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Affaire Duffy: les conservateurs tentent de garder le contrôle sur le message

Affaire Duffy: les conservateurs tentent de contrôler le message
CP

OTTAWA _ La campagne conservatrice a bataillé ferme, dimanche, pour garder le contrôle sur son message concernant l'affaire Mike Duffy, alors que Stephen Harper a été une fois de plus bombardé de questions sur ce délicat dossier.

Les journalistes qui ont tenté de s'approcher de l'ancienne sénatrice conservatrice Marjory LeBreton n'ont pas eu la chance de l'interroger à ce sujet parce que des employés du Parti conservateur se sont empressés de l'entraîner à l'écart, dans une zone protégée par un rideau noir.

Mme LeBreton agissait comme leader des conservateurs au Sénat lorsque le scandale a éclaté il y a plus de deux ans et elle a joué un rôle important dans les dernières campagnes électorales de la formation politique.

Le porte-parole des conservateurs, Kory Teneycke, a toutefois annoncé que Marjory LeBreton, qui a récemment pris sa retraite et quitté ses fonctions à la chambre haute, était moins impliquée dans l'actuelle campagne en raison de l'état de santé de son mari.

Comme les jours précédents, M. Harper a été assailli de questions sur l'affaire Duffy, dimanche.

Le scandale a fait les manchettes toute la semaine en raison de la présence de Nigel Wright, l'ancien chef de cabinet du premier ministre sortant, à la barre des témoins au procès criminel du sénateur Mike Duffy à Ottawa.

Le contre-interrogatoire de M. Wright par l'avocat de M. Duffy, Donald Bayne, devrait se poursuivre lundi.

Le chef conservateur assure qu'il a pris les mesures nécessaires pour gérer la controverse, qui met notamment en cause un don de 90 000 $ de Nigel Wright à Mike Duffy afin que ce dernier puisse rembourser des réclamations de dépenses contestées.

Sur les 31 accusations déposées contre le sénateur de l'le-du-Prince-Édouard, trois sont liées à ces fameux 90 000 $ versés par M. Wright. M. Duffy a plaidé non coupable à toutes les accusations, incluant celles de fraude et d'abus de confiance.

Lors de son témoignage devant la cour, Nigel Wright a déclaré qu'il avait informé le premier ministre que Mike Duffy avait lui-même repayé les sommes réclamées.

"Dès le départ, j'ai dit à M. Duffy que je ne pouvais pas justifier ses dépenses et qu'il devait les rembourser", a soutenu Stephen Harper, dimanche.

Des courriels déposés en preuve au procès indiquent cependant que MM. Wright et Duffy n'étaient pas les seuls à être au courant du stratagème concernant le remboursement des dépenses litigieuses du sénateur.

Selon l'ancien chef de cabinet, un premier plan, dans le cadre duquel le Parti conservateur aurait réglé la dette, avait échoué après que le sénateur Irving Gerstien, qui contrôlait cet argent, eut découvert que la facture s'élevait à 90 000 $ et non à 32 000 $.

M. Wright a révélé que de nombreuses personnes connaissaient l'existence de cette première option.

Interrogé sur cette question dimanche, M. Harper n'a pas donné de réponse directe.

"On m'a dit qu'il allait rembourser et qu'il avait remboursé. C'est pour cette raison que j'ai agi comme je l'ai fait lorsque j'ai découvert que ce n'était pas le cas", a-t-il martelé.

Le leader conservateur a amorcé la journée de dimanche dans une quincaillerie d'Ottawa afin de faire la promotion d'un nouveau crédit d'impôt pour la rénovation résidentielle. Il s'est ensuite rendu dans les Maritimes, où la méfiance d'une bonne partie de l'électorat à son égard pourrait coûter des sièges à son parti au scrutin du 19 octobre.

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