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Osheaga 2015 - Jour 1 : FKA Twigs, Chet Faker et The Kills (PHOTOS)

Jour 1 à Osheaga : FKA Twigs, Chet Faker et The Kills (PHOTOS)

Pour cette première journée du 10e festival Osheaga, tenu au parc Jean-Drapeau, notre journaliste a choisi de consacrer son texte à quelques artistes se produisant exclusivement sur la scène Verte. Fruit du hasard? Choix stratégique pour limiter les déplacements? Nenni. Les trois spectacles qui suivent étaient, selon nous, à ne pas manquer, pour diverses raisons.

FKA Twigs

Âgée de 27 ans, l’auteure-compositrice-interprète et danseuse britannique - aux origines espagnole et jamaïcaine -, Tahliah Debrett Barnett, alias FKA Twigs, a étonné bien du monde avec son excellent album LP1, sorti l’été passé. Elle est devenue une sensation en Europe et commence sérieusement à se démarquer en Amérique du Nord. Elle avait d’ailleurs réuni plusieurs centaines d’amateurs parmi une foule néanmoins modeste de quelques milliers de spectateurs. Rien de plus normal avec les spectacles principaux qui attiraient en soirée la majorité des gens devant les deux plus grandes scènes du site, à 10-15 minutes de marche de là.

FKA Twigs est arrivée sur scène à 20 h dans un accoutrement très particulier qui définit bien cette chanteuse qui mélange le trip-hop, la musique électro et un nouveau genre R’n’B : large collier au cou, cheveux décorés de billes colorées, pantalon de soie bleu pâle et tunique aux motifs asiatiques ouverte laissant paraitre un soutien-gorge blanc étincelant. Dès le départ, on comprend l’importance que FKA Twigs accorde à la performance scénique, qui met à l’avant-plan ses talents de danseuse professionnelle (elle a une formation en ballet et en danse contemporaine). Rappelons qu’elle a notamment dansé dans les vidéoclips d’artistes connus comme Kylie Minogue, Jessie J et Ed Sheeran. Bref, elle bouge tout autant qu’elle chante. Du coup, c’est sa grande force tout comme sa faiblesse.

On aime la voir interpréter ses originales et réussies chorégraphies qui créent souvent des moments dramatiques avec les effets de lumière blanche stroboscopiques. Mais, du coup, on ne peut pas dire que la performance musicale est exceptionnelle. Ses trois musiciens (aux vêtements un brin ésotériques) se contentant la majorité du temps à assurer les percussions. Parfois, l’un d’entre eux saisit une guitare ou une basse, selon les besoins. Le tout est assez minimaliste et laisse croire que l’on assiste à la prestation d’un habile DJ.

Quant à la chanteuse, elle est très épatante au plan artistique. Elle propose une mise en scène très originale, qui ajoute beaucoup à l’ensemble musical R’n’B/soul/électronique/trip-hop somme toute pas mal rêvasseur et planant. D’autant plus que sa voix de fausset est très délicate.

Si ce n’est qu’on a eu l’impression que certains morceaux se ressemblent énormément sur scène, ce fut certainement l’une des plus originales propositions de la journée. Surtout qu’au-dessus de nous couraient des nuages sombres et chargés, donnant à la performance encore plus d’intensité. On a entre autres entendu Lights On, Give Up, Water Me, Two Weeks et Pendulum.

Chet Faker

À 18h25, Chet Faker, de son vrai nom Nicholas James Murphy, a attiré une mer de monde. L’artiste indépendant est devenu en quelques années une vraie petite star de la pop electronica. Le musicien australien a ravi la majorité des critiques tout comme le public avec son album Built on Glass et son EP Thinking in Textures.

Sa musique sensuelle et intelligente était parfaite pour une fin de journée chaude et ensoleillée. Tantôt au clavier, tantôt à l’avant-scène (au micro), Faker a créé de belles et douces atmosphères. Un véritable jeune crooner des temps modernes ! Partout, les gens se déhanchaient doucement aux rythmes délicats de ses morceaux (Melt, Drop the Game, No Diggity, Gold) qui mélangent les sonorités électroniques, la batterie, la guitare et une belle voix soul/folk. Après une heure de spectacle, on peut affirmer sans se tromper que Chet Faker se dédie complètement à son art. Excellente prestation. Bémol pour le tapage monstre produit par des milliers de personnes qui ne pouvaient la fermer durant le concert.

The Kills

Peu de temps avant, plein soleil pour le fascinant duo rock The Kills, formé de la chanteuse américaine Alison Mosshart et du guitariste britannique Jamie Hince, qui n’étaient pas à leur première visite à Montréal. On a pu notamment assister à l’excellent spectacle du groupe The Kills à l’Olympia, deux fois plutôt qu’une (2011 et 2014). Étrangement, très peu de nouveau matériel (The Kills sortira bientôt un cinquième album) lors de ce concert marqué par des problèmes techniques (à Kissy Kissy) et une sonorisation plutôt moche. Oh qu’il n’était pas content l’irréprochable guitariste Hince quand son instrument ne fonctionnait pas à son goût (il a dit « technical hell ») !

Mais bon, après quelques minutes à broyer du noir, l’Anglais s’est ressaisi, puis sa complice a pu reprendre le micro, elle qui était assise sur le monticule de la batterie depuis quelques instants. La géniale paire de rock garage a continué à faire de leur mieux, c’est-à-dire une musique pesante, vivante et franchement accrocheuse. The Kills est absolument à voir en spectacle (bien que celui-ci ait été partiellement gâché), d’autant plus qu’Alison Mosshart est une magnifique bête de scène. Accompagné de deux musiciens, le duo a notamment offert U.R.A. Fever, No Wow, DNA, Pots and Pans et la douce Monkey 23. Toujours bons.

Of Monsters & Men

Osheaga 2015 - Jour 1

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