10 ans. Cet objectif a été formulé dans une initiative lancée par la Division du Québec de la Société canadienne du cancer et la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac.

En entrevue, la docteure Geneviève Bois, porte-parole de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac, s'est félicitée de cet appui des municipalités. Elle a souligné que plusieurs villes sont même allées plus loin, en restreignant aussi le fait de fumer dans les terrains de jeux, par exemple. Mais certaines villes souhaiteraient que Québec inclue cette disposition dans son projet de loi, afin de rendre la réglementation plus uniforme dans l'ensemble des municipalités.

"Même si c'est un très bon projet de loi, il reste encore certaines lacunes à combler: les zones sans fumée, par exemple, les terrains de jeux. Ça fait consensus et on ne sait pas pourquoi ce n'est pas dans le projet de loi. Il y a aussi l'aspect des emballages, qui n'a pas été abordé pour le moment et qui est vraiment crucial si on veut réduire le tabagisme chez les jeunes", a plaidé la docteure Bois.

Sur cette question des emballages, la porte-parole de la Coalition pour le contrôle du tabac garde espoir de voir le ministère agir. "La ministre a abordé la question de faire un règlement sur le sujet après l'adoption de la loi. Ce serait une alternative possible à l'emballage neutre et standardisé, qui était la demande initiale des groupes de santé", souligne-t-elle.

Les aspects de l'emballage attrayant et des saveurs ajoutées au tabac influenceraient particulièrement les jeunes, selon la docteure Bois, d'où la nécessité d'intervenir en la matière.

"C'est un projet de loi qui contient d'excellentes mesures, des mesures qui sont fort nécessaires. On espère qu'étant donné que ça fait longtemps qu'on n'a pas fait l'exercice de réviser cette loi-là et qu'on ne sait pas quand ce sera la prochaine fois _ et que c'est la première cause de mortalité et de morbidité au Québec _, on espère pouvoir aller encore plus loin" avec quelques amendements à la loi, a conclu la docteure Bois.

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