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Ces adjoints au médecin qui veulent s'installer au Québec

Ces adjoints au médecin qui veulent s'installer au Québec
Shutterstock / Pressmaster

Une nouvelle catégorie de professionnels de la santé cherche à se faire connaître des Québécois : les adjoints au médecin. Ils prétendent pouvoir améliorer l'accessibilité aux soins.

Les adjoints au médecin relèvent comme leur nom l'indique des médecins. Ceux-ci leur délèguent des tâches ou des soins comme l'interrogation des patients, l'établissement des antécédents médicaux, l'examen physique ou encore la prédication de conseils à propos de soins préventifs.

Issus d'une tradition de médecine militaire, ces adjoints font partie du paysage hospitalier américain depuis 1968. Répondant à la distribution géographique inégale de médecins, les premiers adjoints étaient à l'origine des médecins militaires qualifiés n'ayant trouvé aucun rôle médical équivalent dans la vie civile après leur service durant la guerre du Vietnam. Ils sont maintenant 95 000 à œuvrer chez nos voisins américains.

Au Canada, on en compte environ 750, représentés par l'Association canadienne des adjoints au médecin (ACAM). Ils travaillent principalement en Ontario, au Manitoba, en Alberta et au Nouveau-Brunswick.

Au Québec, leur pratique est limitée aux bases militaires. La formation des adjoints au médecin est d'ailleurs dispensée par les Forces canadiennes, ainsi que par trois universités canadiennes : l'Université McMaster, en Ontario, l'Université de Toronto, ainsi que l'Université du Manitoba.

Les adjoints au médecin tentent maintenant de percer au Québec. Martin Bédard, président de la branche québécoise de l'ACAM, affirme qu'ils jouent un rôle complémentaire à celui du médecin, en les libérant de certaines consultations. Ces derniers peuvent se consacrer aux cas plus lourds.

Ont-ils une place dans le système de santé québécois?

La présidente de l'Ordre des infirmières du Québec, Lucie Tremblay, questionnée sur le sujet à Pas de midi sans info, sur les ondes d'ICI Radio-Canada Première, dit ignorer s'il y a de la place, et s'il y a un besoin pour de tels adjoints dans les cliniques et les hôpitaux québécois, puisqu'on ignore tout de la manière dont le champ d'expertise de ces nouveaux professionnels se déploierait dans nos institutions.

Mme Tremblay affirme qu'il y a déjà des professionnels formés qui pourraient aider à améliorer l'accessibilité aux soins de la population, mais qu' « on ne les utilise pas », suggérant du même souffle qu'on devrait d'abord mettre de l'avant le fait que seulement 300 infirmières praticiennes sont sur le terrain actuellement, et que sa fédération en espère 2000 d'ici les prochaines années.

Un autre inconnu dans l'addition hypothétique des adjoints au médecin est la manière dont leur complémentarité sera mise à profit : étant exclusivement sous la supervision des médecins, on ne pourrait compter sur leur autonomie pour alléger la tâche de ces derniers.

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