Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Essai routier Mercedes-AMG GT S 2016 : spectaculaire, mais un peu capricieuse (PHOTOS)

Essai routier Mercedes-AMG GT S 2016 (PHOTOS)

Sur le site web de Mercedes-Benz Canada au moment d’écrire ces lignes, il y a une vidéo où l’on voit une Mercedes-AMG GT S jaune (une couleur baptisée Solarbeam qui exige un déboursé de 9 500 $) filant à vive allure. Tout juste en dessous du nom du modèle, six mots viennent immédiatement prévenir le propriétaire éventuel qu’il aura droit à une vraie voiture de haute performance.

Conçue par des pilotes de courses.

Une phrase toute simple et plus ou moins marketing, mais qui vient décrire à merveille la personnalité de la Mercedes-AMG GT S. Si les autres modèles portant l’écusson AMG chez Mercedes-Benz ont toujours réussi à atteindre un équilibre impressionnant entre performances et confort, l’AMG GT S 2016 n’est pas là pour vous dorloter. Mais alors pas du tout.

Même dans son réglage le plus douillet, elle est brusque avec une suspension en béton qui réagit aux moindres imperfections de la route. Le moteur émet un grondement continu que l’on entend à perpétuité dans l’habitacle, même quand nous sommes à l’arrêt.

L’accélérateur requiert que l’on s’y habitue au départ. En raison d’une puissance gargantuesque, il faut faire attention de ne pas mettre trop de pression sur la pédale droite, mais bien souvent il ne se passe rien. On appuie un peu plus fort et soudainement, la voiture bondit vers l’avant, mais avec une fougue qui dilate vos pupilles immédiatement.

J’ai conduit la Mercedes-AMG GT S 2016 en ville, sur l’autoroute et sur un chemin de campagne sinueux. À la fin de tout cela, j’étais vraiment impressionné par le constructeur allemand qui semble s’être donné comme mission de montrer le côté sombre et méchant de son expertise. Une facette où il n’y a pas de compromis et où personne ne s’excuse. L’AMG GT S est un vrai monstre de piste et de puissance, et son propriétaire devra le savoir à l’avance, car si quelqu’un l’achète uniquement pour se pavaner au centre-ville, il sera déçu, même si il est assuré qu’il se fera remarquer.

Habitacle exquis

Notre modèle d’essai était doté d’un habitacle blanc et noir de toute beauté. Je ne recommande pas nécessairement cette combinaison, car tout ce qui s’appelle cuir blanc exige un entretien obsessif de la part du propriétaire, mais il n’y a aucun doute que d’un point de vue esthétique, c’est réussi sur toute la ligne.

Pour prendre place dans l’AMG GT S, il faut se laisser tomber dans le siège, la voiture étant assez basse. Ces sièges offrent un support latéral équivalent aux performances du bolide tout en s’avérant bien rembourrés. La console centrale est imposante, mais d’une beauté sans équivoque, et toutes les commandes importantes sont à portée de main.

Comme c’est le cas dans plusieurs modèles de la marque, il y a un écran central fixe posé sur le tableau de bord, et une molette rotative surplombée d’une interface tactile pour contrôler le système d’infodivertissement. Il faudra passer quelques jours à jouer avec le système pour bien comprendre son fonctionnement, mais c’est assez simple dans l’ensemble.

Le fait que nous soyons assis bas dans la voiture en combinaison avec les faibles dimensions des surfaces vitrées et l’imposante console centrale fait en sorte qu’on se sent un peu étouffé au départ. Il faut savoir par contre que l’AMG GT S est tout de même plus spacieuse que la majorité de ses rivales. Il y a beaucoup d’espace pour la tête et le coffre est particulièrement vaste, pouvant accueillir deux sacs de golf, des bagages pour une semaine de vacances, ou une bonne épicerie.

La plus puissante d’abord

Mercedes-Benz compte offrir éventuellement une version appelée AMG GT, mais pour le moment nous avons uniquement droit à l’AMG GT S, la plus puissante de la gamme. Mercedes-AMG a donc commencé par le haut avec sa toute nouvelle sportive.

Sous le capot, un moteur V8 biturbo de 4,0 litres développe 503 chevaux et 479 lb-pi de couple disponible entre 1 750 et 4 750 tr/min. Armée d’un tel moteur, l’AMG GT S peut atteindre 100 km/h en 3,8 secondes seulement. Quand la AMG GT fera son entrée sur le marché, elle aura droit à un moteur développant 456 chevaux.

Nous avons parlé de la console centrale imposante plus tôt. Cette dernière met bien en évidence les commandes nécessaires à la personnalisation du dynamisme de la GT S. On retrouve tout d’abord une molette rotative qui permet d’ajuster le comportement de la direction, de la suspension et du moteur selon cinq modes : Individual, Confort, Sport, Sport + et Race.

Une autre commande permet d’ajuster la fermeté de la suspension selon trois paramètres qui se résument par confortable, ferme et très ferme. Cela dit, les suspensions de l’AMG GT S ne sont jamais un exemple de douceur, peu importe le mode choisi. Sur les routes brisées du centre-ville de Montréal, garder le mode très ferme devient invivable. Sur un circuit cependant, elle doit permettre de réellement extraire tout ce que la voiture a dans le ventre.

Un autre bouton sélectionne le mode manuel qui permet de changer les sept rapports de la boîte de vitesse automatique à double embrayage soi-même grâce aux palettes sur le volant, puis une autre commande qui permet d’activer l’échappement sport pour une sonorité encore plus diabolique.

Je dois dire que le son de l’AMG GT S m’a réellement étonné. J’adore le bruit du moteur des modèles AMG, mais celui-ci est encore plus impressionnant, car il semble moins travaillé. L’AMG GT S est une authentique voiture sport, et le son du moteur est tout aussi authentique. Difficile à expliquer, le son semble être un sous-produit d’un moteur excessivement performant, pas le résultat d’une ingénierie auditive. Bref, c’est pur et noble.

Avec son long capot, l’AMG GT S demande un peu d’attention lorsqu’on circule dans les endroits restreints, mais en contrepartie la visibilité est excellente malgré les petites fenêtres.

En termes de performances, est-ce vraiment nécessaire de vous dire que la voiture est rapide? Je vous mentionnais au départ que l’accélérateur tarde parfois à réagir et c’est vrai, à moins qu’on mette la voiture en mode Sport, Sport+ ou Race. Dès lors, l’AMG GT S se propulse avec une fougue digne des meilleures exotiques.

Cette voiture a besoin d’un circuit pour être heureuse, sinon on ne s’approche même pas du tiers de ce qu’elle est capable de faire.

Conclusion

Lors de ma semaine d’essai, l’on m’a demandé à quelques reprises si c’était la nouvelle SLS. La réponse est non, ce n’est pas la nouvelle voiture phare de Mercedes-Benz même si elle attire pratiquement autant de pouces en l’air et de regards admiratifs en raison de sa ligne spectaculaire à l’inspiration rétro.

L’AMG GT S vient plutôt s’attaquer aux Porsche 911 Carrera 4S, Jaguar F-Type Coupe R, Aston Martin V8 Vantage et Maserati Gran Turismo de ce monde. Offerte à partir de 149 900 $, elle est dans le coup en termes de prix, et tout à fait à sa place en termes de performances.

INOLTRE SU HUFFPOST

Mercedes-AMG GT S 2016

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.