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Les Québécois sont-ils vraiment satisfaits au lit?

Les Québécois sont-ils vraiment satisfaits au lit?
Shutterstock / Yuri Arcurs

Louise-Andrée Saulnier, consultante en sexualité humaine et ancienne animatrice de Sexe et Confidences, a récemment animé une table ronde au sujet des dernières tendances en matière de sexualité au Québec.

Un fait ressort particulièrement : les Québécoises et Québécois seraient plutôt inquiets par rapport à leur performance sexuelle.

Cet énoncé survient à la suite d’une récente étude au sujet du comportement sexuel québécois. On parlerait aussi d’une sexualité… saisonnière! C'est que selon le sondage de la firme Léger, 50% des Canadiens qui sont sexuellement actifs disent qu’ils sont plus susceptibles d’avoir des relations sexuelles pendant les congés d'été, ou pendant l’été, qu’à tout autre moment de l’année...

Comme quoi un feu de foyer, un verre de vino tinto et une peau d’ours pendant que dehors une tempête de neige bat son plein seraient au final, pas si aphrodisiaques que ça! Ce qui n’est pas si surprenant, étant donné que la période des fêtes représente plutôt une période de stress intense pour bon nombre d’entre nous.

L’étude révèle aussi que les Canadiens sont plus à l’aise de parler de sexualité à leur partenaire sexuel qu’à leur médecin et que malgré les apparences… tout ne serait pas si rose sous la couette.

En effet, 57% des Québécois sexuellement actifs admettent avoir déjà été préoccupés par leur performance sexuelle ou par leur faible libido, ou par celles de leur partenaire1.

«Le désir est la dysfonction la plus répandue chez les femmes. Le désir est sujet à fluctuer beaucoup selon l’âge et les cycles de vie. Tout le monde voudrait qu’il ne soit sujet qu’à des fonctions biologiques, mais ce n’est pas le cas. Il y a d’autres aspects dont on doit tenir compte, comme l’aspect psychologique. Comment la femme se sent dans sa tête ou dans sa relation avec l’autre y compte pour beaucoup, quelle est l’histoire de sa vie, etc. », explique la consultante en sexualité. Mme Saulnier continue: « Le désir féminin, contrairement au désir masculin, a ses multiples particularités. Par exemple, suis-je capable en tant que femme de m’imaginer faire l’amour avec telle personne? Il s'agit de la capacité d’anticipation... Si la réponse est non, eh bien le désir est compromis. Les femmes qui vivent des angoisses, qui n’ont pas l’esprit en paix seront moins bien disposées au sexe… Les hommes eux, s’ils ont des soucis, ça affectera beaucoup plus leur performance, par exemple compromettre leur érection, que leur désir sexuel».

Ce n’est pas tout. Fait inquiétant, et malgré les conséquences négatives inimaginables que ces préoccupations peuvent avoir sur leurs relations, près de 7 Québécois sur 10 n’ont jamais envisagé de parler à un médecin de leur performance ou de leur désir, et un tiers des Québécois avouent ne pas se sentir à l’aise d’aborder la sexualité avec un professionnel de la santé.

« Alors que les Québécois amorcent leur saison la plus active sexuellement, il est troublant de constater que la moitié d’entre eux ne retirent pas autant de plaisir de leur vie sexuelle qu’ils le pourraient. Il est également triste que les personnes préoccupées par leur performance sexuelle ou leur libido n’obtiennent pas l’aide dont elles ont besoin », a déclaré Dr Michael Krychman, obstétricien et gynécologue diplômé de la Faculté de Médecine de l’Université McGill et spécialiste clinique en sexualité.

« Les préoccupations sexuelles communes, comme le trouble du désir et de l'excitation sexuelle chez la femme et l’éjaculation précoce chez l'homme, sont d’autant plus difficiles qu'ils sont mal compris ou demeurent tabou.

La première étape consiste à responsabiliser les gens à l’égard de leur sexualité et à développer des aptitudes de communication pour aborder le sujet avec leur professionnel de la santé. Les personnes aux prises avec ces préoccupations doivent être informées que des solutions pratiques, cliniques et abordables sont disponibles. Même si les couples doivent améliorer et entretenir leurs relations intimes, ils doivent également savoir que leur professionnel de la santé peut leur recommander des produits sécuritaires, efficaces et facilement disponibles », a affirmé Dr Krychman.

Louise-Andrée Saulnier explique: «Lorsqu’une femme a du désir et est stimulée sexuellement, il se produit une congestion au niveau du clitoris, une sorte de gonflement, ce qui fait que les organes génitaux sont plus réceptifs à l’activité sexuelle. Zestra est un produit qui vient d’être récemment lancé ici et provoque cette congestion au niveau du clitoris et au niveau des organes génitaux. C’est une huile à base d’ingrédients naturels, on l’applique avec les doigts sur le clitoris et les lèvres vaginales. Ça vient à la rescousse de cette phase d’excitation féminine.

Chez l’homme, ils ont mis sur le marché un produit qui s’appelle UXOR. C’est un produit qui vient à la rescousse des gens qui souffrent d’éjaculation rapide. Alors contrairement à Zestra qui vient amplifier la réponse, lui vient, l'anesthésier. L’éjaculation rapide affecte environ un tiers des hommes... C’est la raison première qui amène les hommes en thérapie sexuelle… Ce problème amène à l’angoisse, affecte l'estime de soi, la réponse sexuelle, etc. Donc quand un homme a des problèmes comme cela il faut qu’il fasse quelque chose, qu’il y remédie. UXOR est un produit qui peut aider. La panacée n’est pas de ce monde, mais ça va certainement en aider certains et cela vaut certainement la peine d’essayer!». À noter que ces produits sont disponibles sans ordonnance.

Vous l'aurez compris, les faits mis de l’avant par ce sondage surviennent au moment où les Québécois sont en plein éveil estival sexuel… Ce qu’on doit en retenir est simple: agir sans tarder et si vous vous faites du souci, ne surtout pas hésiter pas à consulter un professionnel de la santé car ces troubles sont beaucoup plus répandus que l’on ne le croit.

1: Source: sondage réalisé en ligne auprès de 1531 Canadiens entre le 6 et le 9 avril 2015 sur la plateforme numérique de Leger, LegerWeb. Un échantillon tiré au sort de la même taille générerait une marge d’erreur de +/- 2,5 %, 19 fois sur 20.

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