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Jour 3 à Heavy Montréal: À fond de train avec Marky Ramone's Blitzkrieg et Sandveiss (PHOTOS)

Jour 3 à Heavy Montréal: Marky Ramone's Blitzkrieg et Sandveiss (PHOTOS)
David Kirouac

Le Huffington Post Québec a bien entendu assisté aux concerts de Slipknot et de Lamb of God (voir autre texte de Julien Lamoureux), les deux groupes en haut de l’affiche, dimanche. Dans ce second article, nous revenons sur les prestations du Marky Ramone’s Blitzkrieg et du groupe québécois Sandveiss.

À 14h15, dans la petite forêt située à quelques minutes des deux scènes principales, un combat de lutte mettait en vedette un beau brun musclé, puis un barbu roux au teint blanchâtre. Autour du ring Heavy Mania, une cinquantaine de spectateurs s’amusaient et faisaient semblant d’y croire. Les gars possèdent leur art de manière surprenante. L’idée est bonne, divertissante et permet de se reposer d’un trop-plein de death metal, par exemple.

Non loin de là, sur la scène de la Forêt, la formation québécoise de stoner rock (disons aussi hard rock à la limite du metal) Sandveiss avait 30 minutes pour présenter le matériel de son très bon long jeu Scream Queen. Depuis sa réédition en décembre (à la suite d’une signature avec le label Sexy Sloth), le très réussi gravé de huit morceaux a étonné plusieurs mélomanes grâce à ses superbes mélodies et ses brillants arrangements influencés par Black Sabbath, Mountain, Kyuss, voire Nirvana. Sur scène, les chansons de cet album astucieusement sale et énergique se transposent merveilleusement bien.

Comme on dit, les gars sont tight. De toute évidence, les quatre membres (batteur, bassiste, guitariste et chanteur-guitariste) de Sandveiss jouent les morceaux de Scream Queen depuis un bon moment déjà. Sans exagérer, le tout est d’une désarmante efficacité en concert. En fait, la performance de 30 minutes est passée à la vitesse de la lumière. Les morceaux Blindsided, The Bomb, Untie Me, Do You Really Know, Green for Gold ou encore la reprise de Pentagram, Forever My Queen, ont été envoyés à toute allure sans véritable pause, sinon pour changer un instrument ou appuyer sur les pédales. Musicalement, c’est un gros wow.

Du côté de la présence scénique, il manquait un peu d’éclat. Bien que le bassiste (Daniel Girard) ait été relativement énergique, le chanteur-guitariste (Luc Bourgeois, bonne voix et bon jeu) pourrait en jeter un peu plus sur les planches. À l’instar de Shawn Rice, l’autre guitariste, il est trop statique. Sans demander de la folie pure, on aurait pu assister à quelque chose de plus dynamique. Pour le reste, c’est du solide. À suivre avec attention.

Ramones pour toujours

Quelques heures plus tard, à la suite des spectacles des vieux routiers de Warrant (un son qui date passablement pour une performance assez bof) et de Dokken (correct sans plus), Marky Ramone (Marc Bell de son vrai nom), batteur de la célèbre formation The Ramones, était sur la grande scène Heavy avec son quatuor Marky Ramone’s Blitzkrieg, à compter de 16h30.

Quelques milliers de personnes, tout au plus, étaient rassemblées pour assister au concert de Ramone et de ses trois autres acolytes (basse, guitare et le chanteur américain Andrew Wilkes-Krier, dit Andrew W.K.). Il faut dire que la moitié des festivaliers n’étaient toujours pas arrivés sur le site. D’autres étaient davantage intéressés par les prestations offertes sur les scènes secondaires. Plusieurs étaient affairés à manger leur poutine ou leur hot-dog moutarde à l’ombre des arbres.

Sans aucune extravagance, les quatre hommes ont investi la scène pour envoyer Rockaway Beach (reprise du band The Ramones) et son punk entraînant. Au départ, on a hésité un peu à donner pleinement notre confiance à Andrew W.K. Sa voix fait plutôt bien le travail, mais ses pieds semblent coincés dans le béton. Jambes écartées position V inversée, il s’est contenté, durant près de 20 minutes, à faires d’étranges mouvements robotiques en interprétant les premières pièces (dont Teenage Lobotomy, I Don’t Care et Do You Wanna? de Bobby Freeman).

En tout cas, dans ses vêtements blancs, le grand gaillard musclé crée une image bien différente des musiciens punk maigrelets (à commencer par Joey Ramone à la fin des années 1970) si populaires il y a quelques décennies. Après un moment d’adaptation, on a fini par adhérer à son travail. Quoiqu’il aurait intérêt à se dégourdir un peu.

Le spectacle a filé à toute allure. Les chansons courtes des Ramones (il faut savoir que la très grandes majorité des vingt et quelques chansons proposées étaient des reprises du groupe The Ramones, c’est l’idée) et les rares interventions des membres du groupe – sinon les 1,2,3,4 au début des morceaux – ont expliqué cette cadence si rapide. Et qui parle de vitesse avec le Marky Ramone’s Blitzkrieg doit absolument souligner l’incroyable jeu du batteur. Tout semblait si facile pour Marky devant sa batterie, placée sur le petit monticule à l’arrière du chanteur. Tenue du bout des doigts (main droite), la baguette frappe les cymbales et les caisses à une vitesse d’enfer. Ce fut le cas notamment pendant la pièce Beat on the Brat.

Durant le spectacle, on a entendu entre autres Just Want To Have Something To Do,Rock’n’Roll High School, Judy Is a Punk, Pet Sematary, I Wanna Be Sedated et I Don’t Wanna Walk Around With You.

C’est surtout au milieu du groupe de spectateurs situés devant la scène que le fun semblait le plus total, évidemment. Des amateurs finis des Ramones chantaient pratiquement toutes les paroles. D’autres sautillaient sur cette musique rapide et somme toute assez joyeuse. Pour des milliers d’autres festivaliers, surtout les plus jeunes, cette musique leur paraissait grosso modo sans intérêt. Ou presque. Sauf peut-être quand le quatuor a balancé avec énergie la fameuse Hey, Ho, Let’s Go!, en finale.

À l'arrivée d'Asking Alexandria sur la scène voisine, à 17h15, la foule grossissait rapidement. Autre époque et autre genre musical pour ce quintet de metalcore britannique originaire de New York, formé en 2008. La voix dramatique et un tantinet démoniaque du jeune Denis Shaforostov (nouvellement arrivé dans le groupe) n’avait plus rien à voir avec celle de Joey Ramones, incarnée par Andrew W.K.

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