Barack Obama a foulé le sol kényan pour la première fois depuis qu'il est président des États-Unis, vendredi.
L'avion présidentiel Air Force One s'est posé en soirée dans la capitale Nairobi, où le chef de la Maison-Blanche a été accueilli par son homologue Uhuru Kenyatta lors d'une cérémonie simple et sobre. La demi-soeur du président, Auma Obama, était aussi sur place.
Samedi, le président américain doit participer à une conférence sur l'encouragement à la création d'entreprises sur le continent africain, une initiative qu'il a lui-même lancée il y a six ans.
Le président profitera par ailleurs de son séjour pour aborder l'épineux sujet du droit des homosexuels avec son homologue Uhuru Kenyatta ainsi qu'avec d'autres leaders du pays. Le vice-président kenyan, William Ruto, a tenu propos homophobes récemment. En mai dernier, il a affirmé qu'il n'y avait « pas de place pour les homosexuels au Kenya ».
Dimanche, le président prononcera un discours dans un stade de Nairobi. Son allocution sera diffusée à la télévision et à la radio. L'ambassadeur des États-Unis au Kenya, Robert Godec, a précisé que l'événement était réservé aux personnes ayant reçu une invitation, malgré les rumeurs voulant que des foules imposantes se rassemblent pour entendre M. Obama. « Nous décourageons les gens de venir à l'événement s'ils n'ont pas été spécifiquement invités », a-t-il dit.
M. Obama, dont le défunt père était kényan, aura aussi du temps pour rencontrer des membres de sa famille durant sa visite, a indiqué l'ambassadeur.
Le président américain s'était rendu au Kenya en 2006 alors qu'il était sénateur.
Sécurité renforcée
Le pays africain se prépare depuis longtemps à recevoir celui qu'ils appellent « l'enfant du pays ». Le Kenya a ainsi déployé des efforts titanesques pour s'assurer que rien ne perturbe son séjour. Plusieurs rues sont d'ailleurs fermées dans la capitale. L'espace aérien a été fermé pendant près d'une heure à son arrivée, et le sera aussi lors de son départ, dimanche. Un dispositif de sécurité colossal a été mis en place à l'aéroport; des policiers accompagnés de chiens renifleurs ainsi que des membres de l'armée patrouillent dans la ville.
L'opérateur de téléphonie mobile Safaricom a averti ses clients que des interruptions de service pourraient survenir pendant que le président se trouvera dans la capitale.
Le Kenya a été plusieurs fois visé par des attentats des Al-Shabab somaliens récemment. Ce groupe islamiste lié à Al-Qaïda a notamment mené l'attaque du centre commercial Westgate de Nairobi en 2013 et l'attaque d'avril à l'Université de Garissa, qui a fait près de 150 morts.
Barack Obama doit ensuite se rendre en Éthiopie.
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