Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Interpol au Métropolis : lumineuse obscurité

Interpol: lumineuse obscurité
Facebook

La formation newyorkaise Interpol avait été contrainte d’annuler son passage dans la métropole montréalaise en novembre dernier lorsqu’elle avait été prise, bien malgré elle, dans la tempête de neige sans précédent qui avait paralysé la ville de Buffalo.

Le groupe avait alors promis de venir nous présenter les chansons de son plus récent album, El Pintor, au cours de l’année 2015 et c’est ce qu’elle fit ce vendredi 31 juillet en marge du Festival Osheaga devant un Métropolis plein à craquer, et gonflé à bloc.

Cosmicide pour ouvrir le bal

Pour débuter la soirée, l’ex Secret Machines Brandon Curtis est venu nous présenter son nouveau projet, Cosmicide, lequel a rapidement donné le ton.

Le groupe s’est bien tiré d’affaire en offrant une performance quelque peu expéditive, mais non moins efficace, au cours de laquelle il aura présenté ses compositions glauques aux accents shoegaze, post-punk, gothique et dream pop, lesquelles devraient certainement attirer l’attention des amateurs de ce type de sonorités.

On a craint le pire

Sur scène, Interpol se présente habituellement comme une machine réglée au quart de tour, performant avec une énergie, une précision et une complicité sans pareil. C’est pour cette raison que le faux départ du spectacle du 31 juillet a vite fait surgir son lot d’inquiétudes chez les spectateurs, alors que les notes les plus subtiles de la guitare de Daniel Kessler et la voix du chanteur Paul Banks n’arrivaient pas à s’imposer parmi un déluge de notes basses à la limite de la cacophonie.

Fort heureusement, il y aura eu plus de peur que de mal alors que le groupe, visiblement agacé par la situation au départ, s’est rapidement repris en main tandis que les techniciens effectuaient les ajustements nécessaires. Au bout de 3 chansons, nous avons enfin eu la performance de haut calibre à laquelle nous nous attendions.

Le choix de la chanson «Say Hello to the Angels» (tirée de l'album Turn on the Bright Lights paru en 2002) comme pièce d’ouverture se voulait annonciateur des choses à venir alors qu’Interpol n’a pas tant cherché hier soir à mettre de l’avant ses nouvelles compositions plus qu’à offrir un spectacle d’une haute intensité pour conquérir son public sans demi-mesure.

De son plus récent opus, la formation a livré avec aplomb les «Anywhere», «Everything Is Wrong», «My Blue Supreme» et «All the Rage Back Home», tout en revenant continuellement aux pièces de ses deux premiers albums.

Ce qui a d’ailleurs changé depuis la visite précédente du groupe, c’est la façon beaucoup plus énergique, beaucoup plus rock, dont celui-ci interprète ses compositions sur scène, reflétant allègrement ses derniers efforts sur disque qui, à bien des égards, marquaient un certain retour aux sources.

De la noirceur dans laquelle nous entraîne habituellement la musique d’Interpol a ainsi jailli une parcelle de lumière hier soir, résultat découlant en grande partie de la participation d'un public ayant répondu présent tout au long des quelques 80 minutes au cours desquelles la formation se sera fait complice et maître de cérémonie.

Assurément l’une des meilleures performances que le groupe ait données en sol montréalais depuis ses débuts.

INOLTRE SU HUFFPOST

Of Monsters & Men

Osheaga 2015 - Jour 1

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.