Le prix des maisons augmente de façon effrénée dans certaines parties du Canada depuis le début de l’année, mais l’agence de notation Fitch croit que cette bulle éclatera bientôt.
L’agence estime que les maisons sont surévaluées d’environ 20%, le chiffre variant selon les régions, et que le marché se dirige vers une baisse de prix.
« La croissance de prix qui a caractérisé le marché immobilier au pays depuis plus d’une décennie va diminuer, avec des chutes modestes à suivre », a fait valoir l’agence dans un communiqué.
Le Canada serait dans une bonne position pour affronter le ralentissement surtout parce que « le marché hypothécaire n’est pas exposé de façon significative aux produits hypothécaires à risque ».
Toutefois, plusieurs observateurs démontrent que le niveau d’endettement des ménages canadiens atteint des sommets. Le Fonds monétaire international (FMI) a noté plus tôt cette année que ce ratio était parmi les plus élevés de l’OCDE.
Selon le FMI, le marché immobilier au pays est surévalué de 7 à 20%. Les estimations du FMI et de Fitch sont plus modestes que celles de la Banque du Canada, qui parlait d’une surévaluation allant jusqu’à 30%, l’an dernier.
Le taux directeur a été réduit de 0,75% à 0,5% la semaine dernière. Après la Banque du Canada, toutes les banques majeures se sont réajustées.
La Banque TD croit que cette baisse pourrait stimuler le marché immobilier à court terme.
Des changements comme ceux-ci pourraient augmenter la demande de 10% à 15% sur une période de six mois, ont écrit les économistes Beata Caranci et Diana Petramala.
Mais l’agence Fitch mentionne dans son rapport qu’il ne s’attend pas à voir autant d’impact sur le marché hypothécaire ou l’accessibilité des emprunteurs actuels.
On ne s’attend pas à des baisses du côté de Toronto ou de Vancouver, qui voient leur économie et leur population croître.
Cet article initialement publié sur le Huffington Post Canada a été traduit de l’anglais.
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