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Essai routier Volkswagen Beetle Classic 2015 : faire renaître la légende (PHOTOS)

Volkswagen Beetle Classic 2015 : faire renaître la légende (ESSAI/PHOTOS)
Courtoisie

Ce n’est pas que la légende ne soit jamais morte. Après tout, la Volkswagen Beetle a connu du succès dans sa première mouture, et a de nouveau inondé les routes dans sa nouvelle génération. On lui a peut-être reproché un peu de s’éloigner de sa mission d’origine de la voiture du peuple. C’est sans doute pourquoi on a voulu recréer la légende, et lui faire faire un retour remarqué.

D’entrée de jeu, il peut sembler ironique de parler d’un retour quand on mentionne la Beetle. Après tout, la voiture a elle-même été conçue sur une base de nostalgie et son retour, il y a quelques années, a définitivement lancé une tendance. S’il est vrai que la première génération de New Beetle a rappelé de bons souvenirs à plusieurs, la version modernisée (pour laquelle on a d’ailleurs retiré le qualificatif de New) ne s’est pas attiré autant d’éloges. Car, précisons-le, la Beetle a connu plusieurs vies. Sa vie originale de petite voiture sympathique, une vie plus bourgeoise quand la New Beetle a été ramenée dans le catalogue il y a quelques années, puis la version dite plus masculine alors qu’on a remanié la voiture. Mais voilà, cette dernière n’a pas exactement comblé les attentes des amateurs de la petite voiture allemande.

Sans compter le prix… Après tout, la Beetle n’est plus la voiture la plus abordable du marché depuis longtemps, et les améliorations techniques ont provoqué une inflation marquée du prix. Ce qui nous ramène à la Beetle Classic, une version lancée en 2015 pour rappeler quelques bons souvenirs, et offrir une alternative plus conforme aux exigences de ceux qui, comme moi, ont parfois le regard tourné vers le passé.

Bien sûr, la petite voiture reprend le modernisme et la technologie des autres versions. Elle affiche toutefois un look unique, en plus de se présenter en version deux portes seulement, histoire de nous faire faire un véritable bond dans le temps.

Volkswagen Beetle Classic 2015

Une mécanique éprouvée

Ne cherchez pas les grandes nouveautés sous le capot. La petite Beetle à deux portes met à profit le moteur de 1,8 litre TSI déjà bien connu et partagé avec de nombreux autres membres de la famille Volkswagen. Ses 170 chevaux permettent une accélération digne de mention. Avec surprise, la voiture est nerveuse même si la pédale d’accélération semble parfois répondre avec une fraction de seconde de décalage.

Bonne note cependant, la boîte automatique de la petite voiture est spectaculaire. Qui, en effet, n’a jamais vanté les mérites de la magnifique boîte à six vitesses de Volkswagen, une des plus performantes sur le marché. Son mode Tiptronic permet de modifier au besoin les changements de rapport, mais même en mode totalement automatique, elle fournit bien assez de vivacité pour être exceptionnellement efficace.

La note est cependant moins bonne pour le freinage. Il faut quelques jours pour se faire à la pression spongieuse de la pédale de frein, qui nous force à anticiper les freinages presque à chaque arrêt. À défaut de bien prévoir, le freinage risque d’être un tantinet plus brusque que le conducteur ou ses passagers ne pourraient l’espérer.

Parlant passagers, il est facile de comprendre que la notion même de coupé rend difficile l’accès aux places arrière. Une fois bien installés, vos amis pourront profiter d’un espace réduit, mais confortable malgré tout. Même fiston n’a rien trouvé à redire, ou presque.

Quant à la liste d’accessoires, elle est modeste, mais réelle : sièges chauffants, connectivité Bluetooth, système de ¬navigation et roues de 17 pouces font partie des éléments de base. Un investissement de 1400 $ supplémentaire vous procurera la joie d’un toit ouvrant panoramique d’une dimension spectaculaire. Oubliez cependant les systèmes de sécurité électroniques, les caméras de recul et autres gadgets, la Beetle ne s’en encombre pas, même en option.

Affaire de style

Le véritable attrait de la Beetle Classic cependant (outre son prix plus abordable), c’est le style. De ce point de vue, VW a réussi un coup de maître.

Réglons d’abord la chose, la Beetle n’a plus rien de la voiture toute féminine qu’elle était. Elle affiche au contraire un nouveau look plus masculin, plus raffiné et qui rend la voiture accessible à tout le monde. Je n’ai eu aucune difficulté à rouler toute la semaine, souvent en compagnie de collègues masculins, sans pour autant mettre en doute mes prétentions.

Sérieusement, le style de la Beetle Classic est une véritable réussite. À la silhouette déjà séduisante de la petite voiture, on ajoute des couleurs particulières (la mienne était champagne, j’avoue que j’ai dû m’y faire), des roues au design quasi historique (vous savez, ces roues pleines, chromées, auxquelles il ne manque que des pneus à flancs blancs), et un intérieur spectaculaire.

Le mien, par exemple, était de couleur tan pour les parties de cuirette, et de tissu à l’aspect tweed sur les sièges. Le mélange était exceptionnellement réussi au point où ma voisine, généralement plus attirée par les Porsche que je conduis à l’occasion que par des voitures régulières, n’a pu faire autrement que d’amener son copain voir l’habitacle!

J’oubliais, la voiture est aussi agréable à conduire. Nerveuse, stable, elle se pilote comme un petit go-kart et est, ma foi, plutôt amusante dans toutes les circonstances. Mais ça, c’est le lot de toutes les Beetle. Avouons quand même qu’elle est un tantinet moins maniable et réactive que les Golf de septième génération ne le sont, mais on y gagne fortement en matière de style.

La Beetle s’adresse déjà à une clientèle plus portée vers le design que la performance. La Classic, elle, s’adresse aux puristes, mais j’avoue que je me serais laissé tenter!

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