Les algues bleu-vert ou cyanobactéries sont de retour au Québec. Cette année, comme c'est souvent le cas, c'est la région de la Montérégie qui est frappée en premier, particulièrement dans la baie Missisquoi.
Malgré une apparition tardive cet été, les pluies abondantes et la chaleur des derniers jours ont favorisé la prolifération de ces algues au grand dam des résidents de la région.
« On pensait ne pas en avoir cette année, on pensait s'en sauver avec le frais qu'on a eu, la pluie qu'on a eue, on s'est dit qu'on va s'en sauver... »
— Danièle Thibault, une résidente de Saint-Armand, une municipalité où on dénote la présence de cyanobactéries
L'abondance d'algues bleu-vert peut compromettre les activités nautiques des riverains. De plus, les cyanobactéries relâchent des substances possiblement toxiques pour les humains.
Pour Mme Thibault, la prolifération de cyanobactéries, qui peut durer plusieurs jours, présente d'autres types de désagréments : « Il y a des algues qui se ramassent, le soleil plombe là-dessus, alors que c'est sûr que ça dégage une odeur. Des fois, je ferme mes fenêtres parce que ce n'est vraiment pas agréable ».
À Venise-en-Québec, à un kilomètre de là, les citoyens se réjouissent de l'absence d'algues sur leurs rives.
« Tous les ans, c'est la même chose. Tous les ans, ça s'accumule là, évidemment c'est malheureux pour eux, bienheureux pour nous. Évidemment, le vent et la baie de Venise font en sorte que nous sommes protégés, c'est de l'autre côté que ça s'accumule. »
— Jacques Landry, maire de Venise-en-Québec
La présence des algues est facilement identifiable par des dépôts épais bleu-vert au bord des rives. Leur multiplication dépend de plusieurs facteurs environnementaux.
Les principaux responsables de la croissance des algues bleu-vert sont les fertilisants utilisés dans les champs et transportés par les ruisseaux et les rivières vers des plans d'eaux plus importants.
Le porte-parole du ministère de l'Environnement à Sherbrooke, Daniel Messier, souligne les efforts du gouvernement et des municipalités concernées pour combattre le phénomène. « On intervient différemment maintenant, on intervient plus en amont, plus pour contrer les rejets de phosphore qui sont la principale alimentation des cyanobactéries [...]. Les municipalités, les MRC, les associations de riverains, tout le monde a mis la main à la pâte vraiment pour travailler à la régression du phénomène. On espère que c'est en cours mais évidemment on n'est pas certains ».
Le phénomène des algues bleu-vert touche environ 200 lacs au Québec.
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