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Harper a lancé sa dernière campagne électorale, affirme le journaliste Ibbitson

La dernière campagne électorale de Harper?
Stephen Harper, Canada's prime minister, looks on after a Bloomberg Television interview in Ottawa, Ontario, Canada, on Wednesday, July 29, 2015. Harper said U.S. delays in approving the Keystone XL pipeline are 'not a hopeful sign' and reflect the 'peculiar politics' of the Obama administration. Photographer: Patrick Doyle/Bloomberg via Getty Images
Bloomberg via Getty Images
Stephen Harper, Canada's prime minister, looks on after a Bloomberg Television interview in Ottawa, Ontario, Canada, on Wednesday, July 29, 2015. Harper said U.S. delays in approving the Keystone XL pipeline are 'not a hopeful sign' and reflect the 'peculiar politics' of the Obama administration. Photographer: Patrick Doyle/Bloomberg via Getty Images

OTTAWA - Qu'il gagne ou qu'il perde le 19 octobre, Stephen Harper ne sera plus chef du Parti conservateur à la fin de la prochaine législature, révèle un journaliste du Globe and Mail, John Ibbitson.

Dans une biographie intitulée "Stephen Harper", M. Ibbitson cite des proches du premier ministre sortant qui affirment que celui-ci n'a pas l'intention de solliciter un autre mandat, même si les conservateurs reviennent au pouvoir, qu'ils soient majoritaires ou minoritaires.

Le chef conservateur croit que la victoire est à sa portée s'il mène une bonne campagne et si la chance l'accompagne. M. Harper espère obtenir une minorité confortable ou même une mince majorité. D'une façon ou l'autre, il ne prévoit pas demeurer au pouvoir encore très longtemps, pensent ceux qui sont proches de lui.

Si les conservateurs forment un gouvernement minoritaire, M. Harper attendra vraisemblablement une année avant d'annoncer son départ, prévoit l'auteur. Un gouvernement majoritaire pourrait retarder ce retrait d'une autre année. Le chef conservateur attendrait d'être rendu à mi-mandat pour partir afin de laisser à son successeur le temps de faire sa marque.

A contrario, si les conservateurs perdent les élections, M. Harper devrait démissionner assez rapidement, ajoute M. Ibbitson.

Le livre devait sortir dans les librairies en en septembre, mais le déclenchement hâtif des élections a devancé sa sortie au 18 août. Une version électronique est par ailleurs disponible depuis mardi. Une traduction française intitulée "Stephen Harper: un portrait" est également prévue.

La biographie trace le portrait d'un garçon qui a grandi dans un quartier de la classe moyenne supérieure de Toronto. Devenu jeune homme, le futur politicien est déménagé dans l'ouest du pays pour trouver sa propre voie. Le journaliste décrit la vie politique de M. Harper, son objectif de transformer un parti de centre-droit en un parti de gouvernement et son désir d'acquérir le pouvoir.

L'ouvrage détaille la pensée politique de M. Harper. Il raconte notamment le mépris du chef conservateur pour la Cour suprême du Canada, qui a annulé des pièces clés de la législation conservatrice et rejeté la nomination de Marc Nadon en ses rangs. Il analyse aussi comment M. Harper aurait pu éviter le scandale du Sénat en portant une plus grande attention aux nominations des Mike Duffy, Patrick Brazeau et autre Pamela Wallin.

Le rejet de Marc Nadon a déclenché une querelle publique entre le bureau du premier ministre et le plus haut tribunal du pays. Des proches du premier ministre laissent entendre que la juge en chef de la Cour suprême, Beverley McLachlin, a agi de façon inappropriée au cours du processus de sélection. Des employés du cabinet ont réussi

à convaincre M. Harper de ne pas lancer une "attaque complète et percutante au sujet de l'impartialité de la Cour". Mais au cours de sa dispute largement publicisée avec Mme McLachlin, le premier ministre a quand même eu des mots très durs.

L'auteur écrit que M. Harper "se plaignait constamment auprès de son cercle rapproché" que la Cour suprême était devenue "un séminaire sociologique" permettant aux juges de transformer leurs théories du droit en réalité sans que la Chambre des communes ne puisse les arrêter.

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