TROIS-RIVIÈRES – Tout au long de la ligne droite, ils sont trois voitures collées l’une sur l’autre. Virage serré, fausse manœuvre, le pilote albertain Stefan Rzadzinski perd le contrôle et doit céder la première position qu’il occupe depuis le départ à Olivier Bédard.
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Cette simple glissade de quelques mètres, provoquée par un début de pluie, coûtera finalement la victoire à Rzadzinski qui n’aura pas assez des deux tours restants pour revenir devant. Olivier Bédard, 18 ans, emporte la première course de la Coupe Micra du Grand Prix de Trois-Rivières.
Dimanche, dans la seconde course, le scénario est le même, mais cette fois Rzadzinski résiste et il finira par l’emporter, dans une course riche en émotion, ponctuée de plusieurs arrêts et accidents et écourtée de plusieurs tours. Deux des 29 compétiteurs ont même renversé complètement leur voiture, sans subir de blessures cependant.
« Cette première course et ce mauvais virage, disons que je ne l’oublierai jamais », a lancé Stefan Rzadzinski en conférence de presse après la deuxième journée alors qu’il venait tout juste de signer la victoire.
Pour Jacques Deshaies, promoteur de cette série qui en est à sa première année d’existence, c’est l’exemple même de ce que doit être la Coupe Micra : des courses enlevantes, des rivalités incessantes, et beaucoup d’action en piste. Car dans ce domaine, tout repose entre les mains des pilotes, puisque tous bénéficient exactement de la même voiture, fournie par la série et sur laquelle toute modification est interdite.
« Chaque course est différente. Les pilotes, dont certains n’avaient jamais conduit sur circuit routier avant cette saison, prennent de l’expérience, et ils apprennent. On se retrouve donc à la ligne de départ avec quelque 25 conducteurs décidés, et 25 voitures identiques. On a toujours des résultats spectaculaires », explique le promoteur.
Des recrues, il y en a plusieurs dans cette série, et c’était notamment le cas du patineur artistique Elvis Stojko qui a reçu son baptême de la voiture de course au sein de l’écurie Albi le géant. L’ancien champion du monde de patinage a toutefois eu moins de chance avec ses glissades, puisque l’une d’elles s’est terminée dans le mur au cours de sa première course, le contraignant à l’abandon. Il a cependant mieux fait par la suite, terminant 10e lors de la deuxième course de la fin de semaine.
Antoine Bessette, ancien champion de formule Atlantique qui courait pour la même écurie, a pris deux fois la quatrième position. « J’aurais pu faire mieux », a-t-il simplement lancé au terme de la compétition, lui qui a quand même enregistré le meilleur temps au tour lors de la seconde épreuve.
Précisons que cette seconde course n’aura finalement duré que huit tours. C’est tout ce que les 30 minutes réglementaires de course ont permis de compléter en raison des interventions des commissaires de piste pour les nombreux incidents.
Le bilan de cette fin de semaine de la Coupe Micra : une victoire et une deuxième position pour le jeune Oivier Bédard, et le même bilan pour Stefan Rzadzinski d’Edmonton, un peu de tôle froissée pour la plupart des participants, et un peu d’orgueil malmené pour certains pilotes dont le pilote de Nascar Simon Dion-Viens et l’animateur Carl Nadeau, deux conducteurs expérimentés qui n’ont pu se classer parmi les gagnants.
Mr T (dont le vrai nom Tharanoj Thanasitnitike est imprononçable ce qui lui a valu ce surnom) a pour sa part terminé deux fois troisième, confortant sa première place au championnat.
« Les gagnants, ce sont les spectateurs qui assistent à un spectacle enlevant, et qui est la preuve que même avec une petite voiture de 109 chevaux, les courses peuvent être palpitantes. Mais ce sont aussi les pilotes eux-mêmes qui ont l’occasion de vivre quelque chose d’unique. Nous sommes très satisfaits de l’enthousiasme que la série suscite », a pour sa part lancé le responsable des communications de Nissan Canada, Didier Marsaud.
Comme dans toute épreuve de course, tout n’est pas parfait. Certains pilotes, comme Valérie Chiasson notamment qui s’est fait heurter à quelques reprises en course ce qui lui a coûté quelques positions, auraient souhaité une intervention plus musclée des promoteurs auprès de pilotes moins respectueux, mais la direction de course n’a pas jugé bon de sévir. C’est aussi ça, le sport automobile.
SOURCE: EcoloAuto.com
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